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23 mai 2006
Où s’arrêtera donc l’Inde ? Notre grand voisin montre à notre égard une magnanimité économique étonnante. Elle l’a démontrée encore une fois cette semaine. Lors des négociations portant sur l’établissement d’un accord de libre-échange (ALE) liant les deux pays. Dans le cadre du “Comprehensive Economic Cooperation and Partnership agreement” (CECPA), Maurice pourra exporter, hors taxes, jusqu’à un million de pièces de textile-habillement, 15.000 tonnes de sucres spéciaux et 50.000 litres de rhum vers l’Inde. De quoi générer des revenus dépassant allégrement le milliard de roupies.
Le commerce international est une question d’équilibre
En instituant des rapports commerciaux balancés, les nations en phase de croissance comme l’Inde et Maurice se développent les unes avec les autres. Et non les unes contre les autres. Or, le déséquilibre commercial entre l’Inde et Maurice est abyssal depuis des années. Et aucun signe d’un éventuel resserrement de celui-ci ne pointe à l’horizon.
En 2005, quand Maurice a exporté l’équivalent de 100 roupies de biens et services en Inde, elle en a importé, en contrepartie, 2.485 roupies. Le fossé se creuse. Les statistiques des deux dernières années le confirment, les exportations vers l’Inde sont passées de 499 millions roupies en 2004 à 260 millions roupies en 2005.
Alors l’Inde se rattrape. Puisque Maurice n’arrive pas à rétablir l’équilibre, la Grande Péninsule la couvre d’aides, de lignes de crédits, de “grants” divers et variés afin d’aider l’économie. Ainsi, à l’issue de sa visite officielle d’octobre dernier en Inde, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, est rentré au pays avec une ligne de crédit de 3 milliards roupies sous le bras, dont 750 millions roupies sous forme de dons pour financer des projets liés à la production d’énergie et au commerce maritime.
Les chiffres paraissent énormes, mais il convient de les relativiser pour comprendre le peu d’importance, commercialement parlant, que Maurice représente pour son puissant voisin. En 2004, la part de Maurice dans les importations indiennes s’est chiffrée à 0,01%.
L’Inde prépare l’ouverture du marché mondial
"Mais il n’y a pas que le commerce dans la vie", répondront tous ceux qui expliquent la magnanimité de l’Inde envers Maurice par les très profonds liens d’amitié, de fraternité et de respect qui les lient. Certes, ils sont réels. Mais ils n’expliquent pas tout.
L’Inde est une puissance économique mondiale dont la force s’accroît vite. Mais pas assez. Notamment à cause de la lenteur, les soubresauts et des faux départs des négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour contourner ce problème, l’Inde recourt à une intelligente stratégie de développement par des traités de libre-échange ou d’échange préférentiel.
De tels accords sont en négociation avec la Russie, l’“Association of South East Asian Nations” (ASEAN) et une bonne dizaine d’autres pays, dont deux autres puissantes nations en développement : le Brésil et l’Afrique du Sud. Ce triangle pourrait à terme devenir le centre de gravité mondial dans le domaine de la production automobile, pharmaceutique et même agroalimentaire. L’Inde se construit patiemment des portes d’entrée sur tous les continents. De sorte que lorsque l’OMC libéralisera enfin le commerce mondial, l’Inde aura eu le temps de pénétrer dans les principaux marchés qu’elle lorgne depuis des années.
La réalité et le mot choisi pour la décrire ne doivent pas choquer. Maurice n’est qu’un pion de l’Inde sur l’échiquier économique et commercial en Afrique.
Un accord au service du développement économique de l’Île Maurice
Le CECPA, à le voir de la perspective mauricienne, apparaît comme un formidable outil qui pourra être mis au service du développement économique du pays. Soit en permettant des exportations accrues en Inde. Ou à travers des possibilités de joint-ventures avec des entreprises indiennes pour exploiter de nouveaux marchés africains. Il y a de ça. Mais que cela ! Car, l’Inde a verrouillé sa porte d’entrée en établissant sa liste de produits sensibles qu’elle ne souhaite pas voir couverts par l’ALE. Pas de risque donc que Port-Louis ne serve de port de transit pour des volumes massifs de produits alimentaires africains qui entreraient hors taxes en Inde à prix sacrifiés.
Le CECPA offre pourtant une formidable contrepartie à l’Inde ; il lui permet d’investir et d’exporter massivement en Afrique. Prenant avantage des accords des ALE de Maurice dans le cadre de ses relations avec le “Common Market for Eastern and Southern Africa et la Southen African Development Community”. La magnanimité de la Grande Péninsule n’est pas si désintéressée que cela.
La relation Inde-Maurice se résume à cela. C’est du donnant, donnant avec une petite dimension affective en plus. Il n’y a pas de raison de ne pas s’en contenter.
Décryptage de Rabin Bhujun
(article paru dans “L’Opinion”, le 21 mai 2006)
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