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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Aménagement du territoire
14 août 2006
Entre la zone littorale, à forte densité urbaine, et le Parc National des Hauts, qui d’ici la fin 2006 sacrera d’une couronne de 150.000 hectares le patrimoine naturel réunionnais, les Hauts ruraux subissent de multiples pressions économiques et sociales. L’enjeu pour les aménageurs est de favoriser le développement cohérent de cette zone, longtemps oubliée et alors des plus convoitées, sans briser son âme et son authenticité.
Les Hauts regroupent environ 20% de la population totale de l’île. Si la projection du million d’habitants à l’horizon 2006 se vérifie et que la dynamique actuelle se confirme, les Hauts devront accueillir 200.000 personnes supplémentaires. Logements, offres d’emploi, infrastructures socioculturelles, réseau de transport, partage du foncier... les Hauts, un nouveau défi.
49% de chômage
Sans prendre en compte la rénovation de l’habitat insalubre, il faudra construire au moins 22.000 nouveaux logements d’ici 2030 pour accueillir cet afflux de population. Pour accéder à ces mi-pentes, il faudra bien sûr un réseau de transports adapté, dont l’organisation pour l’heure, freine la structuration des Hauts. Il faudra trouver un consensus pour concilier gestion de l’espace agricole et du foncier habitable, sachant que les réserves communales sont faibles et que 37% du territoire comprend des pentes supérieures à 35%, donc des espaces exploitables restreints. Il faudra aussi favoriser l’émergence de nouvelles niches économiques, au-delà de l’artisanat et du tourisme, trouver de nouveaux débouchés qui face à de nombreux retards et contraintes (problèmes d’accessibilité, d’humidité, réseaux d’eau et d’électricité défectueux...) peinent à émerger.
Le tourisme pourrait être une des clés du développement, mais son expansion est inégalitaire entre les localités du Sud qui regroupe les trois quarts de l’activité touristique et l’Ouest qui ne compte ni gîte rural, ni chambre d’hôte. Enfin, si l’on s’appuie sur un taux de chômage de 49% (contre 40% dans les Bas), une offre de formation très faible, une forte proportion d’emplois non salariés - car beaucoup de travailleurs agricoles exercent en indépendants - et deux fois plus de contrats aidés que dans les Bas... On peut dire que les spécificités des Hauts, leurs atouts, problématiques et handicapés, appellent à une stratégie d’aménagement volontariste et innovante.
À l’initiative de l’État, du Conseil Régional et du Département, les “Assises du développement durable des Hauts ruraux”, qui se sont tenues les 4 et 5 mai derniers à la Plaine des Palmistes et à Petite-Île, ont permis d’aborder ces diverses problématiques et de se confronter à la complexité des choix d’aménagement et d’initiatives. Dans “La lettre des Hauts” d’avril 2006, Thomas Krejbich, Commissaire à l’aménagement des Hauts qualifie ainsi ces deux journées de débat "comme une feuille blanche sur laquelle s’inscrira l’avenir des Hauts."
Stéphanie Longeras
[email protected]
Témoignage
Dominique Ricquebourg, chargé de mission au Commissariat à l’Aménagement des Hauts, nous livre "la parole" des habitants des Hauts, leurs attentes et leurs craintes.
Les Hauts de l’île semblaient jusqu’à dernièrement un peu "oubliés" du débat politique ? À quand remonte la dernière analyse de la situation des Hauts ?
- Le premier plan d’aménagement des Hauts date de 1978 et les Assises se sont tenues en 1990-1991.
Depuis 1 an et demi, nous avons engagé un travail d’entonnoir qui va de l’analyse de la parole des habitants jusqu’à celle des institutionnels, afin d’aboutir, après une phase de débat, à la rédaction d’actes. Il faut prendre en compte ce qui a été fait, ce qu’il reste à faire et se caler sur les financements du Document Unique de Programmation, du Schéma d’Aménagement et de Développement Durable, ou encore du Schéma d’Aménagement Régional.
Qu’est-ce qui se dégage de "la parole" des habitants des Hauts ?
- Ils ont le sentiment que la majorité des aménagements se font sur le littoral. Ils se sentent oubliés en termes d’équipements, de dessertes, de transports publics, pensent que le développement économique doit passer par le déploiement de navettes entre les Hauts et les Bas. Ils demandent de véritables services qui, accompagnés de formations, sont créateurs d’emplois, comme les services à la personne, pour les enfants, les personnes âgées qui sont pour l’heure rendus par les familles. Il y a un véritable besoin. Les gens des Hauts sont aussi demandeurs de certaines activités, d’un certain développement économique (coiffeur, mécanicien...). Il y a aussi une forte demande culturelle qui s’exprime. Les habitants ont envie que les initiatives telles que le bibliobus, le cinéma itinérant se développent, qu’une cybercase s’installe près de chez eux. Ils n’ont pas envie de descendre jusqu’à Saint-Gilles par exemple pour pouvoir surfer trente minutes sur le Net !
Le transport en site propre peine à se développer. Est-ce que les intercommunalités se sont emparées de la problématique s’agissant des Hauts ?
- Elles en sont au stade de la réflexion, il reste encore à définir une politique. C’est assez compliqué et dépend d’une stratégie à l’échelle de l’île. Mais selon la population, cela ne va pas assez vite.
Comment les habitants perçoivent-ils la migration de population vers les Hauts et les nouveaux afflux à venir ?
- Jusqu’à aujourd’hui et depuis 99, l’évolution des Hauts suit celle des Bas. Ils ont peur de voir se constituer deux clans, que les Hauts ne deviennent une cité dortoir pour accueillir des gens qui travaillent dans les Bas et qui ne reviennent que pour dormir, rester enfermer chez eux le week-end. Ils aimeraient trouver les moyens de les faire participer à la vie du Bourg et des écarts.
Est-ce qu’ils se projettent sur l’avenir de l’activité agricole ?
- Ils veulent une sole agricole dans les Hauts, mais avec des structures plus petites qui réfléchissent en raison des terrains pentus à un système de production et d’aide différents qui permettraient plus de rentabilité et nécessiteraient plus de main d’œuvre.
Est-ce qu’on peut dire qu’un nouveau visage des Hauts va se dessiner ?
- Tout est à continuer, à redéfinir. Dans les années 80, la mise en place de l’élevage a été une très bonne chose. Mais il faut parfois savoir freiner la réussite d’un système qui aujourd’hui consomme trop d’espace. Il faut savoir se projeter sur un territoire exigu, confronté à la pression démographique comme à d’autres types de pressions. C’est toute la difficulté du travail de projection en cours.
Entretien réalisé par S. L.
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