Visite d’une délégation du Kwazulu Natal

État des lieux en vue d’échanges futurs

5 juin 2004

Une délégation de douze membres en provenance du Kwazulu Natal est à La Réunion, du 30 mai au 6 juin, à l’invitation de la Fédération des associations et temples tamouls de La Réunion. Elle a été reçue hier, au nom du président de Région, par Wilfrid Bertile, Emmanuel Lemagnen et Alain Armand, pour un rapide état des lieux de la politique de co-développement régional et un tour d’horizon des obstacles dressés sur sa route.

Les douze personnes arrivées la semaine dernière dans l’île sont des membres de la Fédération tamoule du Kwazulu Natal, ou qui gravitent peu ou prou autour d’elle, avec des centres d’intérêt qui vont de l’animation de centres culturels ou des Beaux-Arts à la direction d’entreprises. La délégation est conduite par le président de cette Fédération, Balaraman Naidoo et son vice-président, Dhanalutchmee Naidoo.
Elles sont venues à l’invitation de la Fédération des associations et groupement religieux hindous et culturels tamouls de La Réunion (FAGRHT) que préside Marc Cadivel, pour nouer des contacts avec l’une des plus importantes diasporas tamoules de l’océan Indien. Il s’agit d’une première tentative, à partir d’une initiative originale, portée par des associations, pour faire vivre sur les plans culturels et religieux, mais aussi économiques, le premier accord général signé en juillet 2003 par le président de Région, Paul Vergès, lors de son déplacement dans cette province d’Afrique du Sud.
La délégation a été reçue par Wilfrid Bertile au nom de Paul Vergès, en campagne aux Antilles. Alain Armand, vice-président délégué à la culture et Emmanuel Lemagnen, vice-président de la commission du développement économique, en charge de la vie associative, étaient aussi présents de même que le directeur général des services, Houssen Amode.
Du côté réunionnais, il y avait outre les membres de la Fédération tamoule, des indo-musulmans de l’AMR dont le président du groupe de dialogue interreligieux, Idriss Issop Banian. Le petit mot d’accueil d’Axel Kichenin a souligné "les points communs et les différences" entre les deux diasporas. La conservatrice du musée de Stella Matutina, Geneviève Hernandez-Pothin, orchestra l’exposition sur le Kwazulu Natal inaugurée en février dernier, lors de la venue d’une compagnie de danseurs zoulous. Les trois universitaires présents -MM. Gonneau et Sermet ainsi que Mme Claude Ferral- se sont présentés comme chargés des relations internationales par le président nouvellement élu.

Une offre sérieuse de partenariats

Des représentants du Comité de pilotage de l’industrie et de la Chambre de commerce s’étaient joints aux représentants culturels. Théophane Narayanin, membre de la CCIR, souleva quelques uns des problèmes non résolus qui sèment encore d’embûches la route du co-développement entre La Réunion et le Kwazulu Natal : la lourdeur des procédures dans l’attribution des visas à nos visiteurs étrangers ; le prix des billets d’avion. Offrant aux hôtes sud-africains "des partenariats sérieux", assortis de quelques avertissements -sur le coût du foncier, par exemple- l’élu consulaire a soutenu la proposition de la délégation sud-africaine d’appuyer auprès des autorités de leur pays l’idée de rouvrir une représentation diplomatique de la R.A.S. dans notre île.
Dans sa présentation des objectifs de la délégation, le président de la Fédération tamoule du Kwazulu Natal a insisté sur les changements survenus en Afrique du Sud ces dernières années, traduits notamment par l’inscription des langues minoritaires -dont le tamoul- dans la Constitution. Il a fait état des "très bonnes relations" entretenues avec les autorités sud-africaines et a mis l’accent sur "les échanges culturels et l’apprentissage des langues", pour ce qui est des relations avec notre île.
Par ailleurs le nombre important d’hommes et de femmes d’affaires présents dans la délégation -sept sur douze- a orienté les débats vers les protocoles à instaurer pour favoriser la concrétisation des échanges économiques avec notre île.

P. David


Université

Améliorer les conditions d’accueil

La nouvelle présidence de l’Université a désigné des chargés de relations internationales. "Nous accordons une grande importance aux échanges dans l’océan Indien, avec l’Afrique du Sud en particulier" expose le juriste Laurent Sermet. Des relations ont déjà été tissées avec l’Université de Durban West-Ville, l’une parmi la dizaine d’universités du Kwazulu Natal. Cet échange, placé sous l’égide de la Croix-Rouge française, vise à former des étudiants à l’enseignement et la recherche en droit humanitaire.
Pour Claude Ferral, enseignante au département d’anglais, les échanges avec l’Afrique du Sud se préparent aussi dans des sujets de thèse ou des mémoires d’étudiants, menés, souligne-t-elle, grâce à des bourses d’étude de la Région. Son département a travaillé avec le Musée de Stella sur l’exposition qui est présentée à Saint-Leu jusqu’en d’août. "L’accueil doit être amélioré", souligne l’enseignante. "Nous resterons limités dans nos échanges si ceux-ci restent unilatéraux" poursuit-elle en pointant le manque de chambres à la cité universitaire. L’université réfléchit au moyen d’augmenter les chambres d’accueil pour étudiants étrangers : favoriser l’esprit d’accueil chez des propriétaires ou locataires vivant à proximité du campus et sensibiliser le ministère des Affaires étrangères et les ambassades de la zone à un soutien résolu pour des “maisons de l’Étudiant”.

P. D.


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