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Hamidou gère l’imprimerie Graphica à Moroni
13 septembre 2005
C’est le savoir et le savoir-faire acquis à La Réunion qui fait de Hamidou un responsable d’une société réunionnaise à Moroni. Pour lui, être aux Comores et travailler pour La Réunion, c’est œuvrer au renforcement de relations humaines existantes par la promotion d’intérêts économiques convergents.
Entre Hamidou et La Réunion, c’est une longue histoire non pas d’amour, car il n’a pas eu la chance d’y rencontrer l’âme sœur, mais d’acquisition de savoir, de savoir-faire, et d’échange. Le fait d’avoir travaillé à la Banque française commerciale, à Saint-Denis, a favorisé le choix de sa personne pour assurer la gestion de la société "Graphica" à Moroni.
Dès qu’il a eu son baccalauréat aux Comores, Hamidou s’est inscrit à l’École de gestion et de commerce de La Réunion, avant d’aller décrocher une maîtrise en science de gestion à l’Université de La Réunion. Il a volontairement interrompu la préparation de son DEA en Relations économiques et juridiques internationales, pour saisir une opportunité d’emploi à la BFC.
Aujourd’hui, dans son bureau situé dans un site spacieux et agréable de la banlieue sud de Moroni, Hamidou semble un homme comblé. Pour en arriver là, il a passé des années loin des siens, à la recherche de connaissance et de compétence, à La Réunion, à Madagascar et en France.
"Je m’épanouis pleinement sur le plan professionnel et personnel. Je contribue à rapprocher deux peuples que tout unit. En fait, je suis un pur produit de cette fraternité. La Réunion, m’a offert la possibilité de renforcer mes capacités dans le domaine de la gestion comptable et commerciale, et m’a fourni une solide expérience dans un des fleurons de son industrie". Elle est aussi pour beaucoup dans sa responsabilité actuelle au sein d’une entreprise réunionnaise tout en étant dans son pays.
Son employeur le reconnaît en effet : "le fait d’être un cadre qui avait travaillé à La Réunion a été un critère qui a facilité l’embauche, car le dialogue sur les choix stratégiques ne pouvait être que plus aisé". avant d’ajouter que la société est très attachée au renforcement et au développement de compétences locales.
Une concurrence bénéfique
Lorsque certains opérateurs locaux disent craindre que l’arrivée de sociétés étrangères risque d’étouffer les unités de productions nationales, Hamidou fait sa petite leçon d’économie : "la concurrence ne peut être que bénéfique aussi bien pour le chef d’entreprise qui doit se préserver en innovant, que pour les clients qui en bénéficient. Ce qui ne peut-être produit localement sera un jour ou l’autre importé et il sera trop tard pour contrer ces importations, il vaut mieux s’y préparer. Dans le secteur de l’imprimerie, toutes les tailles d’entreprise sont viables : du petit artisan jusqu’à l’industriel ; il faut bien définir son marché et adapter ses outils et ses capacités de production."
Et quand on lui pose la question de savoir comment il arrive à concilier la défense des intérêts de ses employeurs et ceux de son pays, il répond calmement qu’il n’existe aucune contradiction. Hamidou soutient que les intérêts économiques dans ce genre d’affaires sont convergents dans la mesure où la société crée des emplois locaux, et contribue à la création de richesse nationale. Pour lui, l’activité apporte une plus value locale dans la production de support graphique souvent importé, et le plus important, c’est qu’il y a un transfert de connaissance qui ne peut qu’être bénéfique au pays.
À ce jour, "Graphica" a investi 200.000 euros, une somme qui pourrait doubler d’ici 2 à 3 ans selon le développement des affaires dans le but de répondre localement à de nouvelles demandes de la clientèle en matière de diversité des produits, de qualité, de délai, de choix.
Les effets ne se sont d’ailleurs pas faits attendre, puisqu’on assiste depuis au développement d’une presse plurielle. Deux titres, "la Gazette des Comores" et "l’archipel" qui paraissaient de façon irrégulière sont devenus des hebdomadaires de qualité. Un nouvel hebdomadaire de très bon aloi "Kash-kasi" vient de voir le jour sous la direction de Saindou Kamaldine, un ancien de Mayotte-Hebdo. On observe même à une certaine professionnalisation de la presse d’entreprise avec l’impression des bulletins d’information du Ministère des Relations extérieures, du Commissariat général au plan et celui de la Chambre de commerce.
Un pays qui aspire à s’ouvrir économiquement
Au-delà de cette activité particulière, les autorités politiques sont satisfaites de cette implantation car pour eux, c’est la preuve d’un retour de la confiance chez les investisseurs dans ce pays qui aspire à s’ouvrir économiquement. À ce sujet, il s’avère que ce désir d’ouverture est partagé comme l’affirme un des responsable de "Graphica" à La Réunion : "il nous semble indispensable de concrétiser la "coopération régionale" que tout le monde appelle de ses vœux. Nous sommes dans l’océan Indien, éloignés des grands pays riches et nous devons apprendre à collaborer. La Réunion et les Comores sont des îles francophones, les deux populations en nombre équivalent, se connaissent ; il y a donc une facilité d’adaptation de part et d’autre, c’est là une opportunité que tout le monde devrait saisir".
Il est clair cependant qu’il y a du travail à faire de la part des autorités comoriennes pour accueillir des opérateurs économiques.
Selon un homme d’affaires métropolitain, s’établir aux Comores est un chemin de croix, tant les difficultés sont nombreuses. Il se plaint de lenteur administrative, d’une défaillance dans la distribution de l’eau courante, de l’électricité, et parfois de la couverture du réseau du téléphone portable.
Interrogé sur la question, un haut fonctionnaire répond que le gouvernement est conscient de ces difficultés qui pénalisent les investisseurs qui ont choisi de faire confiance aux Comores. Il affirme que des travaux de remise en état des équipements sont en cours. Par ailleurs, il estime que la réorganisation qui se poursuit dans le cadre de la décentralisation devrait alléger certains problèmes administratifs. Il ajoute que l’aide de La Réunion et de la France en général serait souhaitable pour mettre en place un système d’information et de gestion dans l’administration comorienne pour faciliter la collaboration entre les différentes institutions des îles et de l’Union.
D’autres problèmes, comme celui des liaisons maritimes qui sont très longues, parfois aléatoires et toujours assez chères pour une destination si proche méritent de trouver des solutions communes dans le cadre de Commission de l’océan Indien.
M. Aliloifa
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