
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Madagascar-La Réunion
26 août 2008
Les relations entre La Réunion et Madagascar s’intensifient. Les échanges économiques sont renforcés par les liens historiques entre les deux îles.
Les deux pays ont des enjeux communs sur l’agriculture. D’une part, La Réunion doit nourrir ses 800.000 habitants, bientôt 1 million, et envisage réellement que Madagascar devienne leur principal fournisseur d’ici 10 ans. Aujourd’hui, les fruits et légumes de cette île viennent d’Inde, d’Australie alors que Madagascar est à proximité. Très peu d’investisseurs malgaches se tournent vers l’agriculture. Aussi, les Réunionnais s’intéressent à investir dans le secteur pour augmenter la production locale qui pourrait ainsi mieux répondre aux besoins du marché local (et en particulier ceux des grands projets miniers) et augmenter les exportations ce qui permettrait d’approvisionner de manière régulière un marché réunionnais déficitaire. Les voyages multiples à Madagascar d’investisseurs potentiels drainent de nombreux entrepreneurs, mais peu concrétisent. Les craintes subsistent sur la sécurisation des investissements (système judiciaire, foncier, politiques, poids de l’histoire).
Trois modèles économiques de développement existent :
- Le groupe Caillé :
CAMAGRI est une société de production agricole et d’élevage créée en 2006. Installée sur une superficie de 300 Ha dans la région du Vakinankaratra (84 km au Sud de la capitale), CAMAGRI est au bout de ses années d’expérimentation (fertilisation, essais de variétés, maîtrise des normes à l’export, etc.).
CAMAGRI cultive aujourd’hui des fruits (pomme, pêche, poire, fraise), des légumes (aubergine, courgette, haricot vert) et des céréales (riz, maïs) en vue d’approvisionner les magasins du Groupe Caillé à La Réunion (master-franchises des enseignes Carrefour et Champion dans l’Océan Indien).
CAMAGRI a acquis 10 vaches laitières néo-zélandaises de race Holstein (importées par le gouvernement) dont la société obtient une production moyenne de 23 litres de lait/tête/jour. La société dispose de 110 ruches pour l’apiculture.
Le site emploie aujourd’hui 60 ouvriers permanents et 150 temporaires.
Le projet comporte un volet social : Camagri a construit une école primaire à proximité du site qui a permis de scolariser 200 enfants depuis 2006. L’école dispose de 4 enseignants rémunérés par l’Association des parents d’élèves.
- Sopagri :
La société SOPAGRI a été créée à Tuléar (Sud) à la fin des années 1980. Le groupe URCOOPA (Union Réunionnaise des Coopératives Agricoles de la Réunion) a pour volonté de trouver un approvisionnement complémentaire en céréales pour son usine d’aliments du bétail. Très vite, le groupe URCOOPA ouvre également un site à Majunga (Nord-Ouest). Cette diversification permet des productions décalées. Si le développement initial est satisfaisant, très vite URCOOPA trouve des limites à cette filiale. Pour de nombreuses raisons, le maïs malgache est devenu moins attractif. En 1995, URCOOPA créée la société PICOR. Dans ce contexte, SOPAGRI fournit à PICOR les céréales nécessaires aux élevages de poulets de chair. Avec les exportations, SOPAGRI parvient à équilibrer ses résultats.
En 2002, suite aux évènements politiques qui ont paralysé l’économie malgache, la consommation de poulets de chair chute de façon spectaculaire. PICOR a moins de besoins en céréales. Face aux pertes constatées pour la société PICOR, et le résultat simplement équilibré de SOPAGRI, le groupe URCOOPA décide fin 2005 de se désengager de ses filiales. PICOR a été cédée à la société SOPRAMAD et la SOPAGRI à des investisseurs tant malgaches que réunionnais.
A Tuléar, SOPAGRI réalise de la collecte de manioc, de maïs, d’oignons, de tourteaux de coton et de pois du cap. Elle dispose d’un silo de stockage d’une capacité de 15.000 tonnes qui est sous-exploité. Ce silo a permis d’approvisionner le Programme Alimentaire Mondial (PAM) lors des sécheresses et d’aider à stabiliser la population rurale.
A Majunga, SOPAGRI a initié une production intégrée de maïs et de haricot "black eyes" avec un réseau de 700 paysans. Par ce biais, SOPAGRI a accompagné les agriculteurs dans de nouvelles productions permettant ainsi leur diversification. La société fournit des formations, un suivi technique, un microfinancement. En retour, les paysans lui vendent la totalité de la récolte.
Depuis 2003, elle loue un terrain de 500 ha dans la région de Majunga dont 120 ha sont destinés à une production industrielle de maïs (ferme expérimentale) et 300 ha mis à disposition de planteurs qui doivent se conformer aux techniques de la ferme expérimentale. A terme, ce système pourrait stimuler les petits producteurs autour des parcelles de ces planteurs voisins.
SOPAGRI emploie 54 ouvriers permanents, 300 ouvriers temporaires et travaille avec plus de 700 familles de paysans. La société projette d’étendre l’activité à la production de citrons, d’arachide, de soja, de luzerne, etc.
- Coopérative Vivéa :
La Coopérative Vivéa s’investit dans un projet de structuration et de développement de la filière oignons avec des groupements d’agriculteurs malgaches à Mampikony (région Sofia, Nord-Ouest). Le projet se fait en partenariat avec Agriculteurs Français et Développement International (AFDI Meuse) et le Centre Technique Horticole d’Antananarivo (CTHA). Le Conseil Général de La Réunion et la Préfecture (Fonds de Coopération Régionale) assurent une partie du financement.
Une centaine d’agriculteurs, pour une surface exploitée de 10 ha, sont concernés par le projet. L’objectif de production annuelle de 100 tonnes exportées sur La Réunion a été dépassé dès la première année (2006). Selon un rapport de la Préfecture de La Réunion en juin 2008, l’élargissement du programme "oignon" à d’autres villages paraît aujourd’hui réalisable car les résultats obtenus dépassent les objectifs initialement fixés. Cette expérience positive de soutien à l’oignon pourrait être modélisée et transposée ailleurs pour d’autres types de culture en partenariat avec la Chambre d’Agriculture et des groupements agricoles réunionnais spécialisés (FRCA, FEDAR, Coopérative des Avirons...).
Beby Seheno Andriamanalina, Ubi FRance
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)