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Première conférence sur la paix et la stabilité dans l’océan Indien : table ronde sur les politiques publiques de la jeunesse
19 octobre 2024, par
Du 16 au 18 octobre 2024, Antananarivo, capitale de Madagascar, a accueilli la première Conférence régionale sur la paix et la stabilité dans l’océan Indien. Organisée par la COI avec l’appui du Département des Affaires politiques et de la Consolidation de la paix de l’ONU. Cette conférence est une déclinaison du programme Youth 2030 de l’ONU. Elle se concentrait sur « le rôle de la jeunesse dans les initiatives de consolidation de la paix et de la démocratie dans la région de l’océan Indien concernant les pays suivants : Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice et Seychelles. Le 17 octobre eut lieu une table ronde intitulée « Cadres législatifs, stratégiques et institutionnels de la jeunesse dans les États membres de la Commission de l’océan Indien : défis et opportunités ». La création d’un Parlement de la jeunesse de la COI était une proposition qui fit l’unanimité.
« Cadre législatifs, stratégiques et institutionnels de la jeunesse dans les États membres de la Commission de l’océan Indien : défis et opportunités » était le thème de la 3e table ronde de la première Conférence régionale sur la paix et la stabilité dans l’océan Indien. Elle accueillait les panélistes suivants : Ansum Sule, chef de service de la jeunesse et des ONG au ministère de l’emploi, du Travail, du Sport, des Arts et de la Culture de l"Union des Comores, Faly Iharisoa Rajoanarivelo, Directrice de la Jeunesse et du Rayonnement international au ministère de la Jeunsse et des Sports de Madagascar, Nathalie Sarmiento Hincapie, directrice de la CRAJEP à La Réunion, Shakeel Badayuni Maiharaub et Doobrajing Adjodha, cadres au ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de Maurice, Fabien Jeanne, représentant du Conseil national de la jeunesse des Seychelles. La table ronde était modérée par Sambatra Christian Iharantsoa, Coordinateur de l’unité gouvernance de la COI.
Tout d’abord, un constat partagé par tous les panélistes : la jeunesse n’est pas une menace, mais une ressource essentielle au développement. Mais, un décalage persiste entre les cadres législatifs et l’application de ces textes. Les jeunes sont souvent insuffisamment informés de leurs droits et peinent à participer activement aux processus décisionnels. La proposition de créer un Parlement régional des jeunes pour renforcer leur inclusion a été la principale proposition, largement partagée. Par ailleurs, la mobilité des jeunes, notamment les questions de visas, a été soulignée comme un frein à leur pleine participation.
Rappelons que la politique française des visas imposée à La Réunion est un obstacle considérable à la venue de jeunes de notre région dans notre pays. A la différence des jeunes Européens, ils ne peuvent entrer à La Réunion sans visa, et les demandes de visa sont fastidieuses, coûteuses et les refus pour « manque de garantie » ne sont pas rares de la part des autorités consulaires françaises.
Aux Comores, où 53 % de la population a moins de 20 ans, la jeunesse est vue comme un pilier du développement national. Signataire des accords de l’ONU et de l’Union Africaine, le pays décline une politique nationale de la jeunesse à travers un Conseil national et des initiatives telles que la Conférence des jeunes sur le climat. Toutefois, des défis subsistent.
Faly Iharisoa Rajoanarivelo a présenté le cadre juridique de Madagascar, avec notamment la loi de 2015 sur la politique nationale de la jeunesse et divers décrets encourageant la participation des jeunes. Cette politique appelée stratégie Fanoitra s’articule autour de quatre piliers :
Le premier axe est le renforcement de la participation citoyenne des jeunes à l’échelle communautaire et à tous les niveaux. Le second s’appuie sur l’éducation intensive des jeunes par le transfert des compétences essentielles pour réussir dans la vie. Le troisième vise à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des plans d’actions élaborés par les jeunes, axés sur des thématiques prioritaires de la Politique Générale de l’État (PGE), et en concertation avec l’État et toutes les parties prenantes. Le quatrième axe concerne l’autonomisation économique des jeunes via des pôles entrepreneuriat jeunes.
Elle est basée sur des consultations dans 9 régions.
Le projet IRF Tanora, soutenu par l’ONU et le PNUD, a aussi permis de développer l’engagement des jeunes dans des initiatives de changement social et de prévention des conflits.
Le défi pour Madagascar réside dans le soutien à ses jeunes répartis dans 120 districts et 23 régions, ainsi que dans la pérennisation des programmes déjà en place. Des échanges entre jeunes des pays de la COI et une participation accrue à des événements internationaux sont également encouragés pour renforcer cette dynamique. Par ailleurs, la Directrice de la Jeunesse et du Rayonnement international au ministère de la Jeunsse et des Sports de Madagascar a souligné que son pays prenait en compte la croissance démographique dans sa stratégie. Rappelons que Madagascar comptera 50 millions d’habitants en 2050, contre 31 millions aujourd’hui.
Aux Seychelles, un cadre institutionnel soutient la participation des jeunes, avec un Conseil de la jeunesse et une commission dédiée au Parlement. Cependant, la participation reste limitée par des moyens financiers insuffisants et une certaine réticence des jeunes à s’engager, a indiqué Fabien Jeanne. L’opportunité réside néanmoins dans l’égalité des chances pour tous les jeunes Seychellois.
À La Réunion, Nathalie Sarmiento Hincapie a mis en avant le rôle du CRAJEP dans l’inclusion des jeunes dans les politiques publiques, bien que le défi reste de toucher les jeunes en dehors des dispositifs traditionnels. L’association est engagée dans une éducation populaire, où les jeunes deviennent acteurs de leur propre émancipation, à travers des initiatives comme le projet Kozman, destiné aux 13-30 ans.
À Maurice, la création d’un Parlement de la jeunesse par l’Assemblée nationale montre une volonté d’inclure les jeunes dans le processus décisionnel. Il est fonctionnel et permet aux jeunes de se former à la prise de responsabilité.
Le cadre législatif et institutionnel de la jeunesse dans les États membres de la COI offre des opportunités pour l’avenir des jeunes, mais de nombreux défis restent à relever, notamment l’amélioration de l’accès à l’information, la participation active aux politiques publiques et la mise en œuvre de programmes durables. La création d’une coalition régionale pour la jeunesse et la paix pourrait être une étape cruciale vers une gouvernance plus inclusive, ainsi que celle d’un Parlement des jeunes de la COI.
M.M.
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