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La Réunion novatrice en matière de co-développement
11 juin 2010, par
La pesanteur du passé colonial français sur le développement de l’Afrique a empêché les anciennes colonies africaines de se développer de manière autonome. Ce système dominant/dominé doit prendre fin, pour faire naître une nouvelle forme de partenariat, gagnant-gagnant.
Cependant, malgré les tentatives de rapprochement de Nicolas Sarkozy, la priorité est aujourd’hui de mettre fin aux intérêts français, et d’appliquer un co-développement durable entre la France et l’Afrique. Toutefois, l’ancienne présidence de la Région Réunion a déjà œuvré à ce co-développement, basé sur un échange équitable et égal.
L’Afrique mérite cette égalité vis-à-vis de ses anciens colons, qui se sont enrichis grâce au sang versé. Cette égalité passe par la solidarité et, surtout, la défense des intérêts africains et français, basée sur une nouvelle forme de fraternité.
La défense des intérêts économiques français
Au cours de l’histoire des relations entre la France et l’Afrique, le traitement réservé à l’encontre de cette dernière a montré que les mentalités n’avaient pas évolué depuis la décolonisation, dans les années 1950/60. La question est de savoir pourquoi la France a-t-elle si injustement traité les hommes et les femmes qui sont morts pour elle. La raison est simple. Il s’est agi pour la France de protéger ses intérêts économiques sur le dos des Africains.
Que ce soit de gauche ou de droite, les gouvernements français successifs ont eu une seule et même logique, voir idéologie, celle de défendre ses deniers dans le continent. Pour cela, le gouvernement n’a pas hésité à faire usage du travail forcé, des représailles, des déportations, exodes et famines, notamment en Afrique noire. Ces exactions ont marqué le dépeuplement massif de certaines régions africaines, et l’extermination de millions d’Africains dans les anciennes colonies françaises.
Le 21ème siècle traduit à lui seul l’ambigüité des relations Afrique-France. En 2005, les députés français votaient une loi reconnaissant « le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Cette loi légitime les actes de la France en Afrique, et met en exergue les intérêts économiques français en Afrique durant la colonisation. Bien que la loi sera retirée, elle montre, d’une part, que la colonisation française n’a jamais été remise en cause, et qu’elle est légitimée par l’ensemble de la classe politique française. Révélatrice des mentalités, l’Afrique doit faire face à ce manque de considération.
L’Afrique demande sa part dans la libération de l’Europe
Aujourd’hui, le monde change, l’Afrique avec lui. Le gouvernement actuel sait que sa relation avec le continent noir est primordial pour pouvoir concurrencer la Chine, l’Inde, le Brésil, mais aussi les États-Unis. Cependant, ce nouvel ordre mondial doit remettre en cause l’ancien modèle colonialiste, basé sur de faux critères d’égalité et de solidarité. La France doit aider l’Afrique à rattraper son retard, et réviser ses intérêts économiques iniques hérités d’un passé injuste. Devant l’échec de la coopération française, et ses déclinaisons sémantiques (françafrique, mafiafrique), la France aborde le co-développement sans reconnaître le sang des millions d’Africains versé à la Libération.
Après la Seconde Guerre mondiale, la dette de sang de la métropole envers ses colonies (pensions, retraites et allocations payées) n’a pas été versée au milliers d’Africains qui sont morts et ont combattu pour la France. Cette reconnaissance morale et financière a été cristallisée par une loi en 1959, ce n’est qu’à partir de 2002 que Jacques Chirac décide de verser les indemnités. Mais depuis, les combattants sont morts. Cela illustre une nouvelle fois la relation indigne qui s’est instaurée entre la France et l’Afrique. Après avoir payé de leur sang, le minimum aurait été de leur verser ce qui leur était dû, et faire preuve de respect et de reconnaissance envers des milliers de foyers détruits par la guerre.
Pas de fraternité, mais des profiteurs
Face à ces milliers de combattants africains non indemnisés, et méprisés, des Français, frères de sang des Africains, ont bénéficié des Trente Glorieuses, et du redressement économique de la France. La différence de traitement entre ces combattants ayant servi dans la même armée est sans conteste une injustice, irréparable, sans la reconnaissance du gouvernement français pour le mal fait. Il en est de même pour les collabos du régime nazis, qui ont également tiré profit de la mort des Africains, en évitant d’aller sur le front.
L’Afrique fait donc face à deux phénomènes irrémédiables. D’un côté, les colons qui ont pillé les richesses africaines et, de l’autre, l’expansion de l’Europe occidentale. Après 400 ans de colonialisme, lorsque les pays européens demandent aux Africains de venir les aider à lutter contre l’occupation nazie, l’Afrique a compensé les manques des Européens. Quelle est alors la valeur commerciale d’un soldat africain mort pour libérer l’Europe des nazis ? Aucune. La France reconnaît une fois par an les soldats africains morts durant la guerre, le 8 mai, en même temps que les soldats français décédés durant la Seconde Guerre mondiale.
Face à cette attitude méprisante, la France entretient toujours une domination au nom de la défense de ses propres intérêts, en s’ingérant dans les affaires africaines (soutien des dictatures et organisations truquées), maintenant des États africains dans la dépendance via l’aide publique au développement et à la dette, et pillant les ressources du continent. Cette défense des intérêts a empêché le transfert des technologies lors de l’indépendance des États africains. Les colonialistes ont tout simplement dit aux dirigeants africains d’ouvrir le marché, et laisser cours au libre échange. De fait, ce sont les opérateurs historiques qui ont proposé leur service, conservant leur position de pouvoir.
Cependant, aujourd’hui, de nombreux jeunes Africains instruits remettent en cause la place de la France et des Européens dans le continent, tant sur le plan national qu’international. L’ancien rapport de force entre les dominés et dominants s’inverse. L’Afrique se tourne vers d’autres continents, et anciens alliés, (Chine, Inde, Russie), pour sortir de la misère, et faire face à la crise économique et financière internationale.
Le rapprochement du chef de l’État envers l’Afrique arrive donc trop tard. La mentalité exécrable des occidentaux a fini par détourner les pays africains de ses anciens "administrateurs". L’Afrique n’espère plus créer des relations privilégiées avec la France, car les notions de liberté, égalité et fraternité n’ont pas été appliquées au peuple africain, acteur de l’Histoire de la France.
Le co-développement réunionnais avec l’Afrique
Le co-développement voulu aujourd’hui par Nicolas Sarkozy dans son discours de clôture du 25ème Sommet Afrique-France, le 1er juin, n’est pas une nouveauté. À La Réunion, l’ancienne Direction de la Pyramide inversée a mis en application, depuis 1998, ce concept de co-développement tant désiré par le gouvernement français. Cela se traduit par une vision commune et un destin géographique partagé, nécessitant de grands projets permettant le développement de chaque partie. À La Réunion, la Région a entretenu des relations économiques et diplomatiques avec l’Afrique du Sud, le Mozambique, et des pays d’Afrique australe et orientale, dont le Botswana, la Namibie et le Malawi.
Le co-développement a permis à La Réunion de s’inscrire dans une logique économique visant à élargir le marché intérieur de l’île, de permettre la mobilité aux étudiants réunionnais, contribuer à l’apaisement des coûts de production, de mobiliser et valoriser les pôles d’excellence, de permettre des échanges culturels, économiques et diplomatiques, mais aussi de réconcilier La Réunion avec ses ancêtres africains. Tous ces objectifs ont été développés au cours des douze dernières années, créant une relation de confiance entre la France dans l’océan Indien et les pays africains.
Appuyé par la proposition faite en 2008, lors du 25ème Conseil des ministres de la COI, le co-développement entre La Réunion et ses voisins africains et de l’océan Indien a également abouti à la signature d’une vingtaine d’accords-cadre de coopération avec plusieurs États africains.
Céline Tabou
L’Afrique défend ses intérêts
Dans ce nouveau cadre international, la priorité est de permettre à l’Afrique de rattraper le retard économique et social pris à cause de ses colons, cela passe par la solidarité. Les pays les plus riches doivent aider les pays pauvres pour que l’égalité soit bien réelle, et non une simple idée. Il s’agit de mettre en place le transfert technologique permettant aux pays africains de développer une économie basée sur des fondements africains.
Le but est la mise en place d’une stratégie économique propre à l’Afrique, sans que les intérêts français n’interfèrent et mettent en échec le développement de l’Afrique. D’autant plus que la croissance de l’Afrique dépasse celle des grands pays européens comme la France ou l’Allemagne. La Banque africaine de développement a annoncé une croissance de 4,5% en 2010, et 5,2% en 2011. Ce qui représente le double de la croissance française qui, selon les dernières estimations, serait autour de 1%.
Ce traitement inadmissible ne s’est pas arrêté là
L’immigration africaine vers la France a démontré que les enfants de ces combattants se sont rendus en France pour trouver un emploi, et quitter la misère, en grande partie créée par la France. Toute la génération d’immigrés africains des Trente Glorieuses a été considérée comme des parias par les Français, sans-papiers, qu’il n’est pas nécessaires de garder sur le territoire.
Cette immigration a été érigée par le gouvernement français, qui avait besoin de main d’œuvre. Mais c’est aussi parce que les indemnités dues auraient pu aider ces millions de familles à s’épanouir et contribuer au développement de leur pays. Mais faute de moyen, ils ont décidé de venir en France. Voilà le mépris auquel ont eu droit toutes ces générations qui se sont sacrifiées pour la Libération de la France.
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