
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
10 juilletSept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Une question capitale pour l’avenir de La Réunion pas abordée lors du Conseil des ministres
27 février 2016, par
Pas de discussion sur l’APE lors du premier Conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien présidé par la France et organisé ce 26 février à La Réunion. Cette absence préjudiciable confirme toutes les craintes du PCR sur la capacité à faire entendre la voix de La Réunion au sein de cette institution. Les priorités de la présidence française sont différentes, et elles n’ont donné lieu à aucune information, aucun débat ni consultation à La Réunion.
En août 2014, le Sommet des chefs d’État de la Commission de l’océan Indien donnait une feuille de route à l’organisation. La déclaration finale adoptée à Moroni disait ceci :
« Le Sommet salue le rôle joué par la COI dans la conclusion des négociations de l’Accord de Partenariat Economique (APE) intérimaire avec l’Union européenne. Il demande une mise en œuvre efficace de cet accord avec le soutien de la COI et de ses partenaires. Les chefs d’Etat et de gouvernement souhaitent une conclusion rapide d’un APE complet dans lequel le groupe Comores – Madagascar – Maurice – Seychelles (CMMS) pourrait jouer un rôle significatif. Ils souhaitent également que la COI participe activement à sa mise en œuvre. La France y participera en qualité d’observateur. »
L’Accord de partenariat économique est un document qui fixe les règles des échanges de biens et de services entre l’Union européenne et des regroupements régionaux d’États. Les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles sont dans le groupe Afrique orientale. C’est un ensemble de plus de 600 millions d’habitants. L’objectif de l’Accord de partenariat économique est d’abattre les frontières. Les 28 États de l’Union européenne ne sont pas en contact direct avec les signataires de l’APE. Mais en tant que région de l’Union européenne, La Réunion n’a pour voisins immédiats que des États parties dans l’APE. Autrement dit, une fois l’accord signé, La Réunion sera traitée comme n’importe quelle autre région de l’Union européenne. Son marché devra être totalement ouvert aux marchandises venant de ce bloc de plus de 600 millions d’habitants qui est son environnement géographique.
Le problème est que ce qui est produit dans les pays de notre région entre directement en concurrence avec ce qui est fait à La Réunion, en particulier dans l’agriculture. La proximité géographique rend également possible la délocalisation dans un pays voisin d’une industrie réunionnaise, car la production de l’usine délocalisée pourra entrer à La Réunion sans taxe ni quota, tout en ayant été fabriquée à un coût bien moindre. C’est en particulier la conséquence de normes sociales différentes.
La mise en œuvre de l’Accord de partenariat économique fait donc peser une lourde menace sur les dernières productions de La Réunion, si notre île ne bénéficie pas d’un traitement différencié. Elle ne pourra alors que déboucher sur des licenciements massifs, une forte augmentation du chômage et la fin de toute possibilité de développement.
C’est pourquoi la question de l’APE est capitale pour La Réunion. Les États de la COI sont impliqués dans les négociations avec l’Union européenne. Ils peuvent faire entendre leur voix afin d’obtenir que des secteurs qu’ils jugent stratégiques puissent rester protégés. Ce n’est pas le cas de La Réunion, intégrée à la France. Aussi, le premier Conseil des ministres de la présidence française de la Commission de l’océan Indien était donc attendu sur ce point.
Mais hier après-midi à l’heure de la conclusion, force est de constater que la question de l’Accord de partenariat économique n’a pas été abordée. L’APE n’était pas dans les discussions, a déclaré Alain Vallini, membre du gouvernement et président de la COI.
Rappelons que mercredi en conférence de presse, le Parti communiste réunionnais avait alerté sur la manière dont La Réunion est traitée dans ce conseil des ministres. Alors que la France est devenue membre de la Commission de l’océan Indien au titre de La Réunion, elle a tenu à prendre la présidence de la COI, et donc de la refuser à La Réunion.
Le Conseil des ministres d’hier était donc un test sur la capacité de la France de faire entendre les intérêts de La Réunion dans la discussion. Force est de constater que c’est un échec sur ce plan, confirmant les craintes du PCR. Les priorités fixées par la présidence française sont les suivantes : sécurité maritime, application des orientations de la COP21, croissance économique en s’appuyant sur la connectivité entre les îles. Elles sont le résultat de discussions avec les États membres de la COI, et prennent également en compte les intérêts de la France dans la région. Mais le choix de ces trois priorités n’a donné lieu à aucun débat à La Réunion, la population n’est pas informée et encore moins consultée. La négociation de l’APE ne figure pas dans les priorités de la présidence française alors qu’elle est inéluctable, et inscrite noir sur blanc dans la Déclaration de Moroni signée par les chefs d’État en août 2014. Elle menace la survie de la production de biens et de services à La Réunion, mais ce n’est pas discuté lors du premier Conseil des ministres de la COI présidé par la France.
Cet échec sur un point aussi important amène à se demander si les intérêts de La Réunion seront pris en compte lors de la présidence française de la COI. Il est urgent de corriger cela qu’il ne soit trop tard.
M.M.
Sept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Le Parti communiste Chinois (PCC) est né le 23 juillet 1921, à Shanghai, dans la partie colonisée par la France. Le 1er octobre 1949, Mao proclame (…)
Mézami, si mi di azot La Rényon i repoz dsi in volkan, zot va dir amwin, kan mi di sa, dizon mwin la pa di arien. Si mi di demoune lé pa kontan, (…)
En 2019, les émissions de gaz à effet de serre générées sur place à La Réunion, que ce soit par les activités économiques ou les logements et (…)
Mézami, médam zé méssyé,néna dé shoz mi yèm bien dann la tradissyon kréol ;Sé bann kozman i marke la solidarité dann noute sossyété. Zot i koné lo (…)
Les catastrophes climatiques pourraient coûter jusqu’à 5% du PIB de la zone euro d’ici 2030, selon la Banque Centrale Européenne, qui pour (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
L’État proposerait une transition sur 15 à 20 ans avec, in fine, une consultation sur un ou plusieurs modèles, selon un participant au discours (…)