La mondialisation et La Réunion

L’Afrique prépare une zone de libre-échange continentale

24 février 2016

L’Union africaine travaille à la création d’une zone de libre-échange. C’est une toute autre échelle que l’Union européenne. Les membres de l’Union africaine comptent déjà 1 milliard d’habitants, dont tous les habitants de notre région, et les prévisions démographiques annoncent 2,5 milliards d’Africains en 2050. Qui défendra les intérêts de La Réunion ? Ce communiqué de la Commission africaine précise la dernière avancée vers cette union économique continentale.

Ouverture ce mercredi de l’Atelier sur le renforcement des capacités pour les négociations de la ZLEC avant le 1er Forum de Négociation de la Zone de Libre-Echange Continentale (FN-ZLEC).

Les deux jours de l’atelier sur le renforcement des capacités et de partage d’informations pour les États membres et d’autres parties prenantes, en prélude à la 1ère réunion du Forum de négociation de la Zone de Libre-Echange Continentale (NF-CFTA), ont débuté ce jour au siège de la Commission de l’Union Africaine (CUA), à Addis-Abeba. Des Experts en négociation commerciale de divers partenaires renforceront la capacité des négociateurs en chef des Etats membres en vue de soutenir les négociations commerciales, tant du point de vue opérationnel que stratégique. La formation sera donnée au travers de conférences, des tables rondes et des simulations pour renforcer le développement des compétences et de l’apprentissage interactif. Une procédure d’évaluation des besoins, permettra à la Commission d’élaborer d’autres programmes de renforcement des capacités des États membres afin de leur permettre de participer efficacement aux négociations de la ZLEC.

Marché unique de biens et de services

L’objectif de la ZLEC est de créer un seul marché continental de biens et services, d’établir la libre circulation des gens d’affaires et donc d’ouvrir la voie à l’accélération de la mise en place de l’Union Douanière. Mais en vue de participer efficacement aux négociations de la ZLEC, les Etats membres et autres parties prenantes ont besoin de s’imprégner d’informations et de connaissances nécessaires. Cet atelier de deux jours discutera des points forts liés aux études menées antérieurement sur la création de la ZLEC ainsi que des présentations sur le renforcement des capacités.

Dans son discours d’ouverture, la Commissaire en Charge du Commerce et de l’Industrie de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Mme Fatima Haram Acyl, a rappelé que la Commission reconnaît l’importance du renforcement des capacités techniques pour les États membres afin qu’ils soient en mesure d’engager des négociations de la ZLEC. Elle a fait mention des feedback positifs reçus au sujet des deux sessions de formation organisées l’année dernière par la CUA sur le commerce des services. « Il est impératif d’examiner comment nous pouvons intensifier notre commerce intra-africain en matière des biens et des services. Cela nécessite l’accélération de l’industrialisation à travers la promotion des chaînes de valeur régionales. Pour cela, nous avons besoin de renforcer la productivité de nos industries en mettant l’accent sur 5 domaines clés : l’infrastructure, la facilitation des échanges, les règles d’origine, le financement du commerce et des normes de qualité », a-t-elle souligné. La Commissaire Acyl a encouragé les négociateurs commerciaux à positionner le continent de manière à lui permettre de tirer profit des opportunités commerciales et d’investissement qui résulteront de la mise en place de ZLEC. « Nous devons prioriser les secteurs industriels stratégiques au sein desquels nous avons des avantages comparatifs et des potentiels de croissance tels que l’agro-industrie, l’exploitation minière, l’industrie pharmaceutique, et les PME », a-t-elle indiqué.

La Commissaire a remercié les Etats membres pour les 3 millions de dollars de contribution alloués au projet de la ZLEC.

Soutien de l’OMC, de l’Union européenne et des USA

Elle a conclu en remerciant également les partenaires clés tels que la CNUCED, la CEA, TRALAC (Trade Law Centre), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le Département du Développement International du Royaume Uni (DFID), l’Union européenne (UE), la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et la Suède pour l’assistance financière qu’ils continuent d’apporter à la Commission.

La ZLEC est un projet phare de l’Agenda 2063, qui couvre 54 pays africains et 1 milliard de d’habitants, ayant le potentiel de créer un marché unique des biens et services avec un PIB combiné de plus de 3 milliards de dollars américains.

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