Coopération entre la Chine et Madagascar : illustration d’une nouvelle ère des relations internationales

L’atelier LuBan formera des ingénieurs à Madagascar et favorisera l’industrialisation du pays

21 février 2022

« Je me sens déjà être un grand ingénieur mécanicien en voyant ces matériels sophistiqués », a confié Naina, un jeune Malgache de 19 ans à Xinhua vendredi lors de l’inauguration de l’atelier LuBan à Antananarivo, capitale de Madagascar. Résultat d’un partenariat entre la Chine et Madagascar, ce centre de formation permettra également un transfert de technologies pour fonder une industrie ferroviaire et automobile à Madagascar.

Sur une surface de 2.000 m² dans l’enceinte de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo à Vontovorona, un village situé à l’ouest du centre-ville de la capitale malgache, l’atelier LuBan à Madagascar a été construit conjointement par le Collège professionnel de mécanique et de l’électricité de Tianjin, l’Ecole d’industrie de machinerie de l’électricité de Tianjin, l’Université d’Antananarivo, et China Railways, pour donner une formation de trois ans dans deux spécialités internationales en matière d’électrotechnique et d’automobile.

Passionné d’automobile depuis son enfance, Naina visualise déjà avec sa réussite au concours d’entrée en première année à l’atelier LuBan, qu’il sera un grand mécanicien professionnel. « Je suis sûr de moi, comme mes parents le sont aussi, avec l’atelier LuBan, je serai un ingénieur mécanicien digne de ce nom », a-t-il dit à Xinhua avec un air très confiant.

Un million de dollars investis

L’atelier LuBan à Madagascar est équipé de 93 unités de matériel de formations et possède 13 matériaux d’enseignement pour former ses étudiants avec deux normes d’enseignements professionnels et 18 normes d’enseignement des cours déjà formulées.

Doté de quatre salles de formation pratique de base concernant les équipements hydrauliques et pneumatiques, et des électriciens de maintenance, l’atelier LuBan possède également cinq autres salles de formation professionnelle dédiées aux installations électriques, à la maintenance automobile, au contrôle électrique moderne, à la ligne de production automatique et à la simulation.

« Il y a 2.500 ans, Lu Ban était un artisan et inventeur chinois exceptionnel, connu comme l’ancêtre de la menuiserie chinoise et de toutes sortes de travaux », explique un tableau exposé dans le couloir du nouvel atelier inauguré vendredi.

La mise en place de l’atelier LuBan à Madagascar coûte environ un million de dollars, a indiqué le président de l’Université d’Antananarivo Mamy Raoul Ravelomanana lors de son discours d’inauguration.

« Ouvrir une des principales portes de l’industrialisation de Madagascar »

« Au-delà du financement pour la création de cet atelier, le transfert de technologie qui va être effectué permettra d’ouvrir une des principales portes de l’industrialisation de Madagascar », a-t-il estimé, en assurant que d’ici trois ans, les 37 étudiants dont l’adhésion a été faite par voie de concours pourraient participer aux activités industrielles telles que le montage de voiture.

Pour sa part, le ministre malgache de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Hajo Andrianainarivelo, a souligné que les jeunes qui allaient suivre leurs études dans cet atelier profiteraient aussi aux investisseurs chinois et étrangers qui viendront s’installer à Madagascar et bien évidemment contribueraient au développement de ce pays.

La réalisation de cet atelier LuBan, a dit le ministre, sera un premier pas pour l’avenir des jeunes malgaches et surtout démontre la pluralité des interventions de la coopération entre Madagascar et la Chine. « Elle démontre à quels points nos pays sont frères mais surtout nos pays pensent à un avenir commun », a-t-il réitéré.

Produire au lieu d’importer

L’accent sur le développement du pays a été mis en exergue par le directeur général en charge des projets présidentiels malgaches Augustin Andriamananoro qui a estimé dans son discours que cet atelier contribuait à la concrétisation de l’engagement présidentiel de moderniser Madagascar et de produire sur place tout ce que le pays devrait importer.

Par visioconférence, l’ambassadrice de Chine à Madagascar, Guo Xiaomei, a également espéré que les jeunes malgaches qui suivent des formations de compétences professionnelles à l’atelier LuBan contribueraient au développement de l’industrie manufacturière malgache et à la réalisation de l’Emergence de Madagascar.

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