Conférence en Afrique du Sud sur le développement durable

L’expérience réunionnaise exposée à plusieurs régions du monde

23 juin 2005

À la conférence internationale du Cap, La Réunion a fait connaître sa situation face au changement climatique et son expérience en matière de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie. Les intertitres sont de “Témoignages”.

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La Conférence sur le développement durable s’est ouverte ce lundi 20 juin au Cap, avec les interventions du ministre de l’Environnement et du Tourisme d’Afrique du Sud, du Premier de la Province du Cap occidental et de la Ministre du gouvernement provincial du Cap, en charge de l’environnement.

C’est pour la Région du Cap la première rencontre internationale sur le thème du développement durable, qui vise à engager des pistes d’actions concrètes pour mettre en œuvre les objectifs du millénaire issus du Sommet de la Terre de Johannesburg (2002). L’organisation d’une telle rencontre à l’échelon régional a été saluée par les autorités nationales sud africaines, comme constituant au plan local une contribution active à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable.

La Province du Cap, qui est à l’origine de cette conférence, a souhaité que la réflexion et la sensibilisation au développement durable soient les plus larges possibles, par l’association de la société civile et des enfants. Au préalable des discussions en ateliers, un festival de la jeunesse a été organisé ainsi qu’a été lancé un programme des Nations Unies intitulé “décennie de l’Éducation au développement durable”.

Les conséquences d’un climat “perturbé”

Les modifications du climat en Afrique du Sud, déjà perceptibles, sont sans conteste, plus marquées au Cap occidental. À titre d’exemple, sur les 40 dernières années, la température a augmenté en moyenne de 2 degrés, ce qui correspond au double de l’augmentation moyenne au niveau planétaire sur la même période. Au cours des 30 prochaines années cette augmentation devrait se situer entre 1 et 3 degrés.
Les autorités du Cap ont d’ores et déjà pris en compte cette donnée qui impactera considérablement leurs activités agricoles (production vinicole et fruitière, ...), le tourisme par la dégradation de la biodiversité, l’urbanisation en particulier des littoraux, avec la menace de la montée des eaux, dont les prévisions indiquent une augmentation du niveau de la mer d’environ un mètre d’ici la fin de ce siècle.

Au titre des délégations étrangères, ont participé aux côtés de La Réunion, la Région du pays basque espagnol, les Flandres (Belgique), la ville de Kaunas (Lithuanie), la Région du Nord Rhin Westphalie (Allemagne), la Région du Nord Sumatra (Indonésie) et la Région Toscane (Italie) ; ces collectivités sont toutes membres du Réseau Mondial des Régions, qui tiendra une réunion de son comité directeur au Cap à l’issue de cette conférence, les 23 et 24 juin prochains.

Les ateliers débats

Les discussions se sont poursuivies dans le cadre de 7 ateliers qui se sont réunis le mardi 21 juin sur les thèmes suivants :
Intégrer le développement durable dans les stratégies économiques, de croissance, et de développement touristique
Développement durable, occupation foncière et habitat
Énergie et Changement climatique
Gestion de l’eau et des déchets
Gestion de la biodiversité et des ressources naturelles
Gouvernance et développement durable
Les indicateurs du Développement Durable

Philippe Berne, vice-président de la Région Réunion, était invité à intervenir dans le cadre de l’atelier "Énergie et changement climatique". À travers la situation de La Réunion, Philippe Berne a présenté les conditions soumises aux petits États insulaires de la zone intertropicale, directement exposés aux conséquences du changement climatique.
Après avoir décrit les impacts de ces changements (augmentation de la température des océans, modification des courants marins et impact sur les ressources halieutiques, blanchissement des coraux et dégradation de la barrière coralliennes, cyclones plus fréquents et plus intenses, ...), il a plus précisément décliné la stratégie mise en œuvre par la Région Réunion pour tenter d’apporter sa contribution à la diminution de l’émission des gaz à effet de serre, principal facteur du réchauffement climatique.

Le tram train : un exemple de transport propre

La mise en place du projet de tram train a été donné à titre d’exemple pour illustrer les efforts engagés pour un transport “propre”, mais aussi la mise en place de l’ARER et la mission qu’elle mène en faveur de la sensibilisation du plus grand nombre à l’utilisation d’énergies renouvelables, aux actions menées en terme de maîtrise de l’énergie et enfin aux moyens mis en œuvre pour la promotion des énergies renouvelables (éolien, géothermie, force de la houle, biomasse,...).

L’expérience de La Réunion peut constituer un exemple d’orientation forte prise au niveau régional en matière de développement durable et en particulier sur le plan du développement des énergies renouvelables.
La multiplicité des alternatives développées à La Réunion en termes de production d’énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie, ainsi que la volonté affirmée de notre île d’atteindre l’autonomie énergétique électrique à l’horizon 2025, ont été cités comme exemple d’application d’une politique de développement durable lors des conclusions de la Conférence.
Les travaux de cette première conférence se sont terminés ce mercredi 22 juin avec la restitution des différents ateliers qui ont ensuite servi à définir les recommandations, reprises dans la Déclaration d’Intention, proposée ce jour par les autorités de la Province du Cap, qui fixe les objectifs stratégiques en terme de développement durable pour les 10 prochaines années.

(source : Région Réunion)


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