La Réunion Destination touristique autorisée

L’imposture de Didier Robert vole en éclats : la vérité rétablie

18 juillet 2011, par Manuel Marchal

En jouant sérieusement le rôle de l’imposteur, Didier Robert fait rire tout le monde. Qui peut croire que le statut de « Destination touristique autorisée » a été négocié en Chine par Didier Robert lors de son déplacement à Shanghai pour inaugurer une agence Air Mauritius ? C’est pourtant bien ce qui est écrit dans ’Le Quotidien’ de samedi. On comprend donc mieux pourquoi Didier Robert a refusé d’inviter ’Témoignages’ à cette conférence de presse, car il sait qu’il ne peut pas mentir à ’Témoignages’ sans être aussitôt démasqué. Voici donc les preuves de l’imposture.

Au lendemain de l’annonce par Imaz Press Réunion et Orange Réunion de la décision du gouvernement chinois de classer La Réunion en tant que « Destination touristique autorisée », Didier Robert a organisé en catastrophe une conférence de presse pour tenter de réécrire l’Histoire. Sous l’ancienne mandature, Didier Robert n’avait jamais voté pour les décisions stratégiques de la Région, il ne soutenait donc pas la politique d’ouverture de notre île vers la Chine notamment. D’où l’absence remarquée à cette conférence de presse, outre celle de "Témoignages", de plusieurs autres acteurs de longue date des relations entre La Réunion et la Chine.
Le président de Région n’hésite pas à passer pour le comique de service en se présentant comme celui qui a permis à notre île d’être « Destination touristique autorisée », tout cela en quelques jours lors d’une simple opération bat’karé à Shanghai. C’est écrit dans le "Quotidien" de samedi : « “En quelques mois, nous avons réussi à régler des problèmes récurrents, signe de notre volonté de conforter davantage nos liens avec la Chine”, déclare Didier Robert de retour de Shanghai où il a participé, au côté du président mauricien, au vol inaugural d’Air Mauritius. C’est d’ailleurs lors de ce déplacement qu’a été négocié le statut de DTA ».
Tous ceux qui s’intéressent un peu à ce qui se passe en Asie n’ont pas manqué de constater l’imposture de Didier Robert, car qui peut croire que l’on règle une question en trois jours avec le gouvernement chinois ? Gageons que seuls le président de la Région et ses amis qui ont trempé dans cette pitoyable combine seront les seuls éclaboussés par le ridicule de l’opération.
Quoi qu’il en soit, puisque le président de Région a refusé d’inviter "Témoignages" à cette conférence de presse, il est de notre devoir d’informer l’opinion sur l’imposture de Didier Robert et de rétablir la vérité, voici quelques éléments rappelant qu’il n’est qu’un aspèrkui.

M.M.


Nombreuses interventions

Voici quelques interventions faites par Paul Vergès sous sa mandature de président de Région pour faire progresser les relations avec la Chine, liste non exhaustive :


- Par courrier en date du 8 janvier 2003, le Président Vergès appelait déjà l’attention de M. Dominique De Villepin, Ministre des Affaires étrangères, sur l’intérêt exprimé par les associations culturelles chinoises de l’île pour l’ouverture d’un consulat de Chine à La Réunion.

- Par courrier en date du 21 janvier 2004, le Président Vergès a demandé à M. Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, que soit examinée la possibilité d’appliquer une disposition particulière à la délivrance des visas pour La Réunion en faveur de groupes de touristes chinois, dans l’esprit des nouvelles dispositions fixant le cadre des relations touristiques entre l’Europe et la Chine.

- Par courrier en date du 17 septembre 2004, le Président Vergès a souhaité attirer l’attention de M. Dominique De Villepin, Ministre de l’Intérieur, et de M. Léon Bertrand, Secrétaire d’État au Tourisme, sur l’exclusion de La Réunion de l’accord de Destination touristique autorisée (DTA) signé le 12 février 2004 entre l’Union européenne et l’administration nationale du tourisme de la République populaire de Chine.


- Lors de sa visite à La Réunion en mai 2006, la Région a également sensibilisé M. Dominique De Villepin, Premier ministre, à cette problématique.

- La Région a également sensibilisé M. Nicolas Sarkozy, Ministre d’État, Ministre d’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, lors sa visite à La Réunion en février 2007, à la problématique des visas.

- Par courrier en date du 28 février 2001, le Président Vergès a adressé la Déclaration pour l’établissement d’un Consulat de Chine à La Réunion et l’obtention du statut de Destination touristique autorisée (DTA) pour notre île, ainsi que la liste des personnalités ayant paraphé ce document à plusieurs ministres, dont M. Philippe Douste-Blazy, Ministre des Affaires étrangères.

- Par correspondance en date du 9 août 2007, la Collectivité a souhaité rappeler à M. le Préfet de la Région et du Département de La Réunion son souhait d’un assouplissement de la procédure de délivrance des visas de séjour à La Réunion aux ressortissants des pays de la COI ou de la zone Océan Indien tels que l’Inde et l’Afrique du Sud avec lesquels nous avons des échanges importants d’ordre économique et culturel.

- Lors de sa visite à La Réunion en août 2007, la Région a sensibilisé Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales à la problématique des visas.

- Par courrier au Président Sarkozy en date du 6 novembre 2007, et dans le cadre de la visite du Président de la République en Chine, le Président Vergès a souhaité attirer l’attention des autorités françaises sur la situation particulière de La Réunion. A ce jour, l’obtention du statut de Destination touristique autorisée (DTA) pour La Réunion reste conditionnée à l’ouverture effective d’une représentation consulaire chinoise dans l’île, alors que cette disposition nous permettrait d’accueillir des touristes chinois à La Réunion.

En 1986, une délégation de la jeunesse du Parti communiste chinois est en visite dans notre île à l’invitation du PCR. Ce séjour faisait suite à celui d’une délégation du PCR en Chine l’année précédente à l’invitation du PCC. Cet échange a été le point de départ de la relance des relations entre nos deux pays.
Le 14 janvier 2003, Wu Jianmin, Ambassadeur de Chine en France, et Paul Vergès signent un accord de coopération.
Le 14 janvier 2003, un protocole d’accord est signé entre la Chine, la Région, le Rectorat et l’Université. Dommage que Frédéric Cadet, vice-président de la Région, n’ait pas tenu la conférence de presse vendredi dernier, il doit avoir des choses à raconter sur la coopération entre La Réunion et la Chine…
Le 12 novembre 2003, Dai Xiangiong, Maire de Tianjin, et Paul Vergès, Président de la Région Réunion, signent la Convention-cadre.

La Réunion dans la déclaration France-Chine

Voici un extrait de la déclaration conjointe franco-chinoise publiée lors de la visite du président de la République, Jacques Chirac, en Chine le 26 octobre 2006 à l’invitation du président de la Chine, Hu Jintao. Cette déclaration est une conséquence de la mobilisation réunionnaise.

3. Faciliter le renforcement mutuel des représentations diplomatiques et consulaires.

Au vu des besoins résultant des progrès de leurs relations bilatérales, les deux parties décident de développer davantage leurs relations consulaires, notamment par l’ouverture au plus tôt des représentations consulaires de France à Shenyang et de Chine à La Réunion.


Demain dans "Témoignages" : l’imposture de l’UMP dans le photovoltaïque.

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