L’atelier 6 des EGOM publie un ouvrage

“L’insertion de La Réunion dans son environnement régional” : l’avenir de l’île en dépend

13 mars 2010

Presque absent du débat électoral. Et pourtant. L’avenir de La Réunion dépend de la coopération régionale, le président et les rapporteurs de l’atelier des États-généraux de l’Outre-mer sur ’L’insertion de La Réunion dans son environnement régional’ en sont persuadés. L’ouvrage qu’ils publient dans le prolongement des EGOM se veut être « un instrument pour l’action ».

Près d’un an après les États-généraux de l’Outre-Mer (ÉGOM), le président et les rapporteurs de l’atelier "Insertion de La Réunion dans son environnement régional" publient un ouvrage sur les travaux menés. Il s’agit d’un « ouvrage étoffé » sur la base du rapport de 20 pages transmis aux ÉGOM, destiné à « la population mal informée des réalités et des perspectives d’insertion de La Réunion dans son environnement régional », mais aussi aux décideurs. « Notre ambition secrète est d’en faire un instrument pour l’action, une feuille de route », a indiqué Wilfrid Bertile, l’un des rapporteurs, lors de la présentation de l’ouvrage.
Le président de l’atelier, Abdéali Goulamaly, et les rapporteurs, Wilfrid Bertile, Gilbert Canabady-Moutien, Gilles Couapel, Yvan Mainix, François Mandroux, Bruno Millot, ont suivi un fil directeur : La Réunion est peu insérée dans son environnement, mais il est absolument nécessaire d’y remédier car l’avenir de l’île en dépend. Tous s’accordent à dire que La Réunion n’a pas de vision à long terme de la coopération régionale.

La « non-stratégie » de La Réunion

Sécurité alimentaire, économie, pêche... énumère Abdéali Goulamaly, pour qui « l’insertion est délaissée depuis 40 ans ».
« Si beaucoup plus d’entreprises s’étaient tournées vers l’international, nous n’aurions peut-être pas eu 10.000 chômeurs en plus »,
avance Gilles Couapel, qui déplore la « non-stratégie de La Réunion » en matière de coopération régionale dans une zone en pleine mutation.
Yvan Mainix s’interroge sur le devenir de La Réunion du million d’habitants, à proximité d’un marché de 200 millions d’habitants en Afrique du Sud, en Tanzanie, au Mozambique, pays qui connaît une croissance de 7% par an depuis 10 ans. « Notre place est aux côtés de ces pays avec nos savoir-faire », soutient Yvan Mainix.
Les auteurs de l’ouvrage ont d’ailleurs regretté que la problématique de l’insertion de La Réunion dans son environnement régional soit presque absente du débat électoral. « Il y a une vie à côté du tram-train, de la MCUR », insiste Wilfrid Bertile.
L’ouvrage propose de favoriser les prises de décision à La Réunion pour « une politique de l’océan Indien », une meilleure coordination des politiques de co-développement de Mayotte et La Réunion, une meilleure information des acteurs, ainsi que l’amélioration de l’accès aux financements, la mise en place d’une plateforme des acteurs politiques, économiques et culturels.
Maurice Cérisola, qui a accueilli la présentation de l’ouvrage à l’Institut d’administration des entreprises (IAE), tend aussi la main aux organisations syndicales pour construire la stratégie régionale, persuadé que « 2010 est une phase de réveil ».
L’ouvrage "Insertion de La Réunion dans son environnement régional" est disponible dans les librairies, tiré à 1.000 exemplaires. La préface a été rédigée par Abdéali Goulamaly, président de l’atelier, la postface est signée par Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion.

Texte et photos : EP


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