Conférence d’André Oraison jeudi à 18 heures à l’Université à Saint-Denis

« La Commission de l’océan Indien : l’antichambre de l’Indianocéanie »

19 septembre 2016

Une conférence du Professeur André Oraison est prévue jeudi à Saint-Denis, à l’amphithéâtre Élie de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de La Réunion le jeudi 22 septembre 2016, à 18 heures. Elle sera suivie d’un débat auquel devrait participer le nouveau Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, cette conférence a pour titre : ’La Commission de l’océan Indien : l’antichambre de l’Indianocéanie ». Voici sa présentation :

La Commission de l’océan Indien (COI) qui regroupe cinq États membres - Comores, France, Madagascar, Maurice, Seychelles - demeure encore pour le grand public un concept flou. Cette institution du bassin sud-ouest de l’océan Indien - l’Indianocéanie - est loin d’avoir comblé tous les espoirs que ses créateurs avaient placés en elle en signant à Victoria, le 10 janvier 1984, l’Accord général de coopération.

Créée pour contribuer à la prospérité des États membres, la COI reste encore empêtrée dans des difficultés qui sont davantage d’ordre politique, diplomatique et juridique qu’économique, technique et culturel. Elle manque souvent de visibilité au niveau de ses programmes qui sont trop dispersés et, pour la plupart, éphémères. Ses résultats sont encore rares et modestes. Les échanges commerciaux inter-îles restent faibles.

Faut-il alors douter de l’avenir de la solidarité régionale dans l’Indianocéanie ? Existe-t-il une réelle volonté d’agir en commun chez les dirigeants des États membres ? Mais sur un autre versant, peut-on vraiment faire le bilan de la COI alors même que d’importants travaux de soubassement sont en cours depuis 2012 ? Une réponse négative est donnée par la plupart des experts qui insistent sur la nécessité d’un développement de la coopération régionale dans la zone sud-ouest de l’océan Indien. Les responsables des pays de cette région sont condamnés à poursuivre leur coopération au service d’une Indianocéanie toujours plus intégrée, solidaire et prospère.

Dès lors, ne serait-il pas judicieux d’envisager, avec Reynolds Michel, « la création d’une citoyenneté indianocéanique, une citoyenneté commune aux ressortissants de nos États insulaires, comme premier pas dans ce processus d’intégration communautaire ? ». Faut-il enfin souligner que la disparition de la COI serait préjudiciable à l’ensemble des pays membres de l’institution régionale et d’abord à La Réunion, en sa double qualité de région monodépartementale française des Mascareignes et de région ultrapériphérique de l’Union européenne.


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