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Après la conférence de Kigali
1er juin 2005
Le Conseil des ministres du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) s’est tenu les 30 et 31 mai à Kigali, au Rwanda. Il sera suivi par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement, les 2 et 3 juin. Parallèlement à ce Conseil des ministres est organisé un Forum des affaires, réunissant plusieurs acteurs économiques de la région et de l’étranger. Le thème central des travaux porte sur “l’Union douanière du COMESA : le meilleur mécanisme de l’intégration régionale”.
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Le COMESA est en effet l’une des principales organisations d’intégration régionale en Afrique, qui a déjà réalisé, depuis 2000, une zone de libre-échange regroupant 11 des 19 États Membres de l’organisation. L’objectif affiché est de constituer, à l’horizon 2025, une union économique et monétaire, en passant par une union douanière en cours de constitution, objet principal des travaux.
C’est une organisation importante pour La Réunion, d’une part, parce que les quatre pays de la Commission de l’océan Indien (COI) en sont membres ; d’autre part, parce que 16 des 19 États Membres négocient avec l’Union européenne un accord de partenariat économique devant, à partir de 2008, remplacer les dispositions des conventions de Lomé.
En conséquence, si La Réunion veut être associée selon des modalités particulières à des structures de coopération économique régionales, ainsi que l’a demandé le Conseil des ministres de la COI en 1999, celle du COMESA lui est la plus proche géographiquement.
Consciente de cet enjeu, la France a amorcé une coopération étroite avec cette organisation. La Réunion n’est pas restée à l’écart de ce mouvement puisqu’elle a accueilli en 2003 M. Mwencha, secrétaire général de l’organisation et que des personnels du COMESA viendront sous peu se former au Français au Centre international d’études pédagogiques (CIEP) du Tampon.
La France a un statut d’observateur auprès du COMESA. À ce titre, elle participe aux travaux de ces instances. La délégation actuellement présente à Kigali est conduite par Wilfrid Bertile, vice-président de la Région Réunion et comprend M. Francis Saudubray, ambassadeur de France en Zambie et auprès du COMESA, M. Jean-François Bouffandeau, ambassadeur chargé de la Coopération régionale dans l’océan Indien et M. Benjamin Thomas, chargé de mission à la Région.
Wilfrid Bertile est intervenu au cours des travaux au nom de la France, a mis l’accent sur un partenariat plus étroit entre la France/Réunion et cette organisation et a attiré l’attention sur l’importance de l’accord de partenariat économique en cours de négociation, pour l’intégration régionale de La Réunion (voir encadré).
Suite à cette allocution, de nombreux délégués issus de différents États Membres et d’institutions du COMESA, ont approché la délégation française afin de s’informer et d’approfondir les points évoqués dans l’intervention.
(Sources : Région Réunion)
Intervention de Wilfrid Bertile
Vice-président du Conseil régional de La Réunion, une île de l’océan Indien, j’ai le grand honneur de représenter la France à ce 19ème Conseil des ministres et au 10ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement du COMESA.
Je remercie, au nom du ministre français des Affaires étrangères, le Secrétariat général pour son invitation et je tiens à saluer les autorités et le peuple du Rwanda pour la qualité et la chaleur de leur accueil.
Ancien secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, organisation sœur de COMESA, c’est avec plaisir que, de nouveau, je suis cette année parmi vous. Ce Sommet est en effet important car il doit marquer une nouvelle étape dans l’intégration régionale en Afrique orientale et australe.
Vous avez célébré en 2004 le 10ème anniversaire du COMESA. À cette occasion, et par la voix de son président, la France a salué les progrès substantiels accomplis par le COMESA depuis sa création.
Votre organisation peut en effet être fière de son bilan qui en fait une des organisations régionales les plus prometteuses du continent africain.
Les progrès du commerce régional dans le cadre de la Zone de libre-échange sont impressionnants. Au-delà du volume, ils illustrent une meilleure complémentarité des économies du COMESA, avec la substitution de productions des États membres, comme le coton ou le thé, à des importations extérieures à la zone.
Le COMESA a également su démontrer sa capacité à faire avancer l’intégration régionale par des réalisations concrètes, telles que le formulaire unique de déclaration douanière ou encore le réseau de télécommunications COMTEL qui se met en place. Autant de projets qui démontrent la démarche progressive et efficace de votre organisation.
La France s’engage à soutenir le COMESA
1) Aujourd’hui, je tiens à réaffirmer, devant vous, l’engagement de la France à soutenir l’approfondissement de l’intégration régionale et à accompagner les efforts du COMESA vers la réalisation d’une Union douanière.
L’appui aux organisations régionales devient en effet un des axes de la politique de la France en Afrique.
La France attache par ailleurs une attention particulière à la négociation en cours des Accords de partenariats économiques (APE) régionaux entre l’UE et les pays ACP. Comme vous le savez, ces accords ont pour objectif de renouveler le cadre des relations commerciales pour les rendre conformes aux règles de l’OMC, mais aussi de renforcer les échanges, les investissements et l’intégration régionale.
2) Pour la France, le COMESA est plus qu’une organisation régionale dynamique et efficace. Il est aussi un marché émergent dont nous sommes partenaires et voisins.
C’est pour souligner cette proximité que le gouvernement français a demandé à l’élu de l’île de La Réunion que je suis, de le représenter à ce Conseil des ministres.
Cette réalité géographique plaide d’abord pour un renforcement de nos relations économiques.
Forte d’un PIB de plus de 12 milliards de dollars, La Réunion est un marché important que je vous invite à découvrir. Elle est également dotée de services de qualité, notamment dans les secteurs de haute technologie, susceptibles d’accompagner un co-développement mutuellement profitable pour nos pays. Elle doit logiquement devenir un partenaire économique majeur de vos États.
Le rapprochement doit aussi se faire pour des raisons historiques et sentimentales, La Réunion étant peuplée de personnes venant, pour partie, de vos pays.
La volonté de la France, et en particulier des Réunionnais, de renforcer l’intégration régionale de La Réunion devrait naturellement se concrétiser par une coopération accrue entre le COMESA et la France.
3) C’est la raison pour laquelle la France a été le premier État non membre à accréditer un ambassadeur, représentant spécial auprès du COMESA à Lusaka, et un des premiers à initier une coopération technique avec votre organisation.
Renforcement du partenariat entre La Réunion et le COMESA
Cette coopération se concentre sur l’appui à la traduction de vos travaux, et sur une expertise dans le domaine de l’Union douanière. Des missions d’experts dans ce domaine sont programmées, et en réponse à une demande de votre Secrétariat général, la France compte mettre prochainement à sa disposition un expert douanier.
Notre soutien au COMESA est également financier. En effet, pour ne prendre qu’un exemple, en tant que premier contributeur au FED, la France contribue à hauteur de 54 millions d’euros à l’enveloppe régionale dont le COMESA est l’un des bénéficiaires dans le cadre du 9ème FED actuellement en vigueur.
Le renforcement des liens passe enfin par La Réunion. Un partenariat original entre cette île et votre organisation se met en place depuis la première visite de votre secrétaire général, M. Mwencha dans l’île en 2003. Ces échanges se sont intensifiés au cours de cette année avec une mission d’experts réunionnais au siège du COMESA en décembre 2004, notamment dans le domaine universitaire et de la formation des personnels de votre Secrétariat général.
Ces relations doivent maintenant franchir une étape supplémentaire dans le cadre de l’Accord de partenariat économique régional en cours de négociation entre l’UE et I’AfOA qui concerne 16 des 19 États membres du COMESA.
C’est l’occasion ou jamais de voir comment La Réunion peut s’associer à votre zone de libre-échange, ainsi que l’a souhaité, en 1999, le Sommet des chefs d’État ou de gouvernement de la Commission de l’océan Indien.
La communauté d’intérêts entre La Réunion et de vos États membres plaide pour un partenariat encore plus étroit, que nous appelons de tous nos vœux.
Pour conclure, je tiens enfin, au nom du gouvernement français, à vous faire part de notre détermination à travailler pour notre avenir commun et à vous assurer que la France est prête à apporter une contribution pleine et entière à votre exemplaire processus d’intégration régionale.
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