’Programme pour la modernisation des médicaments traditionnels chinois’

La pharmacologie chinoise pour la santé des Réunionnais

7 juillet 2004

Le gouvernement chinois a décidé de développer son secteur des médicaments traditionnels pour en faire un secteur d’importance stratégique. Ainsi il a renforcé son soutien politique en la matière, avec le ’Programme pour la modernisation des médicaments traditionnels chinois’, le premier document du genre publié récemment. Une initiative dont pourrait bénéficier La Réunion.

Le "Programme pour la modernisation des médicaments traditionnels chinois" est établi conjointement par le ministère des Sciences et Technologies, la Commission nationale pour la planification du développement, la Commission nationale pour l’économie et le commerce, le ministère de la Santé publique, le Bureau d’État du contrôle et de la gestion des médicaments, l’Administration nationale de la médecine et de la pharmacie traditionnelles chinoises, le Bureau d’État de la propriété intellectuelle et l’Académie des Sciences de Chine. Le document a pour but de renforcer le secteur des médicaments traditionnels pour en faire un secteur d’importance stratégique en Chine.
Selon ce programme, une plate-forme, destinée à l’exploitation et à la recherche fondamentale de la modernisation des médicaments traditionnels chinois, sera mise en place en 2010 afin de soutenir en priorité deux ou trois laboratoires d’importance nationale, une dizaine de centres de recherche et d’exploitation des médicaments traditionnels chinois, une vingtaine de centres de recherche des travaux et des techniques en la matière et une dizaine de bases de production.
À ce moment-là, les normes de qualité pour 500 plantes médicinales usuelles et 500 préparations pharmaceutiques courantes devront être élaborées et perfectionnées. Les moyens d’évaluation et de contrôle des technologies destinées à la fabrication des médicaments traditionnels chinois classés sur le Catalogue national des médicaments de base seront améliorés. Près de 200 médicaments traditionnels seront analysés, une centaine de nouveaux médicaments inventés, une centaine de médicaments traditionnels rénovés et deux à trois médicaments traditionnels chinois vendus sur le marché international.
Il faut former 5 grands groupes d’entreprises dont le chiffre des ventes dépasse 5 milliards de yuans (soit 491 millions 500.000 euros) et 10 autres dont le chiffre des ventes dépasse 3 milliards de yuans (presque 300 millions d’euros). Tout cela permettra d’élever largement la part des médicaments chinois sur le marché international.
Le programme propose de mettre en place un système de réunions interministérielles, d’élaborer un plan national spécial pour la modernisation des médicaments chinois et d’intensifier les investissements dans les domaines des sciences et techniques, des industries et de la formation du personnel concernant la modernisation des médicaments chinois.
Parallèlement, l’État accordera une politique préférentielle en ce qui concerne l’exportation des médicaments, la plantation des plantes médicinales, la protection des ressources, l’assistance aux démunis, la mise en valeur de l’Ouest et la ratification de nouveaux médicaments chinois.


Une entreprise pharmaceutique de Tianjin

Le Tianjin Pharmaceuticals Group Corp. (TJPC) - précédemment appelé Tianjin Pharmaceutical Factory - a été fondé en 1939 et était la première unité de recherche (R&D) en matière de corticoïdes et la première usine de production d’acides aminés en Chine.
TJPC produit aujourd’hui des corticostéroïdes (hormones), des acides aminés, des solutions injectables, des pommades et onguents, des gélules, des pilules, des transfusions, des produits cardiovasculaires et des produits de la médecine traditionnelle chinoise.
Soutenu par la Municipalité de Tianjin, c’est l’une des entreprises les plus innovantes et les plus actives en matière de R&D en Chine et son président directeur général, M. Shi Chunsheng, a été élu PDG de l’année 2003 par la Ville de Tianjin.


Les opportunités pour La Réunion

Avec la convention-cadre relative à l’établissement de relations d’échanges et de co-développement signée entre la Municipalité de Tianjin et la Région Réunion - signée en novembre dernier -, La Réunion pourrait bien bénéficier du développement du secteur de pharmacologie traditionnelle mis en œuvre par le gouvernement chinois. Dans notre île, il existe actuellement :
o une recherche médicale embryonnaire autour des questions de

- génétique (du diabète) : équipe INSERM/Université du Dr Cartault avec Maya Césari (conseillère régionale)

- bio-informatique : Dr Bernard Offman
o une recherche en chimie avec des débouchés pharmaceutiques : laboratoire de l’Université dirigé par Mme Smadja
o recherche en biologie moléculaire des plantes avec le Pôle 3 P du CIRAD.
Il n’existe aucune industrie pharmaceutique sinon :
o un projet d’implantation dans le domaine de la pharmacopée des plantes avec le Laboratoire Pierre Fabre en liaison avec URCOOPA et l’APLAMEDOM
o une unité de produits homéopathiques avec Dolisos.
Il y a pourtant une réelle opportunité d’implantations d’une unité de production de produits pharmaceutiques à La Réunion qui pourrait en outre s’appuyer sur un laboratoire de R&D.


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