Mercredi prochain à l’Université de La Réunion

« La Réunion-Cuba : deux îles contre l’Apartheid »

5 avril 2018, par Manuel Marchal

Mercredi, l’Université de La Réunion accueillera un séminaire sur le thème « La Réunion-Cuba : deux îles contre l’Apartheid ». Il est organisé et animé par Salim Lamrani, Carpanin Marimoutou et l’association La Réunion-Cuba. Cet événement sera marquée par les interventions d’Elie Hoarau, président du PCR, d’Elio Rodriguez, Ambassadeur de Cuba en France. La participation de l’Ambassadeur d’Afrique du Sud en France est annoncée sous réserve. Ce séminaire sera important pour la connaissance de notre histoire.

La répression du massacre de Sharpeville en 1962 dans « Témoignages ». À cette époque, tous les gouvernements de l’OTAN soutenaient le régime d’apartheid en Afrique du Sud.

Le décès le 2 avril dernier de Winnie Mandela a remis la lutte contre l’apartheid au devant de l’actualité. Cette militante est en effet une des icônes de la résistance au régime raciste qui a dominé l’Afrique du Sud jusqu’en février 1990. Pendant des décennies, ce régime a tenu bon car il bénéficiait du soutien de tout l’Occident.

À La Réunion, la solidarité avec la résistance sud-africaine s’est manifestée très tôt. Elle est contemporaine de la création du PCR. C’était l’époque de la décolonisation avec notamment la guerre d’Algérie. Le conflit en Afrique du Nord avait été l’occasion pour un Réunionnais de fournir à Nelson Mandela ses premiers moyens efficaces contre un régime d’apartheid qui refusait toute discussion.

La solidarité de La Réunion, c’étaient aussi les nombreuses manifestations du Parti communiste réunionnais et des femmes contre l’ouverture d’une ligne aérienne avec Johannesburg, contre l’implantation d’un hôtel financé par l’argent de l’apartheid et pour dénoncer l’implantation d’un consulat d’Afrique du Sud à Saint-Denis. Tant que le régime d’apartheid a duré, son abolition était une revendication constante du PCR, présente comme mot d’ordre dans les manifestations du mouvement social.

La participation d’Elie Hoarau à ce séminaire permettra à un acteur direct de ces événements d’apporter un éclairage important sur cette période de l’histoire de La Réunion qui n’est pas enseignée dans les écoles.

Ces combats ont contribué à isoler l’Afrique du Sud et à faire chuter l’apartheid.

Cuba a été un acteur important de cette lutte. La conférence du 11 avril prochain à l’Université permettra de rappeler ce fait. Car sans Cuba, l’apartheid aurait pu gagner la bataille. Les combattants de l’aparheid s’appuyaient notamment sur l’Angola et le Mozambique, deux États frontaliers de l’Afrique du Sud qui occupait à l’époque la Namibie.

Cuba a permis à ces pays de se libérer la colonisation portugaise, puis de combattre l’armée sud-africaine qui tentait de les envahir avec le soutien des pays de l’OTAN.

Ce séminaire sera aussi l’occasion de mettre en avant le rôle du PCR. Il montrera que le rôle d’un parti politique responsable n’est pas d’être une organisation électorale, mais un outil au service de l’amélioration de la condition de la population, aussi bien à La Réunion que dans le monde grâce au développement de la solidarité.

M.M.

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