La rencontre avec Mme Gauri Singh (secrétariat général du Ministère des Énergies renouvelables) exprime la volonté de la Région de multiplier les échanges d’analyses et d’expériences pour lutter contre le changement climatique en développant les énergies propres.
Paul Vergès a donc exposé comment la Région Réunion voulait atteindre l’autonomie énergétique en 2025 grâce à l’hydraulique, l’éolien, le solaire, la biomasse, la géothermie et les énergies de la mer. Une initiative à laquelle se sont ralliées les forces économiques de La Réunion et qui a donné lieu également au projet présidentiel “La Réunion 2030”.
De son côté, Mme Gauri Singh a montré que l’Inde était également engagée dans la voie des énergies renouvelables, en s’appuyant particulièrement sur l’énergie éolienne et la biomasse, ainsi que sur le solaire. Elle a souligné le rôle du secteur privé dans le développement des équipements nécessaires aux énergies propres et a souhaité que s’instaurent des échanges entre les secteurs économiques de nos pays respectifs.

Energies renouvelables

Dans la volonté commune de coopération entre La Réunion et ce grand pays, rendez-vous a été pris pour la participation réunionnaise en Inde à des expositions sur les énergies renouvelables en août 2009 et à une conférence internationale sur ce sujet en février 2010. Cette coopération entre La Réunion et l’Inde se situe dans le cadre des accords déjà passés entre la France et l’Inde.

Il a été également rappelé les échanges antérieurs fructueux entre Rajendra Pachauri, président du GIEC (Groupe intergouvernemental pour l’étude du climat), Prix Nobel, et Paul Vergès en tant que président de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique).
Le Président de la Région s’est par la suite entretenu avec M. Amit Khare, (secrétariat général, Ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur), et a été révélé une forte convergence de vues quant à la prise de conscience des grands défis actuels et du rôle essentiel de la culture.

Unité dans la diversité

M. Amit Khare a effectivement partagé l’analyse de Paul Vergès sur l’ampleur de la progression démographique, les effets négatifs de la pollution des énergies fossiles sur le climat et le développement accéléré des découvertes scientifiques et de leur application. La seule différence, devait-il dire, entre La Réunion et l’Inde tient aux dimensions respectives de nos pays, mais les problèmes sont de même type.
Le projet de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise a particulièrement retenu son attention, dans la mesure où l’identité culturelle est essentielle à préserver « pour ne pas que les humains ne deviennent des robots ». Selon lui, le concept « d’unité dans la diversité » est commun à La Réunion et à l’Inde.
Il ne pouvait donc qu’accueillir avec enthousiasme le désir de Paul Vergès d’ouvrir concrètement encore plus La Réunion au monde en développant les échanges entre les étudiants, les chercheurs, les intellectuels, particulièrement avec ceux qui vivent dans les pays dont sont originaires les ancêtres des Réunionnais. « Le savoir est une richesse qui grandit quand on la partage », devait dire M. Amit Khare, favorable aux échanges directs entre La Réunion et l’Inde, sur le plan universitaire, culturel, mais aussi économique, tandis que Paul Vergès affirmait que l’unité réunionnaise serait renforcée grâce aux liens avec l’Inde. C’est dans cette atmosphère chaleureuse que M. Amit Khare concluait que c’était « la langue du cœur qui avait parlé ».
Ces premières rencontres avec ces hautes autorités indiennes ouvrent des perspectives de coopération dans des secteurs essentiels tant pour La Réunion que pour l’Inde.