Seychelles La Réunion : plusieurs accords déjà signés

Le co-développement en marche

11 octobre 2007

La visite de Paul Vergès aux Seychelles est également l’occasion de réaffirmer les liens qui unissent nos deux pays, 10 mois après le séjour officiel à La Réunion du Président James Michel. Ces liens se concrétisent à travers la signature de plusieurs accords dans des domaines aussi stratégiques que l’emploi, la formation, le tourisme, la pêche, l’environnement. La signature d’un accord-cadre de coopération le 12 février 2003 aux Seychelles, et son renouvellement pour 4 ans le 2 août 2006 au lendemain de l’investiture du Président James Michel, en sont les étapes les plus considérables.

Le co-développement entre les Seychelles et La Réunion a été balisée par plusieurs étapes importantes.
En 1999, c’est la signature par la France à Victoria d’« une convention de coopération culturelle qui marquait pour la première fois de manière contractuelle la présence des collectivités locales de La Réunion dans le domaine de la coopération entre les Seychelles et La Réunion », indiquait le Ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre-André Wiltzer.
Le 12 février 2003, la signature d’un accord-cadre constitue une avancée considérable. Il a été renouvelé le 2 août 2006, signé en application de la Loi d’orientation pour l’Outre-mer qui élargit les compétences des collectivités d’Outre-mer dans le domaine de la coopération régionale.
Le 2 août 2006 est une date symbolique, car elle se situe au lendemain de l’investiture du Président James Michel. C’est dire toute l’importance que les Seychelles accordent à la politique de co-développement avec La Réunion.

Emploi et formation dans le tourisme

Ce document a été signé pour 4 ans entre la France-Réunion, représentée par Wilfrid Bertile (Région), Cyrille Melchior (Département) et Michel Tretout (Ambassadeur de France) et les Seychelles, en la personne de son Excellence Claude Morel, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères seychellois. Il prend la suite de celui signé le 12 février 2003 et organise la coopération dans 6 domaines arrêtés en commun (Education et Formation professionnelle, Culture Jeunesse et Sport, Développement économique, Aménagement du territoire et Prévention des risques, Développement social et Santé). Autrement dit, l’accord concerne des secteurs qui sont des leviers communs au développement des deux pays : le tourisme, la pêche, la sauvegarde et la valorisation de l’environnement entre autres.
En parallèle à cette signature, deux réunions de travail avaient eu lieu avec les Seychelles, Tourism Board, et avec les autorités sanitaires seychelloises. Dans le premier cas, il s’agissait en particulier d’envisager l’embauche de Réunionnais dans le secteur touristique des Seychelles (3.000 emplois disponibles d’ici à 2008), et dans le second cas, il fut question de la formation des élèves infirmiers tant à La Réunion qu’aux Seychelles.
« La mission de la délégation fut très positive aussi bien pour les résultats des actions déjà menées que pour les perspectives dorénavant ouvertes et par la qualité des relations tissées », précisait un communiqué de la Région.
Ce partenariat a été renforcé en mars dernier à travers la signature, au Ministère seychellois des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, d’un accord en matière d’emploi et de formation dans le secteur du tourisme.

Réponse à des besoins exprimés

Il a été co-signé par le Ministre seychellois des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Patrick Pillay, et la Ministre déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, Brigitte Girardin, en présence d’une délégation réunionnaise conduite par le Vice-président du Conseil régional, Wilfrid Bertile, et l’Ambassadeur de France aux Seychelles, Michel Trétout. La délégation réunionnaise comprenait également Teddy Soret, Vice-président du Conseil général délégué à la Coopération internationale, Houssen Amode, Directeur général des Services, (Conseil régional) et Ismael Locate, Directeur général des Services (Conseil général).
« L’accord doit aider les Seychelles à bénéficier d’une main d’œuvre compétente dans le domaine du tourisme et les deux îles doivent également en profiter pour partager leurs expériences et structures communes », indique le quotidien seychellois "Nation" daté du 30 mars dernier.
Le Ministre Pillay a d’ailleurs souligné auprès de notre confrère l’importance du nouvel accord en rappelant qu’il était en prise avec les réalités seychelloises car, a-t-il expliqué, « il répond en fait aux besoins que nous avons nous-mêmes exprimés ».
« Nous sommes particulièrement sensibles à la contribution que la partie française et réunionnaise va nous apporter dans le cadre de cet accord », a aussi ajouté le chef de la diplomatie seychelloise, pour qui l’accord va naturellement renforcer les liens de partenariat entre les deux îles.
Quant à Wilfrid Bertile, il a estimé que le nouvel accord marquait « une étape importante dans le renforcement de notre coopération dans un secteur porteur d’avenir, parce que créateur d’emplois et de richesses pour nos économies insulaires ».

(Source : Conseil régional et "Nation")


Patrimoine : le co-développement en action

En 2003, au total 105 bâtiments ont été répertoriés dans le cadre du projet de recensement du patrimoine bâti de La Digue, aux Seychelles, grâce à l’accord-cadre de coopération avec la France/Réunion.
Le trio réunionnais, composé de Sylvie Réol et d’Eric Zeimert de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC), ainsi que de Corinne Bègue de la Région Réunion, a effectué un important recensement variant du patrimoine industriel au patrimoine religieux et funéraire, y compris les maisons de commerce et les chantiers navals.
« C’est dans le cadre de l’accord-cadre de coopération régionale entre les Seychelles et La Réunion que nous sommes intervenus en ayant avec nous tout le matériel nécessaire et notre expérience en matière de recensement du patrimoine », a notamment expliqué Corinne Bègue.
Le recensement, a-t-elle indiqué, a permis de mettre en place et de faire profiter à la structure ad hoc locale de la méthodologie de recherche informatisée qui est connue en France et que le groupe a essayé d’appliquer aux Seychelles.
Selon Mme Bègue, qui est responsable du patrimoine réunionnais à la Région Réunion, La Digue recèle un patrimoine similaire à celui de La Réunion, avec la différence que celui des Seychelles en général est influencé par le climat équatorial, humide et sans cyclone.
« Concernant l’influence historique, il est vrai que nous avons presque les mêmes architectures dominées par l’apport européen, mais tout est à faire en matière de recherche, et cela, nous pouvons le faire en commun avec les autres îles de l’Océan Indien », a-t-elle conclu.


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