Point de vue

Le juste échange : un co-développement parfait (suite)

30 mai 2012

Aujourd’hui, pour notre quotidien comme pour notre avenir, tout passe par le renouvellement de notre façon de vivre et de protéger notre environnement. Des penseurs et intellectuels comme Michel Serres, Foucault Michel ou encore Lévinas ont chacun, des années avant, clamé la nécessité de nous discipliner pour mieux agir avec intelligence sur notre planète. A travers leurs réflexions, ils attiraient notre attention sur les problématiques d’éthique et d’altérité. Ils éveillaient déjà les consciences sur l’importance de l’éthique des affaires, sur les révolutions à différentes époques de l’histoire humaine, qui ont opéré les changements de comportements.

Les trois piliers du développement durable

Les conclusions issues de la Conférence de Rio de Janeiro ont montré qu’il est question désormais de définir des politiques viables et crédibles qui rapprocheraient les aspects économique, social et écologique des activités humaines. Ces trois piliers incontournables de développement soutenable sont à considérer et à intégrer dans tout processus de développement viable par les associations, les entreprises, les collectivités, les élus, tous les acteurs participant à des politiques et actions visant à favoriser un équilibre cohérent, indispensable pour atteindre toute finalité de l’Agir efficace sur l’environnement.

Politiques et actions urgentes pour un développement soutenable

La préservation de l’environnement et la satisfaction des besoins générationnels présents et à venir nécessitent la contribution de tous aux processus de décision sous forme de démocratie participative. Tous les acteurs doivent se sentir concernés, chacun à son échelle, et apporter des réponses immédiates aux problématiques de nos sociétés et aux problèmes de chômage des jeunes.

Le processus de transformation des ressources naturelles

Le choix des investissements, l’orientation des changements techniques et institutionnels deviennent des préoccupations importantes à penser par nous tous, si nous souhaitons répondre à l’adéquation des besoins présents avec ceux à venir. La tache des hommes de progrès dans ce processus de développement ne doit plus s’arrêter à un simple constat. Elle sera d’éclairer l’avenir en dépassant les oppositions infructueuses pour créer plutôt les conditions de la décroissance soutenable. L’épuisement des ressources de la planète, l’érosion de la biodiversité et les changements climatiques sont des problématiques qui ne méritent pas d’être traitées à la légère. Ils doivent faire l’objet d’intérêt de tous et non plus de quelques individus volontaristes. L’aggravation de la crise climatique impose un virage vers des politiques de rehaussement de l’objectif de réduction à court terme des émissions de gaz. Une nouvelle politique de croissances vertes apparait évidente. De même, des mesures fortes comme la révision du mode de gouvernance des questions énergétiques ou la mise en place d’une fiscalité écologique s’imposent pour faire payer les pollueurs de notre planète. Des mesures qui induisent un changement de trajectoire de mode de conception et de production, qui feraient par exemple de l’agriculture et de la culture un pôle de compétitivité agro-nutritionnel en milieu tropical. Les entreprises privées comme les structures associatives pourront ainsi produire à un coût abordable et profitable pour tous les partenaires. Ce serait l’occasion souhaitée pour faire rencontrer l’économie et la solidarité, l’urbanisme et le paysage. C’est également la façon la plus indiquée et légale de faire prospecter les entreprises protectrices de l’environnement.

Coopération régionale

Ce qui réussit le mieux dans l’aménagement des espaces peut se faire à l’échelle de la planète, à travers des rapports entre nations, individus et générations. C’est la manière la plus conforme pour apporter des réponses aux problématiques des sociétés, qui dépassent le cadre national. L’œuvre pour développer ensemble parait plus efficace lorsqu’on peut profiter des complémentarités mutuelles pour accélérer nos croissances respectives. Le développement des échanges interrégionaux est souhaitable pour se révéler un allié fiable, au travers de la coopération dans des réseaux d’échanges d’intelligence, dans les domaines culturels, sportifs, commerciaux, universitaires, techniques et technologiques, sans utiliser les vestiges de l’esclavage, mais dans la réciproque considération entre les cultures. Une co-révolution pour un « better life » (bien vivre) des citoyens dans le monde est attendue comme une réponse à l’urgence. Une société collaborative parait nécessaire pour ce grand défi. On apprendra à vivre autrement notre société, et à renouveler nos façons de faire à différents niveaux de la société.
La volonté d’agir doit permettre de lutter efficacement contre la dégradation rapide du climat. De grands plans bénéfiques dépassant la sphère environnementale seront retenus au niveau de la réduction d’émissions de gaz à effet de serre (qui créera des emplois nouveaux), sur le plan de la santé, où on pourra faire une bonne économie sur les dépenses de santé. L’indépendance énergétique apparaitra comme le résultat de la refonte du système, gage de sureté pour les pays engagés dans la limitation des risques nucléaires et la suppression des productions de déchets. Le bien-être humain sur la planète passe par la mise en adéquation de l’équilibre des trois piliers sur lesquels reposent les relations entre l’humain et son environnement.

Bienvenu H. Diogo


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