Lutte contre la pêche illégale

Le patrouilleur malgache “Atsantsa” à Rodrigues 

9 mars 2013

Le patrouilleur malgache “Atsantsa” (requin en malgache) a fait escale pour la première fois à Rodrigues le 5 mars, après avoir surveillé les bancs poissonneux de la région, où les pêcheurs signalent régulièrement des navires douteux. Son action s’inscrit dans le cadre de la 33ème mission régionale de surveillance des pêches, qui couvre les espaces maritimes des Comores, de La Réunion, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles. Ce dispositif repose sur un partenariat financier entre l’Union européenne et la COI.

Depuis le 15 février, “Atsantsa” a patrouillé plus de 7.000 km. C’est à plus de 1.800 km de son port base de Majunga qu’il est réapparu, à Rodrigues, où il a fait une escale remarquée mardi. « Habituellement, nous agissons avec discrétion » , explique Xavier Nicolas, coordonnateur du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) de la COI. « Mais il arrive que nous nous montrions ostensiblement, comme c’est le cas à Port-Mathurin, pour lancer un signal fort aux pêcheurs illégaux et démontrer la capacité du dispositif à projeter des moyens sur l’ensemble de la zone maritime ».

La semaine dernière, l’équipage avait remis deux navires de pêche illégale aux autorités mauriciennes, avant de reprendre la mer discrètement.

Cette escale intervient à une étape importante du développement du secteur de la pêche à Rodrigues. « Pour la première fois, nous expédions du poisson vers Maurice, grâce à notre nouvelle flottille de pêche. C’est un grand pas que nous accomplissons », affirme Richard Payandee, le commissaire de la Pêche à Rodrigues.

En entrant dans le port, “Atsantsa” a donc croisé le cargo “Mauritius Pride” chargé de sa symbolique cargaison.

Les bancs sur lesquels reposent les espoirs de développement de la pêche locale sont situés à l’Ouest et à l’Est de Rodrigues. Ils sont proches et poissonneux, mais aussi exposés au risque de pêche illégale. “Atsantsa” a donc procédé à l’investigation de ces deux zones de pêches.

« L’équipage du patrouilleur était particulièrement déterminé à effectuer cette mission aussi lointaine. A Rodrigues comme ailleurs, la surveillance des pêches est au service de la gestion durable des ressources halieutiques dont dépend le développement du secteur pêche. C’est une contribution à l’économie des États membres comme à la sécurité alimentaire des populations insulaires » , explique Xavier Nicolas. « Cela rend la mission très motivante, même si cette fois-ci, aucun navire illégal n’a été surpris ».

Tous les pays membres de la COI bénéficient de ce dispositif. Les patrouilleurs reçoivent quotidiennement des instructions de contrôle dans les zones où les analyses font apparaître des risques de pêche illégale, que ce soit dans l’archipel des Comores, dans la région des îles protégées d’Aldabra ou de Farqhar ou dans les zones de pêche de Madagascar et de La Réunion.

« L’action de l’équipage malgache d’“Atsantsa” et de l’équipe régionale de contrôle des cinq pays membres illustre parfaitement l’esprit de solidarité qui anime les projets de la COI dans des actions concrètes et efficaces », souligne Jean-Claude de l’Estrac, Secrétaire général de la COI, qui remercie vivement les autorités de Rodrigues pour la qualité de l’accueil qui a été réservé au cours de cette escale.


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