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21 avril 2008
Six sessions de travail ont marqué la première journée de la conférence ministérielle de la SADC (Southern African Development Community), axée sur le thème « L’intégration économique régionale : une stratégie pour l’éradication de la pauvreté en vue du développement durable ». Ces sessions, auxquelles ont participé activement des représentants du secrétariat de la SADC, des délégations ministérielles des différents pays membres, des agences de développement/bailleurs de fonds et des organisations non gouvernementales, ont été très animées et ont débouché sur des recommandations concernant le commerce, l’infrastructure, l’éducation, l’agriculture, la santé (HIV, SIDA, malaria, tuberculose, entre autres) et l’égalité des sexes.
Les observations générales et principales recommandations de ces comités de travail sont résumées ci-dessous :
Commerce
Les participants estiment que les échanges commerciaux transfrontaliers informels ont une importance capitale à croître vu qu’ils contribuent à la création de richesses. Cependant, ils observent que l’environnement ne favorise pas le développement de telles activités. Les problèmes de visa, de documentation, le coût onéreux des procédures douanières, le cadre régulatoire peu développé, le déficit au niveau de l’information, le problème d’accès aux finances, la faible qualité des infrastructures et le manque de capacités constituent d’importants défis pour les pays de la région.
Le comité de travail a proposé, entre autres, que le commerce transfrontalier informel soit considéré dans le cadre de l’agenda d’intégration économique de la SADC, que les politiques commerciales des pays concernés soient harmonisées, que des ressources financières soient mises à la disposition des opérateurs économiques et que la SADC élabore une stratégie dans le cadre de l’Aid for Trade. Il a été suggéré qu’un SADC Development Fund soit institué pour soutenir de tels échanges.
Éducation
Le comité s’est penché sur l’importance de l’éducation et le développement des compétences et des technologies dans le combat contre la pauvreté. Il a constaté qu’il y a, dans l’ensemble des pays de la région, un déséquilibre entre les systèmes d’éducation et les besoins du marché du travail. Les participants ont signalé que les systèmes de formation professionnelle ne répondent pas adéquatement aux demandes des entreprises. L’investissement dans les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle est insuffisant. Le comité pense que le nombre de formateurs qualifiés est inadéquat. Il recommande, en conséquence, que des réformes soient apportées aux programmes d’études, que la qualité de l’enseignement et de la formation professionnelle soit rehaussée, que des centres d’excellence soient développés et qu’il y ait un fine-tuning des programmes à cet effet. Une participation active de toutes les parties dans la formulation des politiques est jugée nécessaire.
Infrastructures
L’eau, le transport et l’énergie jouent un rôle capital dans la mise en place d’une stratégie de développement durable. Or, les participants à cet atelier ont constaté que l’état des infrastructures dans la région est très pauvre. Il faut donc exhorter les bailleurs de fonds à œuvrer de concert pour un soutien accru. Il est utile, par ailleurs, que les gouvernements fassent preuve d’une plus grande volonté politique à éliminer les risques liés à une infrastructure défectueuse. Les pays concernés se doivent d’améliorer la préparation des projets et établir leurs priorités. Le comité est d’avis qu’il faut une participation accrue du secteur privé dans les projets de production énergétique, mais qu’il faut en même temps penser à l’énergie renouvelable. Le comité s’est penché sur les problèmes concernant l’infrastructure du transport et celle de l’eau. L’impact des changements climatiques dans le développement des infrastructures doit être bien mesuré.
Agriculture
La sécurité alimentaire reste un défi pour la SADC. Les participants à l’atelier de travail ont noté que 70% de la population de la SADC dépendent de l’agriculture. L’approvisionnement et la commercialisation posent problème, alors que la production est sujette aux conditions climatiques. Le comité s’inquiète de la montée des prix des denrées alimentaires et propose que la SADC institue un comité technique pour se pencher sur les retombées à long terme de la flambée des prix. Le comité propose, par ailleurs, que les pays de la région étudient de près les problèmes d’irrigation et de développement de l’agro-industrie.
Égalité des sexes
Les principales observations des participants : les femmes sont les plus pauvres dans la région de la SADC. Le taux de participation des femmes à l’activité économique est faible. Il y a disparité profonde entre les salaires des femmes et ceux des hommes. Le niveau d’éducation des femmes est bas, alors le HIV et le SIDA les touchent plus particulièrement. Le comité demande que le Gender issue soit pris en compte dans tous les secteurs socio-économiques. Il appelle à une meilleure considération des besoins des femmes des régions rurales. Les autres propositions portent sur la mise en application d’un SADC Protocol on Gender and Development, sur un engagement ferme pour s’assurer d’une représentativité à hauteur de 50% des femmes dans les divers secteurs d’activités socio-économiques d’ici 2015. La création d’un Women Development Fund est proposée pour financer les activités concernant les femmes. Il a été aussi suggéré que la SADC élabore un plan d’actions pour combattre la violence contre les femmes et les enfants.
Santé
Le HIV, le SIDA et les autres maladies transmissibles ont des retombées néfastes sur les économies de la SADC. Les ressources humaines diminuent, les services de santé sont touchés et la croissance économique ralentit du fait de l’augmentation de la pauvreté. Les participants sont d’avis qu’il y a un engagement ferme de la part des dirigeants des pays membres à réduire le taux de prévalence de ces maladies, mais sont confrontés à un manque de ressources budgétaires, d’infrastructures et de données adéquates pouvant faciliter un monitoring constant de la situation. Ils réclament une intensification du combat contre ces maladies, un investissement accru dans la production de médicaments essentiels et dans des travaux de recherche.
Les objectifs de la SADC
La Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC) existe depuis 1980, quand elle a été formée comme une alliance souple de 9 États de l’Afrique Australe gouvernés par des partis majoritaires, dénommée par Conférence pour la Coordination du Développement de l’Afrique Australe (SADCC), visant essentiellement à coordonner des projets de développement afin de réduire la dépendance économique vis-à-vis de l’Afrique du Sud de l’apartheid. Les États membres fondateurs sont : l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la République Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
La SADCC a été constituée à Lusaka, Zambie, le 1er Avril 1980, suite à l’adoption de la Déclaration de Lusaka.
La transformation de l’organisation d’une Conférence de Coordination vers une Communauté de Développement (SADC) a eu lieu le 17 août 1992, à Windhoek, Namibie, lorsque la Déclaration et le Traité ont été signés pendant le Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement, octroyant ainsi un statut légal à l’organisation.
Les États membres sont l’Angola, le Botswana, la République Démocratique du Congo, le Lesotho, le Madagascar, le Malawi, l’Île Maurice, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la République Unie du Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. Le siège de la SADC est à Gaborone, Botswana.
Objectifs de la SADC :
- Atteindre le développement et la croissance économique, éradiquer la pauvreté, renforcer le niveau et la qualité de vie des peuples de l’Afrique Australe et soutenir les plus démunis socialement, par le biais de l’intégration régionale ;
- Développer des valeurs politiques, systèmes et institutions communes ;
- Promouvoir et défendre la paix et la sécurité ;
- Promouvoir le développement autosuffisant basé sur l’entraide collective, et l’interdépendance entre les États membres ;
- Parvenir à une complémentarité entre des stratégies et programmes nationaux et régionaux ;
- Promouvoir et maximiser l’exploitation et l’utilisation productive des ressources de la Région ;
- Parvenir à une utilisation durable des ressources naturelles et à la protection effective de l’environnement ;
- Renforcer et consolider les affinités et liens historiques, sociaux et culturaux de longue date entre les peuples de la Région.
Le principal objectif de la SADC - la Communauté - est donc d’édifier une Région où il y ait un grand niveau d’harmonisation et rationalisation, pour permettre le rassemblement de ressources afin d’atteindre une autosuffisance collective, afin d’améliorer le niveau de vie de la population de la région.
Les pays de la SADC
Afrique du Sud (1994), Angola (membre fondateur), Botswana (membre fondateur), Congo (République démocratique, 1997), Lesotho (membre fondateur), Malawi (membre fondateur), Maurice, Madagascar, Mozambique (membre fondateur), Namibie, Swaziland (membre fondateur), Tanzanie (membre fondateur), Zambie (membre fondateur), Zimbabwe (membre fondateur)
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