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32ème Assemblée générale de l’ADIR
15 octobre 2007
Pour sa 32ème Assemblée générale, l’Association pour le Développement Industriel de La Réunion (ADIR) a choisi de sensibiliser ses membres aux vents qui soufflent de la Chine. Ils étaient plus de 400 industriels, au Port, vendredi dernier, à un rendez-vous auquel ont participé, outre le Préfet, le Président de la Région Réunion, Paul Vergès, et un conférencier, Cyrille Javary, venu exposer les rites chinois du savoir-vivre entre hommes (et femmes) d’affaires. Tout un monde...
Il est assez rare qu’une Assemblée générale de l’ADIR se tienne au Port ; et ce n’était pas la seule innovation de la rencontre qui s’est tenue vendredi après-midi dans la halle des Manifestations. Cette rencontre était plus spécialement organisée pour présenter la Chine et les Chinois aux industriels de La Réunion. Le thème “Et si La Réunion avait un rendez-vous avec l’Histoire ?...” est une idée chère à Alain Séraphine, Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts et Président de l’ILOI, qui a lui aussi exposé aux industriels sa vision d’un monde où s’affirme une « économie de l’immatériel » qui a pour caractéristique de « faire fi des distances et de la dimension des territoires », deux handicaps historiques dans le développement de La Réunion. Il y a donc, de ce point de vue, d’importantes opportunités à saisir, en particulier avec la Chine, et c’est ce que sont venus dire ceux des Réunionnais qui traitent déjà avec l’Empire du Milieu et qui n’ont que des raisons de d’en féliciter.
Après un discours de bienvenue du préfet et le rapport d’activité du Président de l’ADIR, Maurice Cérisola, la réunion avait été placée sous l’angle des relations à établir avec la Chine, et comment le faire : quoi faire, et ne pas faire plus exactement, lorsqu’on souhaite traiter avec des industriels chinois.
Une Convention de partenariat a même été signée entre la Fédération des associations culturelles chinoises (FAC) de La Réunion, représentée par Jerry Ayan, et le Président de l’ADIR. Une des premières actions inscrites dans cette Convention pourrait être une mission de ce groupement d’industriels en Chine.
Une poussière de Prix Nobel sur La Réunion
Auparavant, Paul Vergès, revenu le même jour des Seychelles où s’est tenue la semaine dernière une très importante conférence des pays de la Commission de l’Océan Indien (COI) à propos des Accords de partenariat économique régionaux (APER), a alerté les industriels sur les principaux facteurs de changement, dans le monde tel que nous le connaissons et tel qu’il est appelé à se transformer encore. En apprenant à l’assistance que le Prix Nobel de la Paix avait été attribué conjointement à Al Gore et au Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Paul Vergès a souligné l’importance des changements climatiques - en ce qu’ils vont conditionner pratiquement tous les autres, y compris ceux qui ont trait aux efforts de “globalisation” des échanges économiques. Devant le seul homme politique qui, en France, depuis plus de 10 ans maintenant, s’est obstiné avec succès à traduire en perspectives politiques la vraie dimension de l’Ecologie, comment ne pas penser qu’aujourd’hui, c’est un peu de poussière du Prix Nobel de la Paix 2007 qui lui revient aussi, à lui et à La Réunion ? Dire cela, c’est d’abord accepter de se mettre devant des responsabilités nouvelles pour l’avenir. Et c’était principalement le sens de l’adresse de Paul Vergès à son auditoire.
Un autre type de changements auxquels il faudra être attentifs, selon Paul Vergès, sont ceux qui seront apportés par la science et la technologie, dans un monde qui compte « plus de savants qu’il n’y en a jamais eu en activité ». Et le président de Région de prendre l’exemple des GSM, introduits à La Réunion par l’un des industriels présents dans la salle, pour rappeler qu’on compte environ 900.000 téléphones portables en activité dans l’île, pour moins de 800.000 habitants.
Lire et comprendre les changements du monde
L’autre facteur décisif de changement est la question de l’énergie, « l’élément essentiel si l’on veut agir sur les changements climatiques », a rappelé le président de la Région. L’innovation dans le domaine des énergies renouvelables va être le grand défi technologique du 21ème siècle, dans lequel il n’y a aucune raison que La Réunion ne prenne pas sa part, même si c’est très ambitieux. « Puisque c’est impossible, nous le ferons », a lancé Paul Vergès aux plus jeunes des industriels réunionnais de l’assistance, et surtout à ceux qui le deviendront dans 10 ou 15 ans.
Mais avant cela encore, il faudra se montrer « très vigilants sur les APER » et veiller à « une application rigoureuse de la Déclaration finale des pays de la COI ». Tels ont été les conseils avertis lancés par le président de Région à l’auditoire, plus pénétré que jamais - peut-être - en cette occasion, de la chance que constitue la présence, dans la société réunionnaise, d’une composante chinoise dynamique.
Ce sont quelques-uns de ses représentants dans le monde de l’entreprise qui avaient invité l’écrivain et conférencier Cyrille Javary à venir témoigner de sa connaissance de la culture chinoise (voir encadré). Une vidéoconférence a eu lieu avec Shangaï, à laquelle participait notamment le Directeur du Département des Beaux-Arts de l’Université de Jingdezhen. A 13 heures de train de Shangaï, Jingdezhen est le pays de la porcelaine, d’où est venu le maître qui travaille désormais avec l’Ecole des Beaux-Arts de La Réunion. Le Secrétaire général de l’organisme correspondant à l’ADIR, à Shangaï, participait également à cette visioconférence.
Pour leur part, en qualité de responsable d’organisme ou chef d’entreprise ayant déjà une bonne pratique des relations avec la Chine, Alain Séraphine, Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts et Président de l’ILOI, et Abdéali Goulamaly, Président de Pipangaï, ont rendu compte de leurs avancées dans leurs domaines respectifs (voir An plis ke sa).
« La Réunion a rendez-vous avec l’Histoire, et il nous faut saisir les mouvements des révolutions technologiques répétées qui raccourcissent les distances et nous emmènent vers une économie de l’immatériel : avec cela, on peut faire fi de la distance et de la grandeur du territoire, qui sont deux grands handicaps historiques de La Réunion », insiste Alain Séraphine. La Réunion sait, ajoute-t-il, qu’elle n’a pas les moyens d’entrer en compétition sur la production, mais nous devons chercher ce que nous savons faire. Comme elle l’a fait avec Pipangaï, la Chine viendra chercher à La Réunion les expertises que nous saurons proposer.
P. David
An plis ke sa
Pipangaï a réalisé un dessin animé sur le thème de l’antilope du Tibet, la mascotte des Jeux Olympiques de 2008. L’ILOI accueille cette année deux jeunes Chinois en formation à l’image. Les Beaux-Arts, avec l’ILOI, travaillent depuis trois ans à une plateforme de recherche “Sciences et Arts” à partir de laquelle trois laboratoires ont été créés : sur les nanomatériaux, en collaboration avec l’Université Paul Sabatier de Toulouse ; sur l’édition et la création numérique, en particulier dans le pari des nouvelles télévisions, avec le Cyberdom ; et le laboratoire sur la culture et l’économie, qui travaille en particulier à l’économie du design et à un atelier de prototype rapide.
Comprendre la Chine et les Chinois ?
Cela n’a rien du casse-tête
Cyrille Javary est un des grands spécialistes de la Chine, en France. Il est intervenu à l’INALCO (ex-Langues orientales), dans le groupe “Lotus Bleu” créé en 1994, a écrit 15 livres reconnus sur la pensée chinoise, dont le plus important est sans doute sa nouvelle traduction du Yi Jing, “Le livre des Mutations” ou “Livre des Changements” (2002), et d’autres écrits qui, tous, s’y réfèrent, tels “Le discours de la Tortue : découvrir la pensée chinoise au fil du Yi Jing” (2003). Sur ces principes, qui sont au fondement de la pensée chinoise depuis deux millénaires, il a mis au point un jeu interactif de formation à l’esprit chinois appelé La grande Marelle du Yin/Yang. Ce qui était intéressant dans son intervention, c’est son regard sur la Chine - un regard de connaisseur dépouillé des idéologies qui, d’une façon générale, encombrent les commentaires médiatiques sur le “Pays du Centre”. Après avoir dispensé quelques notions sur le rôle de l’apparence et la “surface” sociale, les rites et le savoir-vivre chinois, l’importance du clan et la perception des rapports hiérarchiques, le conférencier est passé à un plan plus politique, parlant de la Chine depuis Deng Xiao Ping.
Sur ce plan-là aussi, le pragmatisme chinois n’étonne que ceux qui feraient de leurs critères idéologiques un dogme intangible. Cyrille Javary explique par exemple qu’« au pays des oxymores (rapprochement des contraires - Nldr), le concept de “Socialisme de marché” a un sens ». Même chose pour l’Ecologie (“la sensation du vivre”, en chinois), même si, dans ce domaine comme dans les autres, les Chinois n’accepteront pas de se laisser dicter leur conduite par « les “sans rites” de “l’extérieur” ». Ils y viendront par nécessité « dès qu’ils auront surmonté la pauvreté », indique ce spécialiste de la Chine. Une pauvreté dont souffrent encore 400 millions de Chinois. Mais même sans être un grand spécialiste de la Chine, il est assez simple de comprendre que les Occidentaux n’ont pas de leçons d’Ecologie à donner au reste du monde. Ils peuvent en revanche donner l’exemple des innovations technologiques... et être très honorés, si leurs innovations sont les bonnes, de les voir copiées par des industriels chinois ! Signalant au passage que la question de la « propriété industrielle intellectuelle » - « l’impensé radical entre les deux civilisations », a-t-il dit aussi - fera l’objet d’un dossier de la revue “Chine Plus ” (décembre 2007), le conférencier a expliqué que “copier” et “apprendre” avaient le même sens en chinois (« copier, c’est rendre hommage à un maître »). De plus, dans une conception du temps sans début ni fin - on sait bien que la question de la “Création” n’intéresse pas les Chinois -, la recherche de l’origine est « une maladie de l’esprit » : pas de “créateur”, pas de “créature” et pas de copiage... « Face à un problème de copie, il faut éviter les tribunaux, se renseigner un maximum sur son copieur et appliquer le stratagème 18 », ajoute Cyrille Javary. (Dans “Les 36 stratagèmes”, autre grand classique chinois tiré du Yi Jing et donnant un répertoire des situations conflictuelles, le stratagème 18 dit comment « faire d’un ennemi un ami »).
En conclusion de son intervention, le conférencier n’a pu que conseiller « de se rapprocher culturellement de la Chine et des Chinois ». Et ceux qui ne pourraient pas le faire par la langue (7 à 8 ans d’étude environ) peuvent toujours le faire par les jeux : jeux d’échec chinois (souvent appelé jeu de Go, son nom japonais, bien que les Chinois le pratiquent depuis beaucoup plus longtemps) ou jeu de Mahjong. Le premier apprend à construire son territoire sans chercher à écraser l’adversaire : on a simplement gagné quand l’autre ne peut plus bouger. Quant au jeu de Mahjong, « On devrait l’enseigner dans les écoles de Commerce », lance Cyrille Javary en forme de boutade : « On y apprend à savoir mettre trois fers au feu ! ».
Si l’on se réfère aux dernières fêtes de Guan Di et à sa nuit du Mahjong, c’est un jeu que les Réunionnais pratiquent déjà avec un succès certain.
P. D.
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Messages
15 octobre 2007, 07:27, par Marcus REVERTEGAT
Après les industriels, il y aussi les prestataires de services...
RUNISLAND INTL [Dept Marketing Mobile] lance son offre Marketing Mobile en Chine lors du prochain Forum Ubifrance à Beijing et Shanghai fin Novembre.
Une solution mMobile taillée pour la Chine et ses grandes entreprises, avec la possibilité de créer, gérer et envoyer des campagnes SMS rédigées en chinois vers les opérateurs mobiles Chinois.
Une offre qui peut bien entendu être souscrite par les entreprises Réunionnaises qui souhaitent se doter d’un outil communiquant mobile Franco/Chinois.
En plus de la version INTL www.b2sms.com, une version Chinoise est déjà en ligne sur http://www.b2sms.cn
Voir en ligne : En Savoir plus [Info Base]