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Une Chagossienne entendue par la Cour internationale de Justice
6 septembre 2018, par
C’est aujourd’hui que les auditions doivent se terminer à la Cour internationale de Justice de La Haye. De tous les représentants des États qui ont défilé à la barre, seuls ceux des États-Unis et d’Israël soutiennent la position de la Grande-Bretagne. Tous les autres disent en substance que l’occupation par la puissance britannique des îles Chagos est l’illustration d’une décolonisation incomplète de Maurice. Or, c’est parce que les Chagos ont été séparées de Maurice à la veille de l’indépendance de nos voisins que les États-Unis ont pu conclure avec la Grande-Bretagne l’accord qui a entraîné la déportation des Chagossiens avec l’interdiction qui est faite à ce peuple de revenir vivre dans son pays.
Hier, la 3e journée de l’audience sur la question des Chagos de la Cour internationale de Justice a donné la parole aux représentants de 8 États. Voici un résumé de la journée effectué par le Comité de solidarité Chagos-Réunion.
« La Cour internationale de Justice a clôturé les débats de la 3e journée. Sur les 8 pays qui sont intervenus, 6 ont soutenu très fermement le fait que le démembrement des Chagos du territoire mauricien en 1965, relève d’une question juridique de droit international, et non d’un simple litige bilatéral entre deux États. Il s’agit du Guatemala, des îles Marshall, de l’Inde, du Kenya, du Nicaragua et du Nigeria (on ne s’étonnera pas de savoir que les deux autres sont les USA et Israël !) Ces pays ont parlé d’une « décolonisation incomplète » et même d’une “illégalité” flagrante du détachement des Chagos, violant les résolutions des Nations-Unies. »
Suite à son intervention devant la CIJ, la Chagossienne Liseby Élysée a été interviewée par Yasin Denmamode, du journal mauricien « l’Express ».
Comme le rappelle Justin dans son Oté de ce jour, Liseby Élysée et sa famille ont été sommés de quitter leur maison en n’emportant que quelques vêtements. Bien qu’elle soit un être humain, elle a été placée dans la cale du bateau qui déportait les Chagossiens vers Maurice. Le voyage a duré 4 jours. Elle était enceinte et a accouché dans le bateau. Son enfant est mort durant la traversée. Ce sont les conditions de sa déportation qu’elle a portée à la connaissance de la Cour internationale de Justice lundi. Hier, elle est revenue sur ce qui s’est passé dans la salle d’audience au moment de son témoignage. Voici le contenu de cette interview :
Votre témoignage a ému plus d’un lundi 3 septembre. Comment vous sentez-vous après cette projection ?
Rien n’a changé. Le problème est toujours là, mais cela va bientôt changer. Du moins, on l’espère. Mon cœur est toujours attaché à mon île. C’est pour cela que je n’ai pas pu retenir mes larmes lorsque je racontais mon histoire.
Lors de la projection, c’était pareil. Les membres de la délégation ont laissé couler leurs larmes aussi, car c’est la même souffrance. La blessure est toujours bien ouverte même après des décennies.
Mais je dois dire que lors de la projection, j’étais heureuse et triste à la fois. Triste car toute la communauté est incomplète sans ses racines. Mais heureuse, car finalement, notre voix est entendue à travers le monde. Heureuse, car j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice et aider la cause. Si lé monde ine ploré ar mwa, o moins zot ine koumans konpran nou zistwar.
Qu’est-ce qui vous a poussée à témoigner en public ?
Le chagrin. Nous ne pouvons pas retourner dans notre île. Pa pé koné mem kifer ine déport nou koumsa, pa pé les nou rétourné. Mais vous savez, ce n’est pas le témoignage de Liseby. Mon témoignage était celui de toute la communauté chagossienne. Nous partageons le même déracinement, la même histoire, la même souffrance et la même colère. Mais cela a été un travail d’équipe. Cette lutte a été menée par les femmes…
Vous assistez aux auditions. Êtes-vous confiante, même après les plaidoyers contre la position de Maurice ?
Oui. Il a fallu du temps pour en arriver là !
Et cela ne vous fait pas peur de rentrer sur l’archipel après toutes ces décennies ?
Non. Si dir mwa alé zordi mem, mo alé. On est toujours mieux chez soi, là où nous avons pris naissance.
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