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Plus de 500 participants au colloque régional VIH Océan Indien
14 novembre 2008
500 personnes venant principalement des pays membres de la Commission de l’Océan Indien (Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice et Seychelles) se sont réunies ce 10 novembre et ce pendant 3 jours pour le colloque ’VIH océan Indien’ qui se déroule, cette année, à Maurice. Des éminents professeurs et les experts de l’ONUSIDA sont également présents. D’autres participants de Mayotte et de la France métropole ont également répondu présents.
Cette septième édition dont le thème est "réduisons les risques" a été lancée officiellement lundi matin par le Premier Ministre de la République de Maurice. Etaient présents la communauté internationale, le corps diplomatique et le Secrétaire Général de la Commission de l’Océan Indien.
« Pendant de nombreuses années, nous avons été faussement rassurés par la faible prévalence dans la population générale. Cette situation cachait, en fait, une explosion dans certains groupes à risque dans certains pays », a dit Callixte d’Offay, Secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien lors de l’ouverture de ce colloque.
Le colloque VIH Océan Indien, initié depuis l’année 2002 est une plateforme d’échange d’expériences et de connaissances entre les médecins, les scientifiques et les travailleurs sociaux des cinq Etats membres de l’Océan Indien. Cette année, Maurice, le pays organisateur, a décidé de présenter l’expérience qu’ils ont avec le programme de "Methadone Substitution Therapy" qui a été élu cette année "meilleure pratique" par le SADC.
Depuis ses 2 années de mise en place, ce programme a accueilli plus de 1000 clients. Les femmes représentent le défi de ce programme dans la mesure où celles-ci se sentent encore plus stigmatisées que les hommes de par la pratique de l’injection de drogue par voie intraveineuse.
De plus, le programme nécessite que chaque jour, la personne vienne dans un centre et elles ne sont pas toujours disponibles. Enfin, le programme inclut une période "à résidence" et elles peuvent difficilement quitter leur foyer.
Une étude sans précédente
Une étude socio comportementale et biologique parmi les marins de l’Océan Indien a été présentée. Selon cette étude, les marins de l’Océan Indien ne sont pas vraiment des marins "long courrier". Ils font beaucoup d’escales au sein même de la sous-région. Les comportements rapportés montrent que seulement plus de 10% des marins reconnaissent avoir eu un partenaire occasionnel dans les 12 derniers mois.
Contrairement à ce qu’on croyait, les professionnels du sexe ne représentent pas la majorité de ces "partenaires". Il s’agit plutôt de femmes "ordinaires". La prévalence du VIH parmi les marins au niveau régional reflète un peu la prévalence au niveau de la population générale, c’est-à-dire à moins de 1%.
Cependant, à Maurice, on note une prévalence de près de 7%.
Le colloque comprenait deux programmes : l’un scientifique et l’autre social. Entre autres, Madame Bonneville, diététicienne, devait présenter la nutrition et le VIH et une table ronde aura lieu avec l’association des personnes vivant avec le VIH de l’océan Indien (RAVANE+) « Je rappelle que pour attraper le VIH, une seule relation sexuelle avec une personne contaminée suffit pour l’avoir. On n’a pas besoin d’avoir des mœurs dissolus », a souligné le Professeur Rozenbaum, infectiologue, co-découvreur du virus du VIH et intervenant au colloque.
« Je suis un humain comme vous tous ici présents »
Le témoignage de deux femmes séropositives a marqué la cérémonie d’ouverture de lundi et a particulièrement ému toute la salle ; l’une est enceinte, âgée de 32 ans, et l’autre aveugle, âgée de 25 ans. Voici un extrait du témoignage de la femme enceinte.
« Permettez-moi de commencer mon témoignage comme personne vivant avec le VIH/sida de vous citer deux articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Article premier : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Je suis séropositive depuis cinq ans et demi et je prends des médicaments anti-rétroviraux depuis 5 ans et une semaine. Comme vous pouvez le voir, je suis un humain comme vous tous ici présents. J’ai un enfant et, aujourd’hui, je porte mon deuxième. Même étant séropositive, personne ne peut m’interdire ce droit fondamental d’être mère.
Avec mon mari, on a décidé d’avoir ce bébé en ayant pris et en prenant toujours toutes les précautions pour donner toutes les chances à l’enfant. Ne pensez vous pas que cet enfant qui va naître bientôt ait droit à la vie, à l’éducation et à la non discrimination ? Comme tous les enfants du monde entier ? Nous, les personnes vivant avec le virus, ne demandons pas de la pitié, mais insistons pour que la stigmatisation et la discrimination cesse.
Bien souvent, ce n’est pas le manque de soins qui tue mais le regard de la société. Si vous m’avez écouté et entendu alors ce 7ème colloque aurait au moins servi à quelque chose pour la lutte contre le VIH et vous aurez compris le thème de ce colloque "réduisons les risques" ».
Rappel : résumé de la situation du VIH dans les 5 pays
Comores : Archipel qui occupe 2.236 m2, pays 100% musulman. Les infections sexuellement transmissibles constituent la cinquième cause de consultation dans les structures sanitaires. Un comorien sur 25.000 est estimé vivant avec le virus du VIH. La principale mode de transmission du VIH est la voie hétérosexuelle. Population totale : 575.000
La Réunion : A la fin de l’année 2007, il y avait une file active cumulée de 632 patients. Le VIH se transmet principalement par voie hétérosexuelle et homo/bisexuelle. Population totale : 800.000
Madagascar : La taille du pays équivaut à celle de la France, la Belgique et le Luxembourg réunis. 1 malgache sur 1.000 serait infecté par le VIH. Le virus se transmet essentiellement par voie hétérosexuel. Population totale : 18.000.000
Maurice : Les soins de santé sont offerts gratuitement et sont accessibles toute la population. Selon les estimations, 2 mauriciens sur 100 sont infectés par le VIH parmi la population de 15-49 ans. En 2007, 83,7% des nouveaux cas détectés étaient parmi les usagers de drogues injectables. Population totale : 1.200.000
Seychelles : Archipel composé de 121 îles. 2 seychellois sur 100 sont estimés porteurs du VIH. Le quart de la transmission se fait par voie homosexuelle/bisexuelle. Population : 85.000
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Messages
17 novembre 2008, 09:29, par Moncef Mouhoudhoire
Mesdames et messieurs la société,
Je m’appelle Moncef Mouhoudhoire, je suis de l’association Nariké M’sada de Mayotte dont j’assure la présidence.
Je me permets de vous interpeller ici, car j’ai entendu ici et là, lors de l’ouverture des 3 derniers Colloque VIH-SIDA Océan indien dont j’ai pris part, des discours du genre :
- le VIH sida n’est pas l’infection de quelques uns mais bien l’infection de tous -c’est une priorité de santé publique dans le monde -par la loi les politiques sont responsables de l’avenir du pays -la santé est un bien public mondial -nous sommes tous des pays en transition démographique -il ya une globalisation de la circulation des agents infectieux/ les virus prennent l’avion -création d’observatoire pour la pandémie dans l’Océan Indien.
Des formules toutes faites et vidées de leur sens. Cela fait sept ans que ce colloque qui réunit tous les pays de l’Océan Indien pour faire le point sur la prévention sida et la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), exclut Mayotte, pour des raisons politiques.
J’ai entendu parler de ce dernier pour la première fois, en 2005, et je m’y suis invité tout comme cette année. Je me rappelle ma première réaction alors : c’est génial, mais oui, il fallait y penser ! Le principe d’organisation tournante pour les pays de la région est très important.
Pour Mayotte l’impact sur la population serait certain. Car bien qu’étant une population de confession musulmane à + de 90%, donc croyant en l’invisible, paradoxalement en matière de sida, les gens demandent à voir. Il ya 174 patients dans la file active me direz-vous, mais seulement 1073 personnes se sont fait dépistés en 2007 sur une population de 186452 habitants. Il est clair, que lorsque toute une région se déplace chez vous, pour vous délivrer un message, vous affirmez un fait, vous prévenir d’un danger, vous voyez les choses différemment. Il ya forcément un déclic qui s’opère.
Je suis convaincu par ailleurs, que c’est l’une des raisons qui ont motivées les personnes qui ont imaginé le concept de ce colloque.
Depuis ma première participation, j’ai émis le souhait d’accueillir le Colloque à Mayotte. Cela permettrait aux mahorais de se sentir également concernés.
Pris individuellement, politiciens et décideurs présents dans ce Colloque sont tous convaincus de la chose, voire même scandalisé que cela ne se fasse pas. Mais pour autant, ils ne peuvent s’empêcher d’ajouter : mon pauvre tu n’y penses pas, c’est compliqué, ou alors c’est politique au plus haut niveau…le top c’est : mais vous êtes français comme la Réunion, vous n’avez pas les mêmes besoins que les autres. En décembre 2005, Mayotte collectivité départementale française est restée sans Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) pendant plus d’un an, car profitant de la décentralisation, la prévention sida compétence de l’Etat a glissé dans celle de la Collectivité qui a mis un an et demi pour trouver un médecin. Ces derniers se sont renvoyé la balle jouant ainsi avec la santé publique dont ils ont la charge et la responsabilité. Cette année, cette compétence est revenu à l’Etat, je crains fort que le même cirque ne se reproduise, ca fait 2 mois qu’il n’y a plus de médecin au CDAG. Pour la célébration de la journée mondiale contre le sida le 1er décembre prochain mon association envisageait de faire un dépistage public "testing day" avec des leaders d’opinions, comme ca se fait chaque année à la Réunion et ailleurs, la Direction de la DASS de Mayotte s’y oppose car elle trouve cela "violent". Pour ma part la violence je la situe ailleurs, sur le fait que les séropositifs de Mayotte n’ont comme seul exutoire un médecin dans un cadre médical ou encore moi pour quelques uns trop peu dans une relation d’aide a distance via le téléphone. Cela fait trois ans que nous demandons inlassablement et en vain à l’Etat ainsi qu’a la Collectivité départementale de Mayotte un financement pour la mise en place d’un centre d’appel.
Je ne veux aucunement embarrasser les organisateurs de ce 7ème Colloque VIH Sida Océan indien, à qui j’adresse mes remerciements et mes félicitations, même si on m’a refusé la possibilité de m’exprimer. Mais il ya une telle concentration d’énergie et d’intelligence réunie-là, que je n’arrive pas à comprendre pourquoi et comment nous n’arrivons pas à dépasser la politique politicienne. Je suis associatif et j’avance avec force que, pour l’instant, la politique nous handicape. Il ya une interpénétration régionale avec Mayotte qui est avérée. Même si cela est fait avec beaucoup de courtoisie, l’ignorer serait criminel, l’ignorer serait irresponsable, l’ignorer serait de l’exclusion, de la stigmatisation.
C’est pour cela que je le demande solennellement ici, je souhaite au nom de mon association Nariké M’sada accueillir le colloque VIH-Sida océan indien à Mayotte en 2010. Refuser cela pour quelques raisons que ce soit, serait remettre en cause, la logique même de ce colloque.
Le sida fait son job, je fais le mien, J’exhorte les politiciens à faire leur boulot.
NARIKE M’SADA veut dire luttons ensemble ! Moi j’y crois.
Merci de m’avoir offert cet espace d’expression ainsi que votre attention…