
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Mission MEDEF-CGPME-SYCOR-FDSEA et chefs d’entreprises affiliés - 2 -
16 juin 2005
’Souffle d’Asie sur terre africaine ; saveurs de vanille et d’épices ; côtes du palissandre et des pirates’, note Olivier Cirendini, auteur d’un ouvrage touristique sur Madagascar. De quoi faire rêver les touristes.
(page 8)
Madagascar, terre des grands défis. La grande majorité des Malgaches, soit 70% de la population totale, vit pourtant au-dessous du seuil de pauvreté. Pas de quoi de rêver de la misère qui s’accroît. La signature d’accords avec le Fonds monétaire international (FMI), la crise de 2002, l’arrivée de l’Ariary comme nouvelle monnaie d’État n’ont pas servi à sortir le pays du dénuement.
Marc Ravalomanana entend changer la tendance, et vite. Reçue récemment au palais présidentiel de la République de Madagascar, la délégation de chefs d’entreprises réunionnais menée par François Caillé, président du MEDEF Réunion, est rassurée par le discours tenu par le président malgache. Il a en effet de grandes ambitions pour son pays. Il mise sur les richesses presque intarissables, du sol malgache, de sa main d’œuvre bon marché.
Mais au préalable, il explique la volonté de son gouvernement d’accueillir "à bras ouverts" les investisseurs, en facilitant leur installation. Cela passe déjà par un cadre de référence politique plus agressif, plus en faveur des initiatives privées, surtout étrangères.
Cela ne se fera pas sans réformer ce système administratif lourd et obsolète. Marc Ravalomanana a d’ailleurs lancé la machine de la réforme. Il souhaite d’abord stabiliser le cadre législatif et réglementaire des finances publiques. Exemple : une loi importante pour les entreprises désireuses de s’installer à Madagascar, la loi 2003-028 du 27 août 2003, qui permet l’accession foncière aux étrangers sous condition d’investissement à hauteur de 500.000 dollars, et sur avis d’une commission.
Autre amélioration : la loi du 24 juillet 1967, désuète, est abrogée par une nouvelle loi sur les sociétés commerciales, disposant de 910 articles, plus modernes, plus complets. Il faut aussi noter l’entrée en vigueur de la loi du 28 juillet 2004, relative au nouveau code du travail. Le but de la manœuvre est de soutenir l’installation des investisseurs, sans lourdeur administrative.
Principales caractéristiques de la fiscalité malgache
C’est peut-être à la demande du président Ravalomanana que le Groupement des entreprises de Madagascar, le GEM, a exposé les avantages de la fiscalité malgache. Pour appâter ses frais capitaux. Olivier Ribot, juriste à Fidafrica, se montrera très convaincant, du moins a-t-il éclairé avec plus de conviction. L’impôt sur les sociétés (IBS) à Madagascar est de l’ordre de 30%. "Ce qui est acceptable" lance-t-il à son auditoire.
Les nouvelles entreprises, qui s’installent dans les secteurs industriel, artisanal, agricole, touristique, de transport, et hôtelier sont exonérées d’impôts les deux années suivant l’installation. Pour le troisième exercice, ces mêmes sociétés bénéficient d’une exonération de 50%. Bref ! "des règles classiques de détermination du résultat imposable", note Olivier Ribot.
L’imposition des personnes (IRNS-IRSA) relève de la responsabilité de l’employeur, qui encourt des poursuites en cas de malversation. Pour la TVA, soit 20% (0% pour l’exportation), c’est le système classique, quoique le juriste laisse entrevoir des difficultés persistantes "dans le remboursement du crédit de taxe qui est réservé aux sociétés exportatrices et à la zone franche".
Le régime de la zone franche industrielle est alléchant, comme l’exonération de l’IBS pendant 5 ans, puis 10%, et exonération de droits de douane sur équipements et intrants. Quant aux relations entre l’administration fiscale et le secteur privé, disons que la pratique du contrôle fiscal est aléatoire, parce qu’il y a peu de contrôleurs, et qu’ils manquent de formation.
Le contentieux fiscal n’existe tout simplement pas, par peur de représailles et par manque d’indépendance des magistrats, qui ne sont pas non plus en surformation.
Reste à maîtriser l’inflation et la versatilité du taux de change. "Le gouvernement malgache compte maîtriser dans les mois à venir le taux d’inflation aux alentours des 5%", indique Zinah Rasamuel Ravaloson, secrétaire générale du GEM. Certaines entreprises réunionnaises désireuses de s’établir sur la grande terre préfèrent attendre que cela se fasse pour s’installer.
Une terre pleine de promesses
Les entreprises réunionnaises, spécialisées dans l’agroalimentaire notamment, devraient trouver un espace propice à leur agrandissement. Pays à fort potentiel agricole, disposant de 9,5 millions de surfaces cultivables, dont une grande partie inexploitée, Madagascar est une terre d’opportunités pour les entrepreneurs spécialistes de la transformation et du conditionnement, et les agriculteurs aussi, qui trouveront un espace vaste pour leur culture.
Notons par ailleurs que l’agroalimentaire est la branche la plus importante de la population industrielle totale malgache. Premier exportateur de conserves et de légumes (haricots verts, champignons en saumure, légumes surgelés et réfrigérés, légumes secs...) dans l’océan Indien, Madagascar a des atouts inimaginables, au vu des secteurs porteurs que la grande île, 4ème plus grande par sa superficie, est capable de présenter.
Outre le secteur purement agricole, Madagascar regorge également de produits miniers, sur la quasi-totalité de sa surface. Marbre, rubis, saphir, émeraude, nickel, titane, cobalt, mica, graphite, et même des ressources énergétiques, comme le charbon, des hydrocarbures, la chromite, bref ! le secteur minier est une mine d’opportunités. Le ministère malgache de l’énergie et des mines souhaite également que ce secteur prometteur incite les investisseurs étrangers à venir s’installer à Madagascar.
Un nouveau code minier et une nouvelle loi sur les grands investissements, pour les investissements supérieurs à 250 millions de dollars, devraient rassurer lesdits investisseurs, pour qui on prévoit une exonération de l’impôt sur les bénéfices durant les cinq premières années.
Autre secteur prometteur : la pêche. Les ressources halieutiques sont impressionnantes. En 2002, Madagascar a exporté 35.000 tonnes de produits halieutiques, soit 168 millions de dollars, contre seulement 62 millions de dollars en 1996. Variée, en eaux douces ou marine, la pêche regorge de possibilités édifiantes pour les investisseurs, surtout si ceux-là dispose déjà de matériels professionnels. La filière aquacole ne pèche pas, mais il reste encore beaucoup à faire. En 2000, la production était de 7.241 tonnes.
D’une manière générale, "de nombreux plans d’eau sont encore sous-exploités" note Informa, un organisme de statistiques. A bon entendeur. Dans notre édition de demain, nous aborderons d’autres secteurs porteurs, comme le tourisme, le transport, l’informatique et la télécommunication, ou encore l’artisanat.
Bbj
Source bibliographique :
Banque centrale de Madagascar
www.epz.mg
Ministère malgache de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
Ministère malgache de l’énergie et des mines
"L’environnement juridique et fiscal de l’entrepreneur", Fidafrica, Olivier Ribot
"Survol de la situation macro-économique", Données du GEM
"Madagascar", lonely planet, Olivier Cirendini.
Perspectives macro-économiques de Madagascar
Superficie : 587.041 km carrés
Nombre d’habitants : environ 17 millions
Taux de croissance : 6,3%
Taux d’inflation : 16,1% (Madagascar espère atteindre les 5%)
Exports : 7%
Imports : 5,8%
Taux d’investissement : 22,6% dont 10,3% pour le public
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)