Sommet de la SADC

Maurice capitale de l’Afrique australe

12 août 2004

Le sommet annuel de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se déroulera les 16 et 17 août prochain à Maurice, où a débuté lundi, les réunions préparatoires des hauts fonctionnaires des États membres de l’organisation. Parmi les questions à l’ordre du jour : l’admission de Madagascar et le début de la présidence mauricienne. C’est donc Paul Bérenger qui doit être le prochain président de la SADC.

Budget de fonctionnement, élections démocratiques, politique commune de défense et de sécurité, lutte contre le SIDA et la pauvreté, les sujets importants concernant la vaste région de l’Afrique australe ne manqueront pas à l’agenda du sommet de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) qui se déroulera au Centre international de Conférence de Grand Baie, à Maurice, les 16 et 17 août prochain.
La SADC regroupe 13 pays et bientôt quinze avec l’admission de Madagascar et du Rwanda. Il s’agit des pays suivants : Afrique du Sud, Angola, Botswana, République démocratique du Congo, Lesotho, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Selon un officiel de la SADC présent au Centre de Conférence, la présidence de cette organisation régionale va être confiée au Premier ministre mauricien Paul Bérenger, à l’issue de la conférence. Il succédera au président tanzanien Benjamin M’Kapa.
Selon le programme officiel, l’ordre du jour de la conférence comportera, outre la question du NEPAD, la demande d’admission de Madagascar et du Rwanda, au sein de la SADC. Plusieurs personnalités, dont le Premier ministre mauricien, Paul Bérenger, le président de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, le président du Malawi, Binguwa Mutharika, le chef de l’État tanzanien, Benjamin Mkapa, président en exercice de la SADC et le secrétaire de l’organisation, Prega Ramsamy, prendront la parole à la cérémonie d’ouverture de la conférence. Celle-ci sera aussi marquée par l’annonce du gagnant du "Prix Media 2004", une récompense attribuée à un journaliste de la région.

Les ministres réunis aujourd’hui

Les préparatifs ont déjà commencé lundi, par la réunion des hauts fonctionnaires des États membres. Ces derniers ont passé en revue le budget de fonctionnement de l’organisation. Chaque pays cotise mais certains tardent à payer. Les contributions dues à la SADC tourneraient autour de 7,8 millions d’euros a-t-on appris de même source. Les Seychelles, par exemple, doivent une dette de 2,2 millions d’arriérés de cotisations. "Les autres commencent déjà à payer leurs dettes", a indiqué un délégué mauricien. Le protocole commercial de la SADC est un autre sujet d’étude. Il est arrivé à mi-terme.
Les délégués ont également travaillé sur un rapprochement entre le Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et le plan stratégique de la SADC. Le NEPAD est un programme conçu pour relever les défis du continent africain tels que l’accroissement de la pauvreté, le sous-développement et la marginalisation, dans le but de permettre une renaissance du continent.
Aujourd’hui, les hauts fonctionnaires laissent la place aux ministres des Affaires étrangères qui auront beaucoup à faire. Tout en préparant l’agenda du sommet par rapport aux préoccupations économiques et politiques de la région, ils auront à se pencher sur la demande d’adhésion de Madagascar, mais également du Rwanda.

SIDA et pauvreté

La réunion des ministres durera jusqu’à dimanche quand arriveront Thabo Mbeki et Robert Mugabe. Tous les chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de la SADC ont confirmé leur participation, à l’exception de Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC).
Plusieurs thèmes chauds seront au menu de la conférence au sommet, dont notamment les principes et directives pour la tenue des élections démocratiques dans les pays membres.
Les chefs d’État profiteront aussi du sommet pour finaliser la mise sur pied d’un tribunal spécial destiné à résoudre les problèmes entre pays membres. Cette instance sera basée en Namibie. Le sommet se penchera également sur l’élaboration d’une politique commune sur la sécurité et la défense. L’Afrique du Sud veut motiver une décision sur la menace que posent les mercenaires sur le continent.
Au-delà de l’aspect économique et politique, la SADC s’attaquera également à deux fléaux qui hantent les pays membres : le SIDA et la pauvreté. L’organisation est en passe de publier un plan de cinq ans pour lutter contre le VIH/SIDA.
Ce document prévoit une harmonisation des politiques pour vaincre l’épidémie et propose des mesures pratiques, comme par exemple, l’achat de médicaments en gros, la production de certains génériques dans la région et la mise en place d’un système d’information.

Christophe Rocheland (Panapress)


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