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Jacques Sylla de passage à La Réunion
19 juin 2007
Jacques Sylla, Premier ministre de Madagascar, libéré de ses fonctions il y a quelques mois, est de passage dans notre île à l’invitation du Collectif de Madagascar. Il a donné jeudi soir une conférence, a multiplié les contacts et s’est entretenu avec “Témoignages” sur l’avenir de nos projets de coopération et de co-développement, auxquels il attache un grand prix.
Récemment libéré de ses obligations à la Primature malgache, après cinq ans de bons et loyaux services, Jacques Sylla est un homme discret, et un homme d’Etat, qui réfléchit à la meilleure façon de continuer à servir son pays.
Profondément convaincu du lien que représente la francophonie entre nos îles - « On parle le français dans les cercles de décision à Madagascar, ce qui n’est pas le cas en Afrique du Sud ou dans d’autres pays de la région », dit-il - il est venu marquer ici, avec le Collectif de Madagascar, la célébration du 26 juin, jour de la Fête nationale malgache.
« Nous avons un passé commun. Il nous faut bâtir un avenir ensemble », a-t-il déclaré d’emblée, en soulignant l’importance de l’appui reçu des collectivités réunionnaises - en particulier la Région, dont il salue le soutien, sous l’impulsion du Président Paul Vergès et de la Vice-présidente Catherine Gaud - et de collectivités locales, comme les villes de La Possession, du Port, entre autres. « La francophonie, c’est le “plus” que les autres n’ont pas. Les trois quarts de nos banques sont françaises ou à capitaux français. Nos cadres ont été formés en France pour la très grande majorité. Et La Réunion dispose depuis quelques années d’une antenne à Antananarivo, très active », a poursuivi Jacques Sylla.
Il fait partie des cercles d’influence, pas si nombreux à Madagascar, qui accordent de la valeur à la coopération francophile avec les autres pays de la Commission de l’Océan Indien, souvent méprisés par les adeptes de la globalisation, qui les trouvent “trop petits !”.
L’ancien Premier ministre est plus volontiers attentif à ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières. D’autant que les “petits ruisseaux” réunionnais, en termes d’investissements dans l’économie malgache, peuvent apporter beaucoup.
« Notre démarche est d’appeler les Réunionnais à venir investir à Madagascar, en tenant compte de ce qui se passe en Europe. La protection dont bénéficient les entreprises à La Réunion ne durera pas toujours », expose l’ancien Premier ministre qui, dans le cadre de ses fonctions de Ministre des Affaires étrangères, de 1993 à 1996, a eu à s’entretenir avec le Président François Mitterrand puis, lorsqu’il était Premier ministre, avec le Président Jacques Chirac. « Les deux présidents ont soutenu devant nous que, de plus en plus, l’avenir de La Réunion aurait partie liée avec Madagascar », exprime-t-il.
Certes, les trois plus grosses entreprises étrangères, à Madagascar, ne sont pas françaises, mais le souhait des Malgaches est de « voir des investisseurs réunionnais se lancer dans des produits nouveaux, comme le jatropha » ou encore s’intéresser aux énergies renouvelables.
« Une centaine de PME réunionnaises travaillent à Madagascar, dont près de la moitié ont au moins un représentant sur place », dit-il. Certaines de ces sociétés sont leaders dans la communication, d’autres sont très bien placées dans l’informatique... « On commence à construire de grands hôtels dont les prestataires sont des Réunionnais », ajoute Jacques Sylla, en mentionnant également la présence de Réunionnais dans l’agro-alimentaire, ou dans le Bâtiment (menuiserie, bois et aluminium).
L’ancien Premier ministre cherche à encourager de nouveaux investisseurs à s’intéresser à des domaines innovants. Il a confiance en la compétence et le savoir technique des Réunionnais, et ne sous-estime pas les ressources financières que notre île peut mettre dans le co-développement.
Après le soutien humanitaire - « important, mais conjoncturel » - et la coopération décentralisée, qui s’est traduite ces deux dernières années par un investissement de 1,5 million d’euros pour des projets pilotés par la Région Réunion, tandis que la coopération régionale représente 700.000 euros par an, les Malgaches accordent une grande importance au déploiement de projets économiques.
Selon les grandes orientations définies par le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP), puis par le Madagascar Action Plan (MAP), les priorités se partagent entre les infrastructures (Travaux publics, Habitat, Energie...) et l’action sociale - Education, Santé, Tourisme... « C’est là qu’il faut aller parce qu’il y aura du mouvement », a par exemple signalé l’ancien Premier ministre à la délégation de l’ADIR (association patronale pour le développement de l’Industrie) venue à sa rencontre.
Les deux axes politiques privilégiés par la présidence de Marc Ravalomanana sont, d’une part, la primauté au secteur privé et d’autre part, la décentralisation : deux volets qui n’avancent pas au même rythme, c’est le moins qu’on puisse dire. Ainsi, les présidents des 22 régions sont-ils nommés par le pouvoir central et non pas élus au suffrage universel.
Craignant que certains événements récents - dont l’expulsion d’un prêtre catholique, sur laquelle il n’a pas souhaité du tout s’exprimer - ne découragent et ne détournent les bonnes volontés, l’ancien Premier ministre est venu dire ici toute l’importance qu’il attache aux bonnes relations entre nos îles. Il reste beaucoup à faire pour tordre le cou aux a priori, de part et d’autre. « Le mot “misère” revient trop souvent quand on parle de Madagascar. Les choses ont changé. C’est vrai qu’il y a encore beaucoup de pauvreté, mais les choses avancent », a-t-il dit, en indiquant que les préjugés malgaches sur La Réunion, hérités de la période coloniale, avaient eux aussi la vie dure. « C’est une époque révolue, il faut tourner la page et mettre en place un partenariat durable. Nous avons déjà fait beaucoup de pas en avant ? Je suis venu pour dire “Merci” et “continuons ensemble” ».
P. David
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