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Qu’elle soit de Maurice, de La Réunion ou des autres régions de la zone, la jeunesse est avide d’échanges et de découvertes, humainement et professionnellement enrichissants.
C’est au cours d’un conseil d’administration de l’Institut de Francophonie pour l’Entreprenariat (IFE) à l’île Maurice en octobre dernier, que Clairette Ah-Hen, doyen de la Faculty of Law and Management de Maurice, a manifesté son souhait d’inscrire l’Université mauricienne dans les échanges inter-îles, déjà engagés entre l’IFE et l’IAE.
Alors que les échanges universitaires entre Maurice et La Réunion sont restés jusque-là timides, ce séjour représente pour l’Université de Maurice une formidable opportunité de faire vivre la coopération régionale avec sa voisine La Réunion.
Les étudiants du MBA (formation Bac+5), bien que déjà insérés dans le monde de l’entreprise à Maurice, ont besoin, selon le doyen Clairette Ah-Hen, d’"établir des contacts humains pour s’ouvrir à d’autres horizons." Elle estime en outre, que si l’"on a certaines choses à apprendre de l’Europe, les réalités des îles, leurs similitudes socioculturelles, amènent à s’intéresser à l’évolution de chacune."

Se fédérer en réseaux

Par la nature même de ses enseignements, l’IAE s’inspire du modèle académique, mais surtout du modèle professionnel. Pour son président, Michel Boyer, ce séjour, programmé par des conférences, des visites d’entreprises et de sites universitaires, de soirées culturelles, etc., va permettre aux étudiants mauriciens de découvrir La Réunion, l’IAE, l’Université, mais aussi de rentrer en discussion avec des élèves de la même filière. Le MBA, qui est le diplôme de référence en management dans le système anglo-saxon, fait en effet appelle à une rigueur, à une culture et à des règles qui sont différentes du management tel qu’il est enseigné ou vécu à La Réunion.
Qu’il s’agisse de la gestion de l’humain, du commercial, de l’administratif, de la prospective ou encore du service, le management englobe un large panel de connaissances qu’il est enrichissant pour les élèves comme pour les professeurs, de partager, de confronter pour une meilleure prise en compte des réalités socioprofessionnelles locales et extérieures.
Gérard Lemoine, président de l’IFE à l’île Maurice et intermédiaire privilégié entre l’IAE et l’Université mauricienne ne peut qu’encourager ce type d’échanges. Pour lui, la mise en réseau des hommes et des compétences est un maillon essentiel de développement et de partage des connaissances, une opportunité de souder des liens durables avec les entreprises pour insérer les étudiants et répondre au mieux aux attentes de ces dernières. Dans cette optique, l’IFE et l’IAE organiseront en mars un troisième échange, encouragés par le succès des précédents.

Estéfany