Malgré l’ultimatum de la communauté internationale, les Chagossiens toujours interdits de séjour dans leur pays par la Grande-Bretagne

Mobilisation pour le droit des Chagossiens de vivre aux Chagos devant l’ambassade de Grande-Bretagne

23 novembre 2019

Si la Grande-Bretagne respectait la décision de la communauté internationale, elle aurait cessé d’occuper les Chagos depuis hier et aurait créé les conditions pour favoriser le retour des Chagossiens dans leur pays dont ils ont été déportés et où ils sont interdits de séjour en raison de la création de la base militaire américano-britannique de Diego Garcia. Mais il n’en est rien, car les dirigeants occidentaux refusent d’appliquer les décisions des Nations Unies quand elles sont contraires à leurs intérêts. Les Chagossiens ont donc organisé hier une mobilisation à Port-Louis, devant l’ambassade de Grande-Bretagne, pour faire valoir leur droit, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme, pourtant ratifiée par ceux qui refusent leur retour au pays.

Hier à Port-Louis, les Chagossiens ont manifesté devant l’ambassade de Grande-Bretagne voici un extrait d’un compte-rendu de « l’Express » de Maurice :
« « Respecté nou drwa. Anglais voler. Lev paké alé… » Devant l’ambassade britannique ce vendredi 22 novembre, le Groupe Refugiés Chagos a mobilisé une petite foule en vue de protester contre l’attitude du gouvernement anglais après la résolution des Nations unies le sommant de mettre fin à son occupation aux Chagos. L’échéance pour ce faire a pris fin aujourd’hui. 
Notons également la présence de l’ancien président de la République, Cassam Uteem et de Lindsay Collen de Lalit parmi la foule.
« Nous nous mobilisons pour dénoncer le non-respect de gouvernement britannique du délai de six mois accordé le 22 mai dernier pour qu’il mette un terme à leur administration sur l’archipel, suivant la résolution de la Cour internationale de justice, le 22 mai », indique Olivier Bancoult du Groupe Refugiés Chagos. Ce dernier dit condamner totalement la manière de faire des Britanniques. C’est une violation des droits humains, en l’occurrence ceux des Chagossiens, déplore-t-il. »

Dans ses colonnes du jour, « Le Mauricien » donne la parole à des soutiens des Chagossiens qui ont manifesté à leurs côtés hier :
« Arianne Navarre Marie, du MMM et née des parents chagossiens, a regretté qu’il n’y a pas eu un plus grand nombre de Mauriciens à cette manifestation. « Li domaz », devait-elle déplorer.
Pour Veda Dholah, membre de Rezistans ek Alternativ, « li fer onte ki ena enn baz militer lor nou teritwar ». D’ajouter que « nou la pou demilitarizasion, pou Losean Indien vinn enn zonn lape e pou retourn Sagos Moris ». 
Un point soutenu par Lindsey Collen, de Lalit. « Nou fer enn lapel pou ki gouverman exiz enn dat depar depi bane Britanik ek Amerikin ». 
Yuvan Beejadhur, de Lalians Lespwar, est d’avis qu’il faut trouver des solutions afin de permettre aux Chagossiens de regagner leurs terres. « Nou bizin trouv enn mwayen pou ramenn zot dan zot pei ».
Linley Coronne, directeur de DIS MOI, l’organisation des droits humains Océan Indien, a affirmé qu’ils continueront à faire pression sur les Britanniques. « Li inposib ki Angle pa rann bann Sagosien zot later ». 
Cassam Uteem, ancien président de la République, a demandé à l’Angleterre de respecter la décision de la cour internationale. »

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