
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Visite de plusieurs lieux de massacres perpétrés par l’armée française en 1947
27 mars 2019, par
Ce 26 mars, la délégation réunionnaise s’est rendue sur des lieux de mémoire de la révolte de 1947 à Moramanga : gare où furent exécutées plus de 160 personnes prisonnières dans trois wagons, lycée Victorien Razafindrabe où affleurent dans la cour des ossements émergents d’une fosse commune, un mémorial érigé sur une autre fosse commune et le Musée de la gendarmerie, musée qui concerne également l’histoire de Madagascar et particulièrement la révolte de 1947.
Le premier jour de la visite de la délégation réunionnaise était placée sous le signe de la connaissance historique et de l’émotion. En effet, elle est allée visiter trois lieux de répression de la révolte de 1947 à Madagascar, et un musée disposant d’un fonds relatif à cet événement historique.
En 1947, les Malgaches étaient tellement réprimés par le régime colonial qu’une partie de la population a osé risquer sa vie pour libérer le pays des inégalités de ce système. L’année précédente, les Malgaches avaient élus trois députés du Mouvement démocratique de la révolution malgache (MDRM). Ils militaient pour l’abrogation de la loi de 1897 déclarant l’annexion de Madagascar à la France. Ils avaient déposé une proposition de loi en ce sens. Mais le pouvoir a refusé d’examiner le texte, poussant à bout des Malgaches qui ont choisi d’organiser une insurrection armée le 1er avril 1947. A Mouramanga, les révoltés avaient décidé de prendre d’assaut le 29 mars la caserne de la base militaire française afin de se procurer des armes. Plusieurs personnes furent tuées dont le commandant français de la base. Ce fut le point de départ d’une répression qui fit plus de 100.000 morts.
Moramanga était l’épicentre de cette révolte. C’est là également que l’armée française imposait au peuple malgache les méthodes que la France subissait encore deux années auparavant quand elle était occupée par une puissance étrangère. Rappelons que des Malgaches avaient participé à la libération de la France, et que les responsables des exactions subies par les Français ont été reconnus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
A Moramanga, l’armée française a perpétré des crimes de masses, faisant plusieurs milliers de victimes enterrées dans des fosses communes qui ne sont pas encore toutes identifiées. Ce 26 mars, la délégation réunionnaise conduite par Simone Yée Chong Tchi Kan, présidente de REAGIES, s’est rendue sur trois lieux de ces massacres.
Le premier était la gare de Moramanga. L’armée française avait décidé d’y entasser plus de 160 prisonniers dans trois wagons de marchandises. Ordre a été donné de tirer à la mitrailleuse pour assassiner toutes ces personnes, il n’y eut aucun survivants. Près de la gare, la délégation s’est arrêtée devant la stèle « 29 mars 1947 ». C’est devant ce monument que chaque année, les plus hautes autorités de Madagascar viennent commémorer la révolte.
La seconde étape était le lycée Victorien Razafindrabe. Au plus de plusieurs années, des ossements ont commencé à émerger dans la cour du lycée à cause de l’érosion. Il s’agit d’une fosse commune où un nombre indeterminé de Malgaches a été enterré par l’armée française.
Les os sont distinctement visibles dans la cour de récréation, et sont chacun la partie d’un corps d’un révolté Le lycée se situe sur un lieux qui était connu comme la gare des indigènes dont les 4 bâtiments servent aujourd’hui de salle de classe. Ce lycée se situe près d’une maison de style colonial, où après avoir été extraits de la prison juste à côté, les Malgaches étaient sommairement jugés avant d’être fusillés et jetés dans la fosse commune toute proche.
Le second lieu visité est un mémorial érigé sur une autre fosse commune, à une centaine de mètres du lycée. Des ossements ont été rassemblés dans un monument, devant lequel se situe une stèle « En mémoire de ceux qui se sont révoltés ».
Là encore, c’est un lieu chargé d’émotion, où reposent des victimes de l’ordre colonial qui ne peuvent être identifiées.
Cette séquence mémorielle s’est terminée par la visite du Musée de la gendarmerie de Madagascar, qui est également un musée sur l’histoire de Madagascar, notamment sur la révolte de 1947.
Son directeur a précisé que le choix d’implanter ce musée était lié au fait que Moramanga était l’épicentre de l’insurrection. Plusieurs salles ont permis aux Réunionnais de découvrir la situation précoloniale, le régime colonial et l’évolution du pays depuis l’indépendance.
Dans la partie sur la révolte de 1947, les Réunionnais ont pu lire les noms des plus de 160 personnes qui ont été exécutées dans les trois wagons dans la gare de Moramanga.
Ils ont également pu découvrir des objets liés à l’activité de la gendarmerie, ainsi que des totems funéraires, et une histoire des transports à Madagascar résumée en quelques véhicules exposés.
La visite s’est conclue par la remise au directeur d’une imprimante scanner et d’un vidéoprojecteur. Ce cadeau est le résultat d’une action de solidarité de REAGIES, il permettra notamment de réaliser la numérisation des nombreuses photos du fonds muséal.
Aujourd’hui, la délégation réunionnaise sera invitée aux Olympiades entre trois établissements scolaires de Moramanga qui présenteront les recherches effectuées au sujet de la révolte de 1947.
M.M.
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)