Le président de la CEDEAO et les relations avec le Brésil

« Notre continent a permis le développement économique des Amériques »

5 juillet 2010

Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), James Victor Gbeho, a déclaré samedi à Sal, au Cap-Vert, que la décision des dirigeants de l’Afrique de l’Ouest de coopérer avec le Brésil n’était pas basée sur des liens émotionnels ou sentimentaux.

En s’exprimant à l’ouverture d’un Sommet entre la CEDEAO et le Brésil, il a déclaré que cette décision était basée sur la réalisation que les marchés des pays de l’Afrique de l’Ouest pouvaient être fructueusement accessibles au Brésil et qu’ils pourraient attirer des investissements directs du secteur privé brésilien.
M. Gbeho a indiqué que les pays membres de la CEDEAO souhaitaient s’approprier la technologie brésilienne à travers ses activités industrielles dans la région et s’inspirer du Brésil pour le renforcement les capacités de leur jeunesse.
Insistant sur la « relation à facettes multiples » entre l’Afrique de l’Ouest et le Brésil, le président de la Commission de la CEDEAO a rappelé le rôle joué par les esclaves dans le développement du continent américain.
« C’est notre continent qui a fertilisé, avec le sang de ses fils et filles, les terres des Amériques, y compris celles du Brésil, permettant ainsi leur développement économique », a-t-il dit.
« C’est le long de nos côtes que nos frères et sœurs rapatriés du Brésil se sont installés au 18ème siècle, de la Sierra Leone au Nigeria, pour se réinsérer dans les communautés africaines et ont transmis les compétences qu’ils avaient acquises dans le Nouveau Monde », a jouté M. Gbeho.


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