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Conférence du leader du Groupe réfugiés Chagos
1er juin 2019, par
Ce vendredi, Olivier Bancoult a tenu une conférence à la mairie de Saint-Denis afin de faire le point sur le combat mené par les Chagossiens depuis plus de 40 ans pour avoir le droit de revenir vivre dans leur pays, et présenter les perspectives ouvertes par le vote le 22 mai dernier d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies fixant un ultimatum au Royaume-Uni : faire cesser dans les 6 mois son administration des Chagos, et favoriser le retour des Chagossiens dans leurs îles natales.
Hier à Saint-Denis, Olivier Bancoult, du Groupe réfugiés Chagos, a tenu hier une conférence organisée par le Comité de solidarité Chagos La Réunion. Cet événement s’est tenu à la mairie de Saint-Denis, et c’est Jacques Lowinski, premier adjoint au maire, qui a accueilli le public.
Après la présentation de la conférence par Georges Gauvin, président du Comité de solidarité, Olivier Bancoult a retracé la lutte menée par les Chagossiens depuis leur déportation. Il a rappelé les différentes étapes de ce crime perpétré par les autorités britanniques : le rassemblement de la population de Diego Garcia devant le siège de l’administrateur pour leur dire de partir à Peros Banhos ou à Salomon. Puis la déportation de tous les Chagossiens qui étaient restés sur ces deux dernières îles vers Maurice et les Seychelles. Ce crime découle de la construction d’une base militaire américaine à Diego Garcia, qui est louée par le gouvernement britannique à son allié.
Olivier Bancoult rappelle le contexte de cette déportation. L’accord de Lancaster House avec les dirigeants politiques de Maurice qui avaient alors accepté la cession des Chagos en échange de l’indépendance, et la création de la dernière colonie britannique en Afrique, le BIOT qui englobait les Chagos.
Les Chagossiens furent arrachés à un paradis où la violence n’existait pas, où la nourriture et l’eau étaient présentes en abondance.
Olivier Bancoult a aussi évoqué les sommes dérisoires que le Royaume-Uni versait aux Chagossiens en échange d’une renonciation. C’est à Maurice où se trouvait la majorité des Chagossiens qu’a commencé le combat pour le retour ainsi que pour exiger de meilleures conditions de vie à Maurice. En 1983 fut créé le Groupe réfugiés Chagos, la même année Olivier Bancoult a commencé à militer.
Il rappelle la première grande victoire : un jugement de la Haute cour de Londres en 2000 qui a reconnu que les Chagossiens étaient des habitants permanents des Chagos, et non pas des travailleurs sous contrat comme tentaient de le faire croire les autorités britanniques.
Olivier Bancoult revient aussi sur les conclusions d’une étude commandée par le gouvernement britannique sur les Chagos à KPMG, et publiée en 2015 : aucune barrière légale n’empêche le retour des Chagossiens aux Chagos.
En dehors des îles de Salomon et de Peros Banhos, un retour à Diego Garcia est même possible, car la base ne couvre que le tiers de la superficie de cette île, et elle abrite déjà une population permanente de 3000 personnes. Le représentant du Groupe réfugiés Chagos souligne que dans cette base travaillent des Philippins, des Mauriciens, des Sri-Lankais, des Britanniques et des Mauriciens notamment. Les Chagos sont donc ouvertes à eux, mais pas aux fils de la terre, ce qui est « inacceptable » pour les Chagossiens.
En 2015, un accord avec le gouvernement mauricien a été conclu. Maurice cherche à recouvrer sa souveraineté sur les Chagos, et les Chagossiens veulent rentrer au pays. En tant qu’État, Maurice a pu porter la question des Chagos à la tribune des Nations-Unies. En 2017, un vote favorable (97 voix pour, 15 contre et 65 abstentions) a permis de saisir la Cour internationale de justice. Lors de l’audience du 3 au 6 septembre 2018, les Chagossiens ont pu faire savoir au monde comment ils ont été exilés, déracinés, rappelle Olivier Bancoult qui salue le témoignages fait à cette occasion par Liseby Elysé : le monde a compris la souffrance des Chagossiens.
Le 25 février, la CIJ a rendu son avis : les juges ont condamné le Royaume-Uni à la quasi-unanimité. Ce n’est que le 30 avril que le gouvernement britannique a fait connaître sa position : le rejet de l’avis de la CIJ et le maintien de l’occupation des Chagos. Juste après cette nouvelle, Jeremy Corbyn, chef de l’opposition britannique, a appelé Olivier Bancoult pour lui renouveler son soutien.
Chagossiens et Mauriciens ont donc travaillé à la rédaction d’une résolution sur l’avis de la CIJ. Le texte a été présenté par le Sénégal, ce qui était l’illustration du soutien de tous les États du continent africain à ce combat. La résolution a été adoptée par l’assemblée générale de l’ONU en session extraordinaire par 116 voix pour, 6 contre et 56 abstentions. Ce sont donc 22 États de plus qu’en 2017 qui ont choisi de soutenir la position des Chagossiens et des Mauriciens. Parmi les 116 voix pour se trouvent également la majorité des États européens. La résolution donne 6 mois aux Britanniques pour remettre les Chagos à Maurice, et favoriser le retour permanent des Chagossiens.
Lundi, le Royaume-Uni a commencé par contacter individuellement des Chagossiens pour leur proposer une visite aux Chagos. Ils ne pourront que brièvement rester sur leur île natale. « C’est de la provocation » souligne Olivier Bancoult qui dit en substance que les Chagossiens ne sont pas des visiteurs, mais des habitants des Chagos.
Les Chagossiens comptent utiliser le délai de 6 mois pour présenter des propositions pour leur réinstallation et leurs relations avec Maurice. Ils ont mandaté des experts en relogement, ainsi que dans le domaine juridique. La participation d’une délégation des Chagos à une conférence de l’ONU des peuples autochtones à Genève du 16 au 19 juillet s’inscrit également dans la perspective de la préparation du retour.
Une fois passée la date de l’ultimatum, le 22 novembre, et si Londres reste campé dans son intransigeance, alors les Chagossiens n’excluent pas d’affréter un bateau pour venir tous ensemble se réinstaller aux Chagos, « nous verrons ce que ferons les Anglais », dit en substance Olivier Bancoult.
Il conclut la conférence en renouvelant ses remerciements à la solidarité des Réunionnais dans ce combat. Cela a permis par exemple que 9 Chagossiens au lieu de 3 puissent assister au débat de la Cour internationale de justice. Et de terminer en adressant une invitation aux Réunionnais : « nous irons bientôt aux Chagos, si vous voulez visiter, vous serez les bienvenus ».
La conférence a été suivie d’un débat avec plusieurs interventions, donc celle du Professeur André Oraison qui a donné des précisions sur la portée de la décision de la Cour internationale de justice.
M.M.
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