
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lutte contre le SIDA et co-développement régional
2 novembre 2004
Depuis octobre dernier, RIVE océan Indien est une illustration de ce que peut apporter la coopération régionale. Il montre ce que notre île peut apporter pour lutter contre un fléau qui menace la cohésion des sociétés de notre région. Dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, un réseau humain se met en place.
L’association RIVE s’est vouée depuis dix ans à la lutte contre le SIDA à La Réunion. Au fil des actions menées, ses interventions auprès de patients originaires des pays voisins ont pris une importance croissante. Au point de rendre indispensable la création, en octobre 2003, d’une association spécifique, RIVE océan Indien, animée par Jacques Rollin, 55 ans, chargé de coopération régionale.
Ces actions de coopération et de co-développement, comportant des formations et la mise en place d’un DU en sidénologie (1), requièrent une organisation spécifique. Car la mise en place d’un réseau de lutte contre le SIDA, dans notre région, recouvre une multitude d’actions, depuis le suivi des dossiers administratifs des étrangers dans le dédale de la Préfecture jusqu’aux commandes de médicaments pour les centres médicaux de la zone, auxquels l’association réunionnaise sert de centre nerveux et de cœur de réseau, avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et le réseau de la coopération française à Madagascar et aux Seychelles.
RIVE océan Indien organise l’accueil des patients seychellois, malgaches, mauriciens ou comoriens qui viennent à La Réunion, où ils arrivent tous en situation de péril vital, recommandés par les médecins référents formés par l’association.
La signature par l’association, fin 2003-début 2004, des accords ACCESS, mis en œuvre par ONUSIDA, lui permet d’acheter les médicaments au prix coûtant : 30 euros par mois et par patient. Un fonds mondial, alimenté par les États qui versent un prélèvement budgétaire destiné à la lutte mondiale contre le SIDA et les grands fléaux, existe également. Il est censé alimenter la lutte contre l’extension mondiale du VIH. Le scandale est que seules 4% à 5% des sommes promises sont effectivement versées.
Les associations de l’océan Indien attendent toutefois du prochain colloque de Madagascar (novembre 2004) qu’il fasse l’annonce du versement par la Banque Mondiale (elle gère le fonds mondial) des crédits qui permettront à Madagascar de signer à son tour les accords ACCESS.
Depuis 1996, l’association a pris en charge 68 patients - et quatorze accompagnateurs - originaires de quatre États voisins. Ceux qui sont envoyés par les médecins référents pour des soins, sont généralement très affaiblis, souvent mourants. Ils sont hospitalisés ici pour des durées variables : 7 jours, 1 mois ou deux, ou huit mois, ou dix, pour les cas les plus lourds. Ce qui est certain est que ce système de prise en charge médicale, donnant accès aux traitements antirétroviraux à des patients des pays voisins a sauvé la vie à une soixantaine de personnes, au terme de séjours plus ou moins longs - de 2 mois à un an.
Le suivi des patients inclut la gratuité des frais médicaux (examens ou analyses) et consiste parfois à réceptionner au fret de l’aéroport, par exemple, des éprouvettes envoyées des Seychelles. Ou alors à accueillir des malades - surtout des Mauriciens - qui ne viennent ici que pour un bilan de suivi, sur une journée : ils arrivent le matin et repartent le soir.
198 patients au total - incluant les 68 ci-dessus - ont pu être soignés et/ou suivis dans notre île avant d’être renvoyés dans leur pays, où le suivi se poursuit avec les médecins référents.
Ce travail demande une attention et une disponibilité quotidiennes. Jacques Rollin en sait quelque chose, qui doit être sur tous les fronts en même temps.
L’arrivée récente d’un petit Mauricien de 9 ans a mis à nu, selon lui, certains réflexes xénophobes qui ont encore trop souvent cours dans les administrations de La Réunion. Comment oser parler de co-développement régional, ou de coopération, quand la venue d’étrangers dans notre île - même pour des durées limitées, motivée pour raison de santé - suscite autant d’hostilité sourde chez ceux qui ont pour charge l’accueil de ces étrangers ? Il a fallu dernièrement une intervention de la conseillère régionale Catherine Gaud, chef du service d’immunologie clinique à l’hôpital de Bellepierre, auprès du préfet, pour introduire un peu d’humanité dans un “service des étrangers” qui en manquait cruellement.
Mais il n’y a pas que l’accueil des étrangers qui pose problème. L’association manque de logements pour l’accueil des médecins, qu’ils viennent de la zone indocéanique ou de France (voir encadré). Et l’organisation de colloque, comme celui qui aura lieu à Madagascar les 8, 9 et 10 novembre prochains au Palais des sports d’Antananarivo (voir programme), requiert aussi une forte mobilisation. Ces colloques sont nécessaires autant sur le plan scientifique - pour l’échange d’information - que pour la consolidation du réseau humain qui s’est impliqué dans la lutte contre ce fléau, à l’échelle régionale.
P. David
(1) voir article paru dans “Témoignages” en avril 2004, sur la coopération avec Mayotte.
An plis ke sa
Fonds thérapeutique régional
Pour répondre à ses besoins, RIVE océan Indien a constitué un Fonds thérapeutique régional, alimenté par des quêtes, dîners de gala, concerts... aucune subvention publique ne sert à l’achat des médicaments. L’association a opté, en effet, pour une attribution des fonds selon leur origine : les subventions publiques vont aux actions de formation et à ce qui peut être regroupé sous le label “coopération régionale”. Les interventions thérapeutiques sont financées par les sponsors privés et le public, chaque fois qu’il veut bien répondre aux appels qui lui sont lancés.
Dîner au Bocage
Le 5 novembre prochain, au Bocage (Sainte-Suzanne), RIVE océan Indien organise un dîner de gala de trois cents personnes environ. Une centaine de billets (150 euros) sont encore disponibles. Contact : RIVE océan Indien Tel : 0262-94-12-27
Concerts
Concerts avec le quatuor Psophos - deux violons, un alto, un violoncelle - à la fin du mois et au début décembre.
Le 28 novembre, les concertistes - qu’accompagne le violoncelliste Alain Meunier - seront à la cathédrale de Saint-Denis. Ils donneront trois autres soirées dans les micro-régions.
Le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le SIDA, le quatuor Psophos sera au Jardin de l’État.
Un colloque annuel depuis trois ans
"L’organisation annuelle d’un colloque régional “VIH océan Indien” permet le partage des informations médicales, sociales et épidémiologiques, l’actualisation des connaissances sur la prise en charge médico-sociale, le partage sur le niveau des soins et le soutien à apporter aux personnes vivant avec le VIH des cinq États de la zone, ainsi que la mise en œuvre d’ateliers de travail et des échanges entre membres des différentes associations", explique Jacques Rollin, chargé de coopération régionale, en introduction au prochain colloque. Chaque année cette manifestation se déroule dans un pays différent.
Le premier a eu lieu dans notre île, fin novembre 2002, organisé avec la collaboration du Centre d’information sur l’immunodéficience humaine (CISIH) et le soutien du Conseil général. À cette occasion, l’association qui accueillait déjà les patients de la zone depuis six ans, a pris une initiative, pour l’accès rapide aux soins et aux traitements antirétroviraux, qui depuis a reçu le soutien de la COI, de l’ONUSIDA et qui, après l’accord des gouvernements des États membres de la COI, est devenue un programme pluriannuel beaucoup plus large (2005-2008), financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 10 millions d’euros.
Le deuxième colloque a eu lieu à l’île Maurice, en novembre 2003. Chaque année, des intervenants européens différents sont invités et RIVE prend en charge une vingtaine de billets d’avion.
Cette année, le colloque VIH océan Indien aura lieu à Antananarivo (Madagascar), du 8 au 10 novembre, regroupant comme les années précédentes, entre cent et deux cents participants, dont quatre professeurs venus de France et le secrétaire exécutif de la lutte contre le SIDA au Sénégal, le professeur Ibrahim N’Doye.
Les formations mises en place dans la région ont abouti à l’habilitation de cinq nouveaux médecins référents dans la Grande Ile.
Le programme du colloque fait place, la première journée, à des exposés épidémiologiques dans les pays de l’océan Indien ; puis la deuxième journée est réservée, le matin, à des exposés scientifiques et, l’après-midi, à un programme dédié aux associations, à leur implication sociale et au rôle des organismes internationaux. La troisième et dernière journée est organisée en ateliers - coopération régionale et prise en charge - et finit par un débat sur “le futur de la coopération régionale”.
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