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Départ des Volontaires du Progrès
19 juin 2004
Suite à l’appel à candidatures lancé en mars dernier, le Conseil régional et l’Association française des Volontaires du Progrès (AFVP) ont présenté hier à la Région les candidats retenus pour le programme d’aide au développement des Comores et de Madagascar. Huit jeunes réunionnais quitteront l’île dès lundi pour une durée de 24 mois.
Au total, 54 candidatures ont été enregistrées par la Région Réunion dans le cadre de l’appel lancé en partenariat avec l’Association française des Volontaires du Progrès pour mener des actions au service des peuples comorien et malgache. 50 ont été déclarées recevables selon les critères définis (âge, situation familiale, disponibilité, aptitude...). À la suite d’entretiens réalisés avec le concours de l’ANPE, 8 postulants ont donc été retenus pour vivre cette expérience humaine.
L’objectif de ce grand projet est conforme à la volonté du Conseil régional de renforcer sa politique de coopération et d’ouverture sur les pays de la zone. Avec le soutien de l’ANT et de l’ANPE, le programme des Volontaires du Progrès (VP) permet en effet à des jeunes âgés de 21 à 30 ans de participer au développement des autres pays voisins. Hormis la mission de service public et de solidarité, cette mission fait également office pour certains d’entre eux de première expérience professionnelle.
Quatre volontaires s’envoleront donc en direction des Comores avec comme objectif de prendre part au Programme de Développement local des Comores. Quatre autres jeunes apporteront leur soutien au système éducatif malgache au sein du programme intitulé “Programme d’appui réunionnais au système éducatif malgache” (PARSEM). Les jeunes ont été qualifiés en fonction de leurs compétences et de leur formation, du poste qui leur sera attribué et surtout des besoins formulés par les pays d’accueil.
Les VP ne se lancent pas à l’inconnu dans l’aventure. Sous la tutelle des associations de l’Alliance Française, ils seront logés sur leurs lieux d’affectation et recevront une rétribution qui sera directement versée sur les comptes bancaires. Le montant global du projet s’élève à 445.920 euros, financé en partie par le Conseil régional et l’AFVP.
Comme l’a fait remarquer Christian Jolu, directeur régional de l’AFVP, l’idée est de recruter "des jeunes du terroir de la collectivité et de favoriser ainsi la mobilité des jeunes".
Paul Vergès, président du Conseil régional, a pour sa part souligné que la mission des volontaires du progrès "contribue au rayonnement de La Réunion dans l’océan Indien dans tous les secteurs de développement". Quant à Sophie Élizéon, représentante de l’ANPE, elle a indiqué avoir reçu "des candidatures d’excellentes qualités. Cette opération nous permet d’ouvrir notre champ d’action jusqu’à présent tourné vers l’Europe et le Québec".
Fort du succès rencontré par cette initiative, le Conseil régional va proposer d’autres postes de Volontaires du Progrès, non seulement aux Comores et à Madagascar mais aussi dans les autres pays désireux de développer des partenariats durables avec La Réunion, comme l’Afrique du Sud, le Mozambique et les Seychelles.
Paul Vergès rappelle les enjeux du partenariat avec l’A.F.V.P.
Une stratégie valorisante
Face aux particularismes économiques et sociaux de notre territoire insulaire, formation et mobilité s’offrent comme des atouts majeurs, des "objectifs stratégiques", préalables à une politique de co-développement durable et cohérente.
Avec un potentiel de 25.000 étudiants à l’horizon 2020, Paul Vergès souligne qu’il appartient à la représentativité politique locale de se projeter pour élaborer, dès aujourd’hui, des stratégies visant à "amorcer le rayonnement de La Réunion dans les pays voisins".
Ces missions de volontariat et de co-développement menées aux Comores et à Madagascar, offrent une réponse concrète aux nombreuses sollicitations des pays de la zone. "L’Afrique est le continent le plus en retard qui souffre de problèmes gravissimes", rappelle le président de la Région.
Demander à La Réunion de soutenir les initiatives de développement de ces pays, de partager ses connaissances venues d’Europe tout en s’adaptant aux réalités locales, de participer - comme le font les jeunes agriculteurs partis au Kwazulu Natal - à la modernisation de la filière agricole est un "honneur". Ce "transfert de connaissances au service des pays voisins constitue une initiative des plus valorisantes", ajoute Paul Vergès qui voit en ces premiers Volontaires de Progrès "des pionniers, des traceurs de pistes, des représentants de leur pays".
"Rompre avec ce passé colonial"
Cette initiative, qui en appellera beaucoup d’autres du même type, représente pour Paul Vergès "un début et la rupture avec notre passé colonial. Nous faisons partie du premier empire colonial du 17ème siècle. Nos pays ont servi de base à la colonisation. Les Réunionnais ont beaucoup été utilisés comme petits cadres à Madagascar, ce qui n’a pas pour autant aidé à la popularité de La Réunion dans la Grande île".
Le président de la Région affirme ainsi qu’il faut "rompre avec ce passé colonial" et que ces jeunes Volontaires de Progrès ne sont en rien "néo-colonisateurs", mais ont bien "un rôle de co-développement au service du pays pour valoriser son image au-delà de l’aspect individuel".
C’est ainsi qu’il voit en eux des traceurs de pistes pour que dans dix, vingt, voire trente ans, La Réunion rayonne dans la zone et participe activement à son développement, dans une démarche d’ouverture et de solidarité. "Si l’on pouvait retrouver La Réunion partout, au Kenya, au Zimbabwe, au Mozambique, vous auriez alors gagné la partie", encourage Paul Vergès en s’adressant indirectement à l’ensemble de la jeunesse réunionnaise, en qui il a toujours fondé de grands espoirs.
Estéfany
Une mobilité réfléchie
Il n’est pas là question de mobilité au rabais, et comme le souligne Sophie Élizéon de l’ANPE, "volontariat ne signifie pas bénévolat". En effet, les besoins sur place ont été suffisamment évalués pour qu’ils ne souffrent d’aucune gêne matérielle pendant leur séjour et à leur retour.
"Ce n’est pas une main d’œuvre sans rétribution", resitue Paul Vergès qui rappelle qu’au même titre que les autres cadres de la coopération, "un pécule leur sera versé à La Réunion, suffisamment signifiant pour envisager à leur retour une aide à la réinsertion".
Christian Jolu, délégué régional de l’AFVP, ajoute sur ce point que les cas déjà connus de Volontaires de Progrès démontrent que leurs expériences sont significatives dans la construction de leur parcours professionnel et représentent un atout indéniable pour les employeurs potentiels.
Alors que Madagascar sollicite l’aide de La Réunion pour la formation d’instituteurs, afin de développer l’apprentissage de la langue française, le président de la Région rappelle que les volontaires auront eux aussi à s’adapter à la langue locale. Et s’ils revenaient, après 24 mois minimum de mission, en parlant le swahili ou le malgache, ce serait une formidable opportunité d’ouverture sur la zone.
Mieux définir les besoins des R.U.P.
"Les perspectives sont immenses", soutient encore Paul Vergès et elles sortent même du cadre de la mission de volontariat initial. Car en plus d’être des ambassadeurs de La Réunion, les Volontaires de Progrès auront à leur retour à faire partager le résultat de leurs échanges et de leurs expériences, utile à la réflexion sur les problèmes de l’Outre-mer.
En effet, après l’Association des maires de France, l’Association des présidents de Conseil régional de France, présidée par La Réunion, est un centre de réflexion et de propositions pour la prise en compte des particularismes des RUP (Régions ultra-périphériques).
Alors que quasiment toutes les régions françaises participent à ce type de démarche solidaire, "reste maintenant à les mettre en lien, en coopération avec les RUP", déclare Paul Vergès, pour qu’émanent des projets d’avenir et la prise en compte des actions à mener dans la zone domienne. Si tout le monde avait la même volonté politique, les jeunes pourraient jouer un véritable rôle dans la construction de l’identité de l’Outre-mer.
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