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La Réunion et les accords commerciaux internationaux
27 août 2004
S’ouvrir économiquement au monde demande aux acteurs du développement de s’informer sur les cadres et enjeux des échanges et accords internationaux. C’est dans cet objectif que La Région proposait hier à l’intention des socio-professionnels et représentants du monde économique réunionnais, un séminaire d’information sur le thème : “Mieux connaître les enjeux des accords commerciaux internationaux”.
Les participants ont pu, durant la matinée, assister aux interventions de deux spécialistes en économie et échanges internationaux, Bernard Chane-Kune et Jean-Michel Salmon.
Ceux-ci ont successivement traité de “l’OMC et la politique commerciale de l’Union européenne” et des “Accords de partenariats économiques et la politique de développement de l’Union européenne”.
Petits États insulaires ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), Régions ultra-périphériques (RUP) et Pays et territoires d’outre-mer (PTOM) partagent les mêmes caractéristiques géographiques et naturelles qui entravent leur développement. Des discussions sont actuellement en cours à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour reconnaître les difficultés commerciales des Petites économies insulaires et vulnérables (PEIV), et ainsi soutenir leur intégration dans le commerce mondial.
"Cette dernière approche pourrait éventuellement conduire à un traitement spécifique des petites économies dans les règles commerciales, traitement qui est en cours d’identification et qui reste à négocier", souligne Jean-Michel Salmon. Reste encore à savoir comment les APE (Accords de partenariat économique), dans le respect de l’Accord de Cotonou, prendront en compte les caractéristiques spécifiques de chaque pays.
Alors que La Réunion vit avec difficulté la phase II de la loi de décentralisation, elle est concernée, dans le même temps, par la phase II des négociations APE, prévues par l’Accord de Cotonou, en tant que RUP de l’Union européenne, dépendant ainsi de ses politiques communes et particulièrement de la politique commerciale commune.
Quelles sont ses perspectives d’intégration régionale et d’insertion dans le commerce mondial au vu de ses pratiques fiscales et douanières en cours, de ses divers engagements commerciaux et des réglementations susceptibles de l’affecter ? Telle est la question cruciale, dont les réponses permettront ou non de relever le pari de l’insertion.
Les RUP, au vu de leurs marchés intérieurs étroits, ont fait de l’intégration régionale un nouvel axe majeur de leur stratégie de développement. Elles bénéficient du principe d’adaptation éventuelle des politiques communes, en particulier au niveau douanier et fiscal.
Il convient de démontrer que ces pratiques fiscales et douanières spécifiques ne sont pas des obstacles à l’intégration régionale, mais sont au contraire des atouts pour une intégration réussie car adaptée aux besoins des différents pays.
Estéfany
Jean-Michel Salmon : "Participer directement aux négociations"
Concernant le développement des échanges entre différentes catégories d’économies qui partagent les mêmes caractéristiques naturelles et géographiques, l’expert Jean-Michel Salmon estime que "dans tous les cas, la réflexion doit être poursuivie non seulement au niveau économique, mais aussi au plan juridique.
Des contraintes importantes doivent en effet être prises en compte : règles de l’OMC, ordre juridique communautaire pour les RUP, cadres juridiques de l’Accord de Cotonou et de la décision outre-mer.
Quelle que soit la vision finale qui prévaudra en ce qui concerne les besoins spécifiques des PEIV, les RUP et les PTOM ont tout intérêt à développer leur capacité à suivre - et même à influencer jusqu’à un certain point - les différentes négociations commerciales. Y compris la capacité à mesurer l’impact potentiel de tout accord commercial, comme sont en train de le faire les pays ACP avec le soutien des principaux bailleurs.
Une fois ces capacités renforcées, les RUP comme les PTOM pourraient bien estimer que l’idée de participer directement aux négociations APE est excellente".
Paul Vergès : Prendre ses responsabilités pour avancer
"Notre avenir ne se négocie plus seulement à Paris, mais également à Bruxelles, à Cotonou, à Francfort...", rappelait hier Paul Vergès en expliquant que la scène internationale est en constante mouvance. Des récents accords de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) au rapport des subventions européennes de juillet, des APE (Accords de partenariat économique) aux objectifs de grands voisinages avancés par la Commission européenne sur les RUP (Régions ultra-périphériques) : face aux enjeux des accords internationaux, le président du Conseil régional parlait hier de "défi d’un premier type pour La Réunion", d’"une nouvelle phase de notre Histoire". Défi qui marque "une rupture culturelle dans nos habitudes de penser", qui demande une meilleure connaissance pour parvenir à "s’ouvrir vers le grand large, marqué, pour l’instant, de pas mal de turbulences".
Après les affrontements coloniaux du 17ème au 19ème siècles, ce sont les besoins économiques du Nord qui ont influencé la construction de La Réunion, pour en faire une île sucrière. "Le développement de l’île est presque toujours largement tributaire des événements extérieurs", souligne ainsi Paul Vergès, précisant qu’"aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de l’influence bilatérale de la métropole ou d’une spécificité sur une seule production".
Les enjeux multilatéraux qui s’offrent à La Réunion sont indissociables de son problème de transition démographique et de ses déséquilibres. Elle est à la fois département français, région européenne, se situe dans l’environnement de pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et PMA (Pays les moins avancés) et elle est une terre insulaire à la géographie et au marché intérieur limités.
"Nous sommes vulnérables", rappelle le président de la Région qui s’interroge alors : "Comment concilier la différence des statuts par rapport à des problèmes analogues ? Comment aborder le grand voisinage ?". C’est dans l’objectif de partager les informations sur l’actualité de la scène internationale, de se frayer des pistes de réflexions et de propositions, que le Conseil régional a fait appel à Bernard Chane-Kune et Jean-Michel Salmon, deux intervenants extérieurs qui ont à la fois le recul et l’expérience professionnelle des négociations internationales dans d’autres pays du monde.
Il est temps pour La Réunion de privilégier ses choix stratégiques, que les acteurs publics et privés y participent activement afin de décider de leurs orientations, pour qu’elle trouve sa force de négociation et défende ainsi au mieux ses spécificités, ses intérêts, son avenir. "Nous sommes renvoyés à notre propre responsabilité, à nous de nous poser les problèmes pour avancer", a conclu Paul Vergès.
Élie Hoarau : se tenir informé pour élaborer des solutions
Le secrétaire général du PCR a assisté avec beaucoup d’intérêt à la tenue de ce séminaire d’information. Interrogé par “Témoignages”, il a souligné qu’"il est important de connaître le contenu des accords internationaux en vigueur, d’avoir le souci de suivre leurs fluctuations et évolutions, pour élaborer des solutions dans une dynamique inter-RUP, dimension essentielle dans les accords".
"Il nous faut savoir comment mettre en place une structure de suivi et d’analyse des accords et porter des propositions. Comment faire prévaloir nos particularités et notre volonté détendre les accords entre pays voisins dans un cercle plus large ?", a ajouté Élie Hoarau, pour qui La Réunion doit ainsi poursuivre l’ouverture de ses horizons. Et les acteurs de son développement doivent s’inscrire pleinement dans cette dynamique.
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