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21 décembre 2024, par
Manuel Marchal est en congés à Madagascar lorsqu’il découvre l’Agence Taratra en août 2022. Il prend conscience d’une possible coopération et il s’oriente vers l’enseignement du journalisme à l’université. Aujourd’hui, il est fier de ses premiers diplômés qui utilisent le support de « Témoignages.re » pour leurs premières expériences pratiques. Ainsi, votre journal pourrait servir de plateforme pour une jeunesse curieuse du potentiel de son voisinage. C’est un thème qui pourrait trouver son développement dans le prochain séminaire que nous allons consacrer à la place et le rôle de La Réunion dans le Sud Global. Toutes les contributions seront les bienvenues. Il me reste à remercier toutes les personnes qui ont participé à ces émissions en visioconférences. A l’année prochaine, pour la suite de l’expérimentation.
Ary
L’idée de base de mon projet est la suivante. Mes 20 années d’expériences professionnelles en journalisme deviendront de la poussière si elles ne sont pas partagées auprès de jeunes motivés par la découverte de ce métier. Cette volonté de partage correspond à une grande attente à Madagascar, où la jeunesse compose 70 % de la population de ce pays de 31 millions d’habitants. Les besoins de formation sont importants ; les étudiants malgaches sont très motivés et respectueux ; l’université à Madagascar rassemble des enseignants tout aussi motivés qui travaillent dans des domaines de recherche intéressants. Des débouchés existent pour les étudiants. Pour le rédacteur en chef de « Témoignages », c’est un cadre idéal.
Le choix de l’université publique s’est naturellement imposé. Les frais d’inscription et pédagogiques sont beaucoup moins élevés que dans le privé. Ceci permet de toucher un public plus large. L’expérience a commencé en novembre 2022 à l’Université d’Antananarivo, et en juillet 2023 à l’Université d’Antsiranana.
Conscient de la situation financière à Madagascar, je finance moi-même mes missions d’enseignement. A Madagascar, je ne vis pas dans un hôtel et utilise les transports en commun. A Antananarivo, la journée débute donc à 6 heures pour être sûr d’avoir une place un des bus de la ligne 133 qui relient Itaosy à Analakely en passant par 67 hectares C’est dans cet autre quartier populaire de la capitale que je prends le bus 119 qui a pour terminus Ankatso, devant le portail de l’Université d’Antananarivo. Ceci permet d’arriver en avance pour le cours qui commence généralement à 9 heures.
Les étudiants concernés sont en 2e et 3e année de Licence de la Mention COMMO de la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Dirigée par le Docteur Lanto Rasoalinana, COMMO correspond à Info-Com dans le système français. L’enseignement est plus orienté vers le développement local, et intègre des sciences humaines telles que l’anthropologie. Les étudiants de COMMO doivent être capables de travailler dans trois langues : malgache, anglais et français. A noter que l’apprentissage du mandarin est obligatoire.
Construite dans les années 1960 et initialement dénommée Université Charles-De-Gaulle, l’Université d’Antananarivo est la plus ancienne et la plus grande de Madagascar. Pour devenir étudiant dans l’université publique, les jeunes passent un concours. Pour 250 places en 1ere année de Licence COMMO, il y a environ 3000 candidats au « test d’entrée ». En 2e année, 120 étudiants sont inscrits. Les cours regroupaient en général une cinquantaine d’étudiants. Plusieurs raisons expliquent cette différence d’effectifs. Les étudiants peuvent s’inscrire dans plusieurs Mentions et ne peuvent donc suivre tous les cours. Par ailleurs, beaucoup exercent une activité professionnelle pour financer leurs études.
En 3e année, l’effectif est d’une vingtaine d’étudiants, uniquement ceux qui ont choisi la spécialisation Communication médiatique, COMMED.
Le contenu des cours est très pratique. Il s’agit d’être capable d’écrire un article qui soit publié dans un journal. En 3e année, les étudiants doivent créer un journal sous la forme d’une page Facebook. En 2024, le journal s’appelait Flash Actu (https://www.facebook.com/profile.php?id=61563828156086). Le travail de groupe est privilégié pour la rédaction des articles. Les textes sont ensuite publiés dans « Témoignages »
Le module débouche sur un examen individuel qui est la rédaction d’un article. Cette évaluation est intégrée dans le cursus de l’étudiant. Après avoir rendu les copies et les notes au jury, j’entame la seconde partie de mon séjour à Madagascar. Direction Antsiranana en taxi-brousse : départ à 12 heures et arrivée à 22 heures le lendemain dans la plus grande ville du Nord de Madagascar, si tout se passe bien…
L’Université d’Antsiranana a été construite dans les années 1980. Située au bord de la baie de Diego Suarez, elle a vue sur Nosy Lonjo, montagne au milieu de la mer, lieu sacré pour les Malgaches. Elle compte 12 000 étudiants dont 3000 vivent dans les cités universitaires du campus. Antsiranana est une ville de plus de 100 000 habitants.
Le contenu et la méthode d’enseignement sont les mêmes qu’à Antananarivo. Les étudiants concernés étaient en 2024 des jeunes motivés par une expérience pratique en journalisme, inscrits en 3e année de licence de la Mention LCN dirigée par le Docteur Josie Stella Ratsaraharisoa, au sein de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines dirigée par le Doyen Julie Ramalison.
Les 6 étudiants que j’y encadrais cette année ont créé le journal News For All (https://www.facebook.com/profile.php?id=61565326191616). Les articles sont également publiés dans « Témoignages ». Les 6 étudiants avaient pour travail de réaliser un mémoire sur le thème du journalisme en ligne. Leur participation à News For All leur a permis d’être chercheurs et praticiens. Le point d’orgue était la soutenance d’un mémoire en anglais devant un jury de professeurs en présence de toutes les familles des étudiants, dont certaines avaient fait plusieurs centaines de kilomètres pour l’occasion.
(à suivre)
M.M.
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Messages
21 décembre 2024, 13:39, par Maillot Joseph Luçay
Bravo mr Marshal C’est un bel exemple que vous donnez à tout le monde . Vous êtes un excellent journaliste et vous acceptez de partager vos connaissances et votre expérience avec le jeunes malgaches en toute simplicité sans que l’on puisse vous taxer de colonialiste ou d’impérialiste .
C’est une démarche qui vous honore et qui devrait faire des émules dans d’autres domaines .
J’espère que votre exemple sera suivi par d’autres français de la Réunion et que les malgaches qui souhaitent venir partager avec les jeunes réunionnais leurs expériences et leur savoir pourront aussi le faire , Il y a des domaines où les réunionnais auraient beaucoup à apprendre des malgaches notamment sur le plan de la solidarité et l’entraide , peut être également dans le domaine de la riziculture que nous avons du mal promouvoir , mais je doute que nous soyons capables de les accueillir come ils vous ont accueilli .
Merci pour ce bel exemple de partage désintéressé