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19 juin 2007
Pour encourager le développement des énergies renouvelables dans les îles de l’Océan Indien, et la coopération régionale dans ce domaine, l’ARER a participé à une rencontre organisée le 12 mai à la Foire Internationale de Madagascar (FMI). Avec La Réunion, la Grande Ile est le territoire qui recèle le plus fort potentiel en énergies renouvelables. Des échanges de compétences et de moyens, un travail commun, peuvent être envisagés. C’est du moins ce que l’ARER a proposé aux Malgaches. Un accord-cadre de coopération bilatérale entre la Région Réunion et Madagascar devrait être conclu ce mois-ci.
Lutter contre l’effet de serre, acquérir une indépendance énergétique, les îles de l’Océan Indien en sont capables, tant les énergies renouvelables sont accessibles à chacune. Les Seychelles disposent du solaire, de la biomasse, de l’énergie de la mer ; les Comores peuvent développer la géothermie à la place de la biomasse, l’Ile Maurice et ses îles éparses bénéficient de l’hydraulique et de l’éolien en plus de la biomasse, du solaire et de la mer. La palme revient cependant à La Réunion et à Madagascar, avec de « gigantesques ressources potentielles », affirme Christophe Rat, Directeur de l’ARER : l’hydraulique, la biomasse, la géothermie, le solaire, l’éolien, l’énergie de la mer, tout est permis à ces deux îles. Pourtant, comme l’explique Christophe Rat, « la plupart des îles de l’Océan Indien ne disposent actuellement d’aucune stratégie opérationnelle d’adaptation et réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors même que ces îles possèdent des ressources d’énergies renouvelables considérables ».
Autonomie énergétique d’ici 2050
En participant à une conférence sur « le potentiel énergétique des îles de l’Océan Indien » à la FIM, l’ARER a souhaité souligner le partenariat possible entre les îles pour le développement des énergies renouvelables. Car l’utilisation de ces ressources ne fait pas encore l’unanimité. Certes, le gouvernement malgache a baptisé l’année 2007 “année des énergies alternatives”, mais pour l’instant, l’île utilise encore le charbon de bois, qui appauvrit la population, et l’exploitation du pétrole et du minerai de charbon sont à venir. Les îles de l’Océan Indien ont plutôt tendance à augmenter leur consommation de combustibles fossiles.
Christophe Rat a donc plaidé pour la mise en place d’une politique régionale de l’énergie, certes très ambitieuse, mais essentielle pour atténuer les changements climatiques et assurer le développement économique des îles. « Nous pouvons, affirme-t-il, organiser des stratégies pour chaque île et se rassembler à l’échelle régionale pour une plate-forme commune d’actions sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie ». Seules les énergies renouvelables peuvent garantir une autonomie énergétique et permettre à long terme aux îles de gérer l’implantation d’entreprises, la construction d’infrastructures, les besoins de la population, et le développement du tourisme, secteur économique primordial pour la plupart des îles. Elles ne partent d’ailleurs pas les mains vides : « Madagascar, les Archipels des Comores, des Seychelles et les îles éparses ont capitalisé, avec le concours de nombreux acteurs internationaux, certaines expériences qui peuvent être utiles à tous, mais il faut encore bâtir des cadres législatifs adaptés et les soutiens politiques officiels forts et permanents dans le temps, souligne Christophe Rat. L’Ile Maurice déploie un ambitieux programme pour l’éthanol, l’énergie thermique des océans, et un réseau d’acteurs compétents peut apporter son expérience. Elle organise actuellement des études structurées pour développer son potentiel énergétique. La Réunion s’est dotée en 2000 d’une Agence Régionale de l’Energie, l’ARER, et en 2002, d’un programme d’autonomie énergétique à l’horizon 2025, basé entièrement sur les énergies renouvelables et les filières de stockage des énergies intermittentes. On assiste actuellement à un développement à grande échelle des énergies renouvelables grâce à un cadre législatif adapté et une part sans précédent de tous les acteurs réunionnais ».
Accord Réunion-Madagascar
Des savoir-faire et des moyens ont été acquis, il ne reste plus qu’à dégager une volonté de travailler ensemble. Le 26 juin, le Conseil régional de La Réunion et la République de Madagascar devraient signer un accord-cadre de coopération. L’ARER pourrait ainsi proposer de former des acteurs malgaches pour établir la stratégie d’autonomie énergétique d’ici 2050. Le financement de cette autonomie reste l’une des interrogations. « Il y a moyen de négocier à l’international les financements nécessaires pour ces plans et de mobiliser les grandes multinationales, dès lors que nos îles affichent des objectifs de long terme ambitieux pour assurer ces transitions énergétiques », précise Christophe Rat. Depuis 2005, le réseau Island-News (Natural Energy Ways Toward Self Sufficiency), créé lors des rencontres Energies Réunion et hébergé par l’ARER, s’attache à développer la coopération inter-îles, tant en réfléchissant à des stratégies qu’en menant des actions d’éducation et de sensibilisation des populations. Et des discussions sont en cours pour des accords entre les îles de la COI. L’objectif est de faire de la zone Océan Indien un exemple de transition énergétique réussi.
Edith Poulbassia
An plis ke sa
L’énergie en chiffres
- L’énergie à La Réunion, c’est environ 1 milliard d’euros dépensés par les Réunionnais pour acheter de l’énergie en 2005.
- 1 million 212.587 tonnes de combustibles importés en 2005 contre 997.000 tonnes en 2000.
- A l’échelle planétaire, la consommation d’énergie fossile, c’est une “bougie” de 100 mètres par 100 mètres d’une hauteur approximative de 3.000 kilomètres que l’on brûle chaque année.
- Les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont crû depuis l’époque préindustrielle, avec une augmentation de 70% entre 1970 et 2004 sur notre planète.
Madagascar, quelques exemples d’énergies alternatives
La Grande Ile a un potentiel hydroélectrique « techniquement réalisable » de 180.000 Gwh/an, mais seul 0,3% sont actuellement utilisés ! 660 sites sont répertoriés et nécessiteraient des études hydrauliques. Cinq projets sont en cours de réalisation (Tsiazompaniry, Sahanivotry, Lily, Ambodiroka, et Lokoho), une quinzaine attendent des études de faisabilité ou des investisseurs.
Avec de grands espaces disponibles pour l’agriculture et un climat favorable, Madagascar peut développer la biomasse, notamment l’éthanol (avec la canne à sucre) et le jatropha. Pour l’instant, 7.000 hectares de cannes produisent de l’éthanol, mais le potentiel est de 42.000 hectares. Des projets de petite taille existent, mais ils sont pour l’instant basés sur l’importation de mélasse.
Concernant l’énergie solaire, Madagascar est l’un des pays les mieux lotis. Toutes les régions ont plus de 2.800 heures d’ensoleillement par an, soit un potentiel de 2.000 kWh/m2/an. Cette énergie peut être exploitée pour l’éclairage, le chauffage de l’eau et le pompage, les télécommunications, etc...
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Messages
19 juin 2007, 06:57, par Vert -I.T.
Que les journalistes arrètent de désigner le bioethanol ou les ressources aggraires comme une fin en soi pour les énergies renouvelables.
Il y a des forets entières qui sont détruites en birmanie et l’asie est en train d’appauvrir ses ressources à cause des carburants verts subventionnés véritables pompes à fric pour de grand groupes qui se moquent de la faim des populations locales.
C’est la même menace qui pèse sur Madagascar...
19 juin 2007, 10:27, par Mobar
« la plupart des îles de l’Océan Indien ne disposent actuellement d’aucune stratégie opérationnelle d’adaptation et réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors même que ces îles possèdent des ressources d’énergies renouvelables considérables »
La stratégie en matière d’énergies renouvelables se construit autour d’une prise de conscience des enjeux environnementaux, des contraintes économiques résultant de l’augmentation des prix des énergies et des implications politiques de la dépendance énergétique.
Tout change constamment dans le domaine des énergies renouvelables, les biocarburants de 1ere génération présentés comme la panacée par certains sont accusés de préparer les futures famines des pays pauvres par d’autres.
La seule stratégie qui vaille actuellement est l’expérimentation tous azimuth sans privilégier une quelconque voie. Le solaire, l’éolien, la biomasse, la géothermie, l’énergie de la houle et des marées doivent être testées au moyen des technologies les plus prometteuses. Toutes recèlent un potentiel qui peut présenter un intérêt dans un contexte énergétique local.
Tout cela a un coût et seuls des états ouverts et volontaires seront à même d’attirer les capitaux nécessaires à l’émergence des technologies du futur.