Le pôle de compétitivité “agronutrition en milieu tropical”

Un atout pour La Réunion

30 juillet 2005

L’agence de développement de La Réunion, par son directeur Paul Hibon, nous a fait parvenir un communiqué où elle se félicite de la décision de créer un pôle de compétitivité et souligne l’importance des conséquences de cette décision. Nous vous le reproduisons ci-après.

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Le Comité interministériel pour l’aménagement du territoire (CIADT) du 12 juillet 2005 a décerné le label "Pôle de compétitivité" à 67 projets (parmi les 105 candidatures). Il en distingue 15 à vocation internationale et 52 à vocation nationale dont le Pôle agronutrition en milieu tropical de La Réunion, seul projet de l’Outre-mer.
Issu d’une initiative gouvernementale lancée à l’automne 2004, le label "Pôle de compétitivité" concourt à faire face aux mutations économiques internationales entraînant des répercussions importantes au niveau national.
Un pôle de compétitivité se définit comme la combinaison, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets communs à caractère innovant. Cette politique volontariste a pour finalité le renforcement industriel d’un territoire, l’émergence de nouvelles activités à forte visibilité internationale, l’amélioration de la compétitivité de la France et la sauvegarde de l’emploi.
"En densifiant les liens entre entreprises, laboratoires de recherche et établissements de formation, les pôles de compétitivité sont un vecteur puissant de renforcement de chacun de ses partenaires et de la mobilisation nationale pour l’emploi", confie le Premier ministre, Dominique De Villepin.
À La Réunion, en choisissant le thème de "l’agronutrition en milieu tropical", les partenaires ont choisi de fédérer les entreprises agroalimentaires (au nombre de 80), des unités de recherche (CIRAD, l’IRD, Université de la Réunion...) et des centres de formation, afin de les associer complètement à la stratégie de développement de La Réunion et de favoriser la création d’emplois. Pour ce faire, plusieurs pistes ont été envisagées, dont les deux principales sont le renforcement du Pôle de Protection des Plantes (3P) existant et la création d’un pôle agroalimentaire scientifique, technique et d’enseignement destiné à la formation, à la R&D et à la fourniture de certaines prestations auprès des entreprises du secteur (pôle agroalimentaire Sud).

Quatre branches identifiées

Depuis 1975, l’industrie agroalimentaire s’est considérablement développée à La Réunion. Sur la base d’un secteur sucrier traditionnel, les productions se sont aujourd’hui nettement diversifiées. L’industrie agroalimentaire est aujourd’hui le premier secteur industriel de La Réunion. Il représente 37% des salariés et plus de 50% du chiffre d’affaires de l’industrie réunionnaise, tandis que 69% des exportations sont des productions agroalimentaires. À ce titre, ce secteur constitue l’axe prioritaire de la stratégie de développement mise en place par La Réunion.
Un des atouts des industriels de l’agroalimentaire réunionnais, c’est d’avoir su développer des outils aux normes européennes dans un environnement tropical. Cette spécificité industrielle se retrouve à toutes les étapes de production et est reconnue sur tout l’océan indien et l’Afrique Australe. Autour du thème agronutrition en milieu tropical, quatre branches ont été identifiées : la filière végétale, la filière animale, les produits de la mer et la santé.
"La labellisation d’un pôle de compétitivité à La Réunion contribuera à réduire la fracture territoriale et à valoriser l’image de l’île à l’extérieur. Accompagné par l’Agence de Développement de La Réunion (AD), le projet réunionnais ambitionne de devenir à moyen-long terme une plate-forme technologique répondant aux standards français et européens et rayonnant sur tout l’océan Indien", confie Guy Dupont, Président de l’Agence de Développement de La Réunion.
La Réunion mettra cette plate-forme de recherche et de savoir-faire, adaptée à la zone océan Indien, à la disposition des entreprises et collectivités de la région (chaîne du froid, traçabilité, structuration des filières animales, ingénierie de projets, maintenance, protection des végétaux...)
Le processus de labellisation, désormais coordonné par le secrétariat général pour les Affaires régionales (SGAR) à la Préfecture, devrait s’achever dès de début de l’automne.

Paul Hibon,
Directeur général,
AD - Agence de développement de La Réunion


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