Inauguration de l’Institut Confucius

« Un cadeau de la Chine à La Réunion »

4 novembre 2010, par Céline Tabou

Le premier Institut Confucius d’outre-mer, et le 14ème de France, a été, de nouveau, inauguré mercredi 3 novembre à l’Université de La Réunion. L’Institut Confucius est un centre culturel de promotion de la culture et de la civilisation chinoise dans le monde. Présent dans 88 pays et régions, l’institut compte 282 centres dans le monde, notamment à La Réunion.

Au-delà de l’aspect culturel, les relations avec la Chine s’intensifient depuis des années, si bien qu’un Consulat général de Chine a été ouvert, cette année, et que La Réunion a été représentée durant une dizaine de jours à l’Exposition universelle de Shanghai.

Convié à l’inauguration de l’Institut Confucius à l’Université de La Réunion, le vice-président des Relations internationales de l’université, Laurent Sermet a présidé la présentation des acteurs, ayant participé à la création de cet institut. Étaient présent à cette présentation, le professeur Wu Jian, directeur adjoint de l’Institut des Études internationales de l’Université Normale de Chine du Sud (UNCS), le professeur Zhang Jing, directrice adjointe d’études pour l’Institut Confucius de La Réunion, Jerry Ah-Hee-Ayan, président de la FAC, le représentant de Pierre Chatelet, directeur de la Formation à la CCIR, le représentant de Gilbert Annette, maire de Saint-Denis, le représentant de Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, Huguette Vidot, vice-présidente chargée de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur au Conseil régional, Mostafa Fourar, recteur de l’Académie de La Réunion, chancelier des universités, Wang Kéjun, consul général adjoint de la République populaire de Chine à Saint-Denis de La Réunion, et Stéphane Catta, conseiller diplomatique auprès du Préfet de La Réunion.

1er Institut Confucius des DOM/TOM

Ouvert à tous : étudiants, salariés, retraités, sans emploi, l’Institut Confucius promeut la culture chinoise par l’apprentissage de la langue, mais aussi à travers des initiations à la civilisation chinoise à travers des cours d’histoire, entre autres. Le but de l’Institut est de faire connaître la Chine au grand public.

Wu Jian, directeur adjoint de l’Institut des Études internationales de l’Université normale de Chine du Sud, Zhang Jing, directrice adjointe d’études pour l’Institut Confucius de La Réunion, et Wang Kéjun, consul général adjoint de la République populaire de Chine à Saint-Denis de La Réunion, ont félicité tous les acteurs de ce projet « difficile et long ». Ces derniers ont indiqué que l’Institut Confucius était une « plate-forme pour promouvoir la langue et la culture chinoise » à La Réunion. D’autant plus que la demande a été soulevée depuis des années, comme l’a précisé le représentant de Nassimah Dindar, Bruno Mamindy-Pajany.

En effet, depuis 2005, la Fédération des Associations chinoises de La Réunion a pris contact avec le Hanban, organisme interministériel chinois qui gère les Instituts Confucius dans le monde entier, pour l’ouverture d’un Institut Confucius à La Réunion. Cinq ans plus tard, le projet est là mais « virtuel ».

Un Institut sans statut

Félicité pour cette inauguration, Jerry Ah-Hee-Ayan a expliqué que cette inauguration est vide de sens, car les statuts de l’Institut n’ont pas été mis en place par l’université. « Nous sommes réunis pour l’inauguration d’un Institut Confucius. Un Institut Confucius qui a ses locaux, ses professeurs, et paraît-il même un directeur, qui aura bientôt sa plaque, mais qui n’a toujours aucun statut », a déclaré le président de la FAC(Fédération des associations chinoises de La Réunion).

En effet, l’Université de La Réunion souhaite monopoliser l’Institut au détriment du travail réalisé par les associations chinoises réunionnaises. Alors qu’une déclaration d’intention de coopération entre les partenaires locaux de l’Institut Confucius de La Réunion, avait été signée le 8 février en présence des 7 partenaires, et de l’ambassadeur de la République populaire de Chine, en France, Sem Kong Quan. Celle-ci devait stipuler que « les partenaires doivent s’entendre dans une convention de partenariat, ainsi que dans des statuts... L’un comme l’autre n’existe toujours pas, et pourtant nous voilà conviés à une inauguration », a expliqué Jerry Ah-Hee-Ayan.

En attendant que les choses s’arrangent et que l’Institut se lance réellement, le consul général adjoint de la République populaire de Chine à Saint-Denis de La Réunion, Wang Kéjun, en appelle à une coopération sereine, et durable pour que l’Institut ouvre en grand ses portes.

Céline Tabou

Chine

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