Lors du Sommet et de la troisième réunion au niveau ministériel du Forum de coopération sino-africain tenu à Beijing, le Président Hu Jintao a déclaré, au nom du gouvernement chinois, le désir de la Chine de renforcer sa coopération pragmatique avec l’Afrique ainsi que les huit mesures politiques prises en vue de soutenir le développement africain.
Ces huit mesures politiques sont en fait un engagement solennel pris par le gouvernement et le peuple chinois à l’égard des pays et des peuples de l’Afrique. Elles comprennent non seulement projets, investissements et objectifs, mais également mécanisme de réalisation effective, indicateur de quantification et programme d’accomplissement. C’est pourquoi elles revêtent un fort caractère de ciblage, d’opération et de pragmatisme. Parallèlement, ces huit mesures couvrent de nombreux secteurs, tandis que le travail de concrétisation touche de larges domaines. Cette année est la dernière année de la matérialisation des huit mesures en question et la présente visite du Président Hu a pour but, entre autres, d’inspecter l’état de réalisation des projets, de contribuer à leur développement sans encombre et d’assurer leur achèvement dans les délais prescrits.

Le contexte de la crise financière

Le travail de concrétisation de ces huit mesures se déroule de façon normale et satisfaisante jusqu’à présent et a obtenu des succès.
Le mécanisme de consultation politique au niveau des ministres des Affaires étrangères entre la Chine et les pays africains vient d’être mis en marche.
Quant aux huit mesures, elles sont bien engagées (voir encadré).
La situation mondiale a connu de grands changements au cours de ces deux dernières années, et surtout la crise financière internationale qui sévit actuellement dans le monde et qui continue à s’étendre des pays développés vers les pays de marchés émergents et les pays en voie de développement, ce qui fait que la Chine et les pays africains sont confrontés ensemble à des défis de plus en plus graves. Comment renforcer la coopération bilatérale et coordonner les actions afin de pouvoir surmonter les difficultés et s’en tirer ensemble est en fait un autre objectif de la présente visite du Président Hu.
Il est indubitable que la crise financière produira certains effets sur la coopération sino-africaine, et surtout sur certaines entreprises chinoises installées en Afrique qui rencontrent des difficultés. Le Président Hu et les dirigeants des quatre pays concernés ont procédé à des échanges de vues sur des problèmes d’intérêt en commun concernant la coopération économique et commerciale, ce afin de se soutenir réciproquement, de conjuguer les efforts, de diminuer autant que possible les effets négatifs et de continuer à encourager et à soutenir les entreprises chinoises pour qu’elles viennent investir en Afrique.

Des chantiers d’infrastructures

Injecter une nouvelle vitalité dans le développement sain des relations sino-africaines est un autre objectif important de la présente visite du Président Hu. L’amitié entre la Chine et l’Afrique date de loin dans le passé, car le même sort qu’elles ont connu dans le passé et la même tâche qu’elles doivent assumer respectivement pour se développer les lient étroitement. Les pays africains ont grand besoin d’installations d’infrastructures qui sont d’une grande nécessité pour leur développement, c’est pourquoi la Chine a toujours accordé de l’importance à ce domaine en aidant et en soutenant ces pays. Certains projets d’importance, dont le chemin de fer qui unit la Tanzanie et la Zambie, le Centre de conférence internationale construit en Egypte, le Port d’Amitié réalisé en Mauritanie, etc… sont très appréciés et jouent jusqu’à maintenant un grand rôle dans les pays bénéficiaires. Le Président Hu vient de réaffirmer lors de sa visite que la Chine continuera à adopter le même principe quant aux nouvelles aides qu’elle accordera aux pays africains.
Il est important d’indiquer que les quatre pays africains qui font l’objet de la présente visite du Président Hu sont des pays ni riches en ressources énergétiques, ni riches en toutes autres ressources naturelles. Cela prouve que les relations sino-africaines ne sont pas, comme certaines personnalités occidentales le disent, des relations basées sur l’énergie et la richesse naturelle, et qui calomnient la Chine en affirmant qu’elle applique à l’égard des pays africains un soi-disant « nouveau genre de colonialisme ». La coopération en matière d’énergie et de ressources naturelles est une partie composante de la coopération sino-africaine, mais elle est de loin le tout et la totalité, car cette dernière est tous azimuts, de stratification multiple et couvre de nombreux domaines.

Huit mesures pour un partenariat

Voici les différents engagements pris par la Chine dans le cadre du partenariat avec l’Afrique.

La mesure prise par la Chine en vue de l’exemption du droit de douane à l’endroit des produits exportés en Chine par les pays africains les moins développés est complètement appliquée et totalement accomplie ; L’exemption partielle des dettes arrivées à terme des pays africains les plus pauvres, les plus endettés et les moins développés ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine est réalisée pour l’essentiel ;
La fondation pour le développement sino-africain a investi jusqu’ici pour la réalisation de vingt projets ;
Le nouveau Palais du Congrès de l’Union africaine (UA), construit avec l’aide de la partie chinoise, vient d’être mis en chantier officiellement ;
Formation et perfectionnement de personnes compétentes et talentueuses à l’intention des pays africains ;
Envoi en Afrique de jeunes volontaires et de spécialistes de techniques agricoles de niveau supérieur ;
Constructions pour les pays africains d’hôpitaux, de centre de lutte contre le paludisme et d’écoles, etc… tous ces projets ont été achevés dans les délais prescrits ou sont en cours de réalisation.
La Chine est décidée à réaliser quantitativement et qualitativement, avant la fin de cette année, les huit promesses d’aide et de soutien à l’Afrique faites par le Président Hu.

La Chine et l’Inde, les deux premières sources d’importation à Maurice

Le président Hu a quitté Dar-es-Salaam, capitale économique de la Tanzanie, et s’est envolé pour Maurice, île de l’océan Indien.
A l’occasion de sa visite en Tanzanie, les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération notamment dans le domaine agricole et de la communication pour un montant de 21,9 millions de dollars.
L’île Maurice compte l’une des plus importantes diasporas chinoises en Afrique, avec plus de 30.000 ressortissants d’origine.
Depuis plusieurs années, la Chine a financé de nombreux projets d’infrastructures à Maurice, sous formes de dons et de prêts subventionnés, notamment l’aéroport international de Plaisance, un stade dans le Nord du pays, des hôpitaux, des logements sociaux, des projets d’infrastructures routières.
De plus, la Chine est un des principaux partenaires commerciaux de Maurice et arrive en deuxième position après l’Inde parmi les pays exportateurs vers Maurice.