Témoignages - Journal fondé le 5 mai 1944
par le Dr Raymond Vergès

Cliquez et soutenez la candidature des Chagossiens au Prix Nobel de la Paix

Accueil > Politique > Co-développement

Un outil essentiel au service des pays de la zone

Séminaire à la Région sur le projet SEAS (Surveillance de l’Environnement Assistée par Satellites)

lundi 1er décembre 2008


La semaine dernière, un atelier très important s’est tenu au Conseil régional autour du projet de station de réception et de traitement d’images satellites Haute Résolution en temps réel, qui sera bientôt installée à La Réunion avec un rayon d’action de 2.500 km au service du développement durable de notre région.


Placé sous l’égide de la Commission de l’Océan Indien (C.O.I.) et cofinancé par l’Union européenne, ce séminaire était organisé de mercredi à vendredi derniers par la Région Réunion en partenariat avec l’État, l’Institut de Recherche pour le Développement (I.R.D.) et l’Université de La Réunion.
Prenant en compte les éléments du contexte général (voir encadré sur le contexte de l’atelier) , les objectifs de cet atelier étaient les suivants :

- présenter les projets en cours ou envisagés d’observatoire spatial : Surveillance de l’Environnement Assistée par Satellites (SEAS), AMESD (African Monitoring of Environment for Sustainable Development)... ;

- présenter à partir d’exemples concrets des applications opérationnelles utilisant les données spatiales ;

- permettre aux différents États de présenter leurs réalisations, réflexions et attentes dans ce domaine (formation, données spatiales, services opérationnels, programmes de recherche...) ;

- identifier des actions concrètes de coopération et de partenariats utilisant ces nouvelles technologies et les sources de financement susceptibles d’être mobilisées à cet effet.

Trois thématiques

Les applications de l’imagerie satellitaire Haute Résolution étant nombreuses, trois grandes thématiques furent abordées lors de cet atelier :

- aménagement du territoire et environnement : foncier, urbanisation, agriculture, gestion des milieux naturels terrestres... ;

- gestion du milieu océanique : surveillance maritime (trafic, pêche, pollution...), gestion des milieux naturels marins et côtiers... ;

- suivi des catastrophes et gestion des risques : incendies, cyclones, tsunamis, éruptions volcaniques, maladies émergentes et ré-émergentes...
L’analyse des besoins doit permettre d’identifier et de valider des filières d’exploitation et de diffusion des données et ceci afin d’adapter au mieux la structure de gestion de la future station SEAS aux besoins opérationnels.

Une première "feuille de route"

Sur le plan de la coopération bilatérale, il s’agit d’identifier les projets nationaux en cours d’exécution ou envisagés dans les pays de la zone, et dont la mise en œuvre pourrait faire appel aux prestations de la station (foncier, Schéma d’aménagement, pression urbaine et déforestation à Madagascar par exemple).
Sur le plan multilatéral, il en est de même, notamment en ce qui concerne la COI, mais aussi la CTOI (Commission des Thons de l’Océan Indien), qui mettent en œuvre des programmes de coopération pouvant faire appel l’imagerie satellite haute résolution : programme régional de marquage des thons, plan régional des pêches, prévention et gestion des catastrophes naturelles, programme de gestion durable des zones côtières, protection des baleines, autoroute maritime, surveillance épidémiologique, lutte contre le réchauffement climatique...
De plus, le projet SEAS doit s’appuyer sur un réseau d’experts pour faciliter les contacts avec les grands organes de décisions et pour pouvoir mobiliser rapidement les compétences sur un projet.
Enfin, pour mettre en œuvre des projets de coopération utilisant les images satellites, il est nécessaire de s’appuyer sur des relais et financeurs opérant dans la zone (AFD, UE...).
Ainsi, les conclusions de ces travaux feront l’objet d’une première "feuille de route" (partenariat et programme d’action) pour les projets les plus pertinents.


Le contexte général de l’atelier

Le séminaire sur le co-développement durable des îles de la Commission de l’Océan Indien, qui a eu lieu les 12 et 13 juin 2008 à Saint-Denis de La Réunion, a mis en évidence la nécessité de promouvoir une véritable politique d’intégration régionale afin d’assurer notamment l’autonomie énergétique et la sécurité alimentaire de nos îles.
En effet, dans un contexte de forte pression démographique et d’une augmentation des coûts énergétiques, liée à la hausse du baril de pétrole, un certain nombre de problématiques communes émergent. Bien que parfois spécifiques à certains pays, la mise en commun des technologies, des savoirs faire et des expériences constitue un atout essentiel pour relever les défis qui s’annoncent.
Les technologies du spatial proposent aujourd’hui des outils performants de suivi et de gestion des territoires au service du développement durable.
Les potentialités de l’imagerie satellitaire Haute Résolution sont nombreuses et en évolution constante, on citera pour exemple : la cartographie de l’occupation du sol, la surveillance des navires de pêche ou encore la gestion des risques naturels.
Dans ce cadre, une station de réception et de traitement d’images satellites Haute Résolution en temps réel va prochainement être installée à La Réunion avec un rayon d’action de 2.500 km.


L’emprise de la station satellitaire

Cette plateforme technologique doit permettre de développer un pôle d’excellence en télédétection, véritable observatoire du développement durable dans le Sud-Ouest de l’océan Indien.
Ainsi, elle vise à développer les actions de coopération régionale, de formation, de recherche, et de transfert vers l’opérationnel des technologies mises en œuvre.
Ce projet, dénommé SEAS (Surveillance de l’Environnement Assistée par Satellites), est financé par l’Etat et la Région Réunion au titre du contrat de Projet Etat-Région pour la période 2007-2013 et par l’Europe dans le cadre des Programmes Opérationnels Européens.
Les applications sont nombreuses, mais vont être axées principalement sur des besoins stratégiques en réponse aux problématiques régionales : aménagement du territoire, surveillance maritime (pêche et transport), surveillance épidémiologique, préservation de la biodiversité, définition et suivi d’indicateurs climatiques et gestion des risques.
Par ailleurs, la Commission de l’Océan Indien sous l’égide de l’Union Africaine et avec l’appui de l’Union européenne a lancé en mars 2008 le programme AMESD (African Monitoring of Environment for Sustainable Development) qui vise à fournir aux pays de la zone des outils et un savoir-faire pour la gestion marine et côtière à partir des données satellites Basse Résolution.
Au niveau mondial, on assiste à l’émergence de réseaux d’observation de la terre par satellite en faveur de la sauvegarde de l’environnement et de la sécurité des biens et des personnes.
Dans la perspective de la mise en œuvre du projet SEAS, la Région a donc organisé cet atelier régional la semaine dernière à l’Hôtel de Région sur le thème "Les satellites d’observation de la terre au service du développement durable dans la zone Océan Indien - outils et perspectives".


Un message, un commentaire ?

signaler contenu


Facebook Twitter Linkedin Google plus