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Une partie de la première cargaison de produits frais de Madagascar pour Mayotte perdue après 12 jours d’attente devant le port et un week-end sur le quai
15 juillet 2022, par
12 jours d’attente à l’entrée du port de Mayotte pour un bateau transportant une cargaison de produits frais en provenance de Madagascar plus un week-end sur le quai avant la livraison : une partie de la cargaison perdue et la répercussion de la perte sur le prix imposé aux consommateurs fait de ces légumes un produit de luxe. La première concrétisation du partenariat entre le Conseil départemental de Mayotte et 11 régions de Madagascar a été plombée par le coût du fret maritime et le manque de moyens humains du port de Mayotte. Cela renforce pour les Réunionnais la nécessité d’une compagnie maritime régionale ainsi que la poursuite de la modernisation du port afin que les importations de Madagascar remplacent celles plus chères et plus aléatoires en provenance d’Europe, d’Asie ou d’Australie.
Le 25 juin dernier, la signature d’une convention de coopération entre le Conseil départemental de Mayotte et 11 régions de Madagascar dont les régions Sofia, Vakinankaratra, Itasy visait à permettre aux habitants de l’île aux Parfums de bénéficier de fruits et légumes importés de Madagascar. En effet, selon France Mayotte Matin, le prix d’un kilo de tomates importé d’Europe y atteint près de 12 euros le kilo.
Le premier chargement de légumes de Madagascar est arrivé à Mayotte, mais les prix restent élevés : « Les haricots verts importés de Madagascar se vendent dans l’une des enseignes qui les avait importées 9,95 euros le kilo, les choux-fleurs se monnaient à 9,95 euros la pièce, les poireaux sont vendus 8,90 euros le kilo ». C’est la conséquence du coût et du manque de fiabilité du service assuré par les compagnies maritimes, ainsi que la gestion du port de Mayotte.
« Vendredi un bateau contenant un conteneur de produits frais en provenance de Madagascar a pu être déchargé après 12 jours d’attente en mer, vendredi les horaires de travail des uns et des autres n’ont pas permis de libérer la précieuse marchandise qui a passé le week end à Longoni, ce matin (lundi - NDLR) à l’ouverture du conteneur, une partie de la cargaison de produits frais a été jetée car devenue impropre à la consommation. Le surcoût sera imputé à chaque nouveau kilo vendu afin juste, pour l’importateur, de ne pas perdre d’argent », indique France Mayotte Matin qui précise que « les compagnies maritimes n’indemnisent pas leurs clients pour les retards qu’ils ont occasionnés ».
La première application d’un partenariat gagnant-gagnant entre Madagascar et Mayotte a donc été plombé par les coûts du fret maritime et leur gestion. En effet, un chargement de produits frais aurait dû être traité en urgence. Nul doute qu’ont été traités avant lui des marchandises non-périssables alors que ces dernières auraient dû passer ensuite. Résultat : 12 jours à attendre en mer.
De plus, le manque de moyen humains pour assurer une continuité de service dans le port de Mayotte ont laissé le container la fin de journée de vendredi ainsi que le week-end dans l’enceinte portuaire. Au total, ce sont plus de deux semaines de perdues ce qui a entraîné la perte d’une partie des légumes importés de Madagascar. Les importateurs ont ensuite fait payer à leurs clients le prix total de la cargaison, y compris la part perdue. Au final, le prix imposé au consommateur est donc considérablement augmenté par rapport à la prévision initiale.
Des questions se posent alors : qui définit l’ordre de déchargement des bateaux qui attendent au large, les compagnies maritimes ou les autorités portuaires ? Comment éviter d’allonger de deux semaines la durée de transport de produits frais alors qu’ils viennent de Madagascar, à un jour de mer de Mayotte ? Comment se fait-il qu’un container de produit frais déchargé soit resté deux jours sur le quai avant d’être ouvert ?
Un tel fiasco rappelle la dépendance à l’extérieur en matière d’approvisionnement. C’est aussi un signal : le co-développement pour faire baisser les prix ne semble pas être une priorité pour les compagnies maritimes. Par ailleurs, il souligne un manque de moyens humains dans le port de Mayotte, puisque personne n’était là pour livrer le container de produit frais aux importateurs durant le week-end.
Pourtant, Madagascar est à moins d’un jour de mer de Mayotte, ce qui doit permettre de faire considérablement baisser le prix des légumes importés. Il importe donc de rectifier le tir, faute de quoi le renouvellement d’un tel fiasco montrera une volonté de ne pas coopérer avec Madagascar, et donc de ne pas baisser le prix des fruits et légumes importés à Mayotte.
Pour les Réunionnais, les importations de Madagascar pour compléter la production locale sont l’avenir, d’autant plus que la Grande île aspire à redevenir le grenier de la région. Ceci évitera de se ravitailler en Europe, en Australie ou en Asie. Mais pour empêcher la catastrophe survenue à Mayotte, une compagnie maritime régionale est une nécessité afin que la gestion de ce flux échappe aux majors du fret maritime qui ont d’autres priorités que La Réunion. La poursuite de la modernisation du port continue. Ceci doit permettre à ce qu’un chargement de produit frais en provenance de Madagascar arrive en parfait état à La Réunion. Il appartiendra alors à tous les acteurs de l’importation et de la distribution de répercuter à la baisse les prix des fruits et légumes importés à La Réunion. Ainsi, tout le monde sera gagnant, à condition que l’agriculteur malgache puisse bénéficier d’une augmentation conséquente de ses revenus si sa production est écoulée à La Réunion, le pays de la région dont la population dispose de loin du plus fort pouvoir d’achat.
M.M.
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