
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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4 avril 2007
Le Président de la Région Réunion, Paul Vergès, le Président de l’Université de La Réunion, Serge Svizzero et le Président de l’Université Jawaharlal Nehru à New Delhi, Barid Baran Battacharya, ont signé hier une convention à la pyramide inversée. Celle-ci a pour but d’augmenter les échanges non seulement entre étudiants, mais aussi entre professeurs, ou encore de développer des programmes en commun.
Dans son discours, Serge Svizzero a rappelé que cette collaboration était la troisième signée avec une Faculté indienne. Les deux premières ont été, il l’a rappelé, les universités de Manipal et de Bangalore. De plus, il a mis en évidence qu’un quatrième accord était prévu, porté par M. Pousse, afin d’établir un partenariat avec Pondichéry.
Il a rappelé qu’une collaboration avec une université aussi prestigieuse que celle de Jawaharlal Nehru ne pouvait aboutir sans les efforts de deux soutiens essentiels. Le premier, au niveau national, est Campus France. Le second, le plus important, provient de la Région Réunion. Cette dernière aide dans la recherche, la mobilité, mais aussi dans la capacité à construire des infrastructures conséquentes de recherche qui attirent les investisseurs. Pour illustrer ses dires, il a cité le Cyclotron, l’Observatoire de Physique de l’Atmosphère de La Réunion (OPAR), le projet en matière de télédétection et le projet Pôle-mer.
Laurent Sermet, le Vice-président de l’Université de La Réunion, chargé des relations internationales, est alors intervenu pour préciser le contenu du document signé entre les trois parties. Il a souligné qu’il s’agissait d’une convention-cadre, donc que celle-ci a une vocation généraliste. Elle est bilatérale puisqu’elle est signée entre deux universités. Cependant, l’université a souhaité que la Région appose son sceau. La durée de cette convention est de trois ans. Les personnes responsables dans chaque université sont, pour la partie indienne, le professeur Kichenassamy Madavane, professeur de littérature française, et, pour ce qui est de La Réunion, Jean-Claude Carpanin Marimoutou, professeur de langue et littérature françaises à l’université. Cinq domaines sont concernés pour le début de cette coopération. Ce sont : les études sur la francophonie et la littérature comparée, l’informatique, le droit et la gouvernance, les histoires politiques et enfin le développement social et régional.
Pour chacun des partenariats, environ 6 étudiants de part et d’autre sont partis. En effet, la logique qui prime est celle de la réciprocité. En outre, le jeune qui souhaiterait partir doit savoir qu’il aura plus de chances de voir sa demande acceptée s’il a une Licence. Enfin, il lui faudra disposer d’un bon dossier ainsi qu’une réelle capacité d’adaptation.
Matthieu Damian
Un autre pas important dans la politique de co-développement
Paul Vergès a remis en perspective, en quelques minutes, le passé de La Réunion et, partant de ces faits, a souligné la nécessaire intensification des relations avec l’Inde. Il a débuté son propos en rappelant que La Réunion est, au départ, le territoire de la Compagnie des Indes. Les personnes qui se trouvaient sur l’île n’étaient là que pour permettre le commerce avec le sous-continent.
Puis, avec la perte du principal producteur de sucre, Saint-Domingue, par la France, La Réunion a contribué à compenser la perte de ce territoire. Pour ramasser ces cannes, il fallait des travailleurs. Or, le 20 décembre 1848, l’esclavage est aboli à La Réunion. Où trouver la force de travail ? L’État français a recours aux travailleurs de l’Inde, de 1848 à 1885. Au cours de cette période, 100.000 contrats d’engagés sont signés entre la France et les autorités anglaises. Or, la population réunionnaise était de 100.000 personnes en 1848. Cela signifie qu’en un demi-siècle, les engagés indiens ont grandement contribué à la population de l’île. Le Président de la Région indique alors qu’au niveau de l’Océan Indien, en dehors du Sri Lanka, La Réunion est le territoire où il y a la plus grande proportion de travailleurs tamouls. Puis, il cite Aimé Césaire qui disait : « La sueur du nègre, ça fait pousser la canne ». Il propose : « La sueur des Indiens, ça fait pousser la canne » en soulignant à quel point il ne fallait pas oublier cette donnée. Puis, il a déploré que les Indiens aient autant subi l’assimilisation. Malgré cette politique, les enfants de ces engagés ont su préserver une partie de leurs pratiques qui ont beaucoup amené à la culture réunionnaise. Pour le Président de la Région, c’est tout l’apport de la Maison des Civilisations que de présenter les différentes cultures des populations apportées. Par les débats qu’elle va apporter, cet endroit va mettre en valeur cette histoire.
Il a alors rendu hommage à celui qui a donné son nom à l’université avec laquelle l’Université de La Réunion a tissé une relation. Il a rappelé que, non seulement Jawaharlal Nehru avait aidé Gandhi, mais aussi qu’il avait un rôle important dans le Mouvement des Non-Alignés. Selon le Président du Conseil régional, ce passé, ce présent nous commandent d’aller à la rencontre de l’Inde, que ce soit de sa partie méridionale ou de Bombay.
Evidemment, un tel aperçu serait insuffisant s’il ne prenait en compte l’avenir. Paul Vergès a alors évoqué les travaux d’André Gunder Frank, le fameux historien allemand. Ce dernier avait mis en évidence qu’avant 1800, l’Inde et la Chine représentaient la moitié du PIB mondial. Or, selon une récente étude de l’OCDE, l’Inde sera la troisième puissance économique du monde en 2035. Allant plus loin, Paul Vergès indique qu’à la fin du 21ème siècle, l’Inde et la Chine retrouveront leur place d’il y a 2 siècles.
Il a alors rappelé qu’au cours de ces dernières années, plusieurs centaines d’étudiants réunionnais avaient sauté la mer pour aller étudier au Québec. Des partenariats se nouent également avec d’autres régions. Néanmoins, selon Paul Vergès, comment La Réunion peut-elle regarder vers la France, l’Europe, l’Australie, sans regarder vers l’Inde ?
Enfin, il a clos son propos en citant Mao : « Le plus difficile dans une longue marche, est de faire le premier pas ». Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons fait ce premier pas ».
M. D.
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