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Séminaire ’Co-développement durable des îles de la COI’
13 juin 2008, par
Alors que l’Accord de Partenariat Économique (APE) entre l’Union européenne et les pays de notre région doit être signé avant la fin de l’année, le séminaire organisé hier et aujourd’hui à la Région confirme la transition vers une nouvelle ère des relations entre les pays de la COI. C’est le passage de la coopération régionale au co-développement, c’est-à-dire l’adoption d’une stratégie commune pour faire face aux défis de la démographie, des changements climatiques et de la mondialisation des échanges.
Le séminaire "Co-développement durable des îles de la COI" se tient depuis hier à la Région. Il rassemble les délégations des 5 pays membres de l’organisation, soit 4 pays ACP (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles) et une Région Ultrapériphérique (RUP) de l’Union européenne (La Réunion). Parmi les participants figurent notamment le président en exercice de la COI, Ahmed Ben Saïd Jaffar, par ailleurs ministre des Affaires extérieures de l’Union des Comores, Monique Andreas Esovelomandroso, secrétaire générale de la COI, Franco Tranquilli, représentant de l’Union européenne en délégation à Maurice, l’ambassadeur de France pour la Coopération dans l’océan Indien, ainsi que le conseiller diplomatique du Préfet de La Réunion.
En octobre dernier, le Conseil des ministres extraordinaire de la Commission de l’océan Indien avait adopté la Déclaration de Mahé, relative aux négociations de l’Accord de Partenariat Économique, entre les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles inclues dans le regroupement régional AFOA (Afrique orientale et australe) d’une part, et l’Union européenne, d’autre part.
Lors de ce Conseil des ministres, la Région avait proposé la tenue d’un séminaire sur le co-développement entre les pays de la COI. Cette proposition est retenue par l’organisation régionale. L’objectif de ce séminaire a été précisé lors du dernier Conseil des ministres de la COI, le 28 mars dernier.
Il s’agit tout d’abord de mettre en place une réflexion commune des 5 pays sur les conséquences de l’Accord intermédiaire, prélude à l’APE, signé en novembre dernier par les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles avec l’Union européenne.
L’ordre du jour prévoit également le thème de l’énergie. S’y est ajouté celui de la sécurité alimentaire. En effet, les Comores et Madagascar figurent, selon la FAO, parmi les pays qui sont menacés par la pénurie.
Anticiper l’Accord de Partenariat Économique
L’élément clé est d’aller vers l’élaboration d’une stratégie commune de développement. Cette feuille de route signifie une nouvelle ère, celle du co-développement. En effet, depuis la décolonisation, l’assimilation de La Réunion dans l’ensemble français a entraîné une rupture des relations ancestrales avec les pays voisins. Cet isolement a été progressivement rompu grâce à la coopération régionale.
Cette période a été marquée par des accords bilatéraux et multilatéraux sur des domaines ciblés. Face à l’évolution du monde, c’est un nouveau pas qui est franchi avec le co-développement. Ce concept a été plébiscité par les intervenants de tous les pays membres, tous ont parlé de co-développement, et aucun de coopération.
Pour le président de la Région, Paul Vergès, ce séminaire anticipe la signature de l’APE qui marquera l’entrée dans une nouvelle ère. Cette évolution se fait sans rupture des relations entre les pays de la COI. Ce sont au contraire « les retrouvailles entre nos îles », précise-t-il. Retrouvailles qui se concrétisent par une stratégie, reflet d’une « vision politique d’anticipation globale ».
Une feuille de route commune
C’est en effet en ce moment que se mettent en place les nouvelles règles des relations économiques dans le monde. Impulsées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), elles visent à faire du libre-échange le droit commun. Pour des îles aux économies vulnérables et très diverses, ce libre-échange peut avoir de graves conséquences si chacun reste isolé.
Le co-développement apparaît alors comme une alternative en privilégiant la recherche des complémentarités afin que le développement puisse être réparti le plus largement possible.
Pendant deux jours, les participants du séminaire vont donc identifier des secteurs prioritaires, réfléchir à des sources de financement capables de solliciter simultanément le FED (Fonds Européen de Développement) mis à disposition des pays ACP et le FEDER (fonds structurel européen destiné aux régions de l’Union européenne). Tout ceci s’inscrit dans l’élaboration d’une stratégie commune aux Comores, à La Réunion, à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles. C’est donc une véritable feuille de route des actions solidaires que vont mener ensemble les pays de la COI dans un contexte de mondialisation des échanges qui est en construction. C’est le début d’une nouvelle ère, celle du co-développement.
Manuel Marchal
• Ahmed Ben Saïd Jaffar, président de la COI
« Ce séminaire est la réussite du pari de Paul Vergès. Le renforcement de notre organisation est incontournable. Une des spécificités de la COI est qu’elle est une organisation de coopération exemplaire. Elle contribue à prémunir notre région de la xénophobie ».
• Monique Andreas Esovelomandroso, secrétaire générale de la COI
« Les pays de la COI n’ont d’autres choix que de créer une plate-forme d’échanges. Ils sont frappés de plein fouet par le problème de l’énergie, et la crise alimentaire avance à grands pas ». La secrétaire générale de la COI fait également état de futurs programmes de co-développement dans les énergies renouvelables, et elle insiste sur le partage d’une vision et d’une stratégie.
Elle félicite l’Union des Comores pour sa stabilité politique et la démocratie retrouvée à Anjouan.
• Chamsidine Mhadjou, ambassadeur de l’Union des Comores, officier de liaison permanent pour la COI
« Pour réussir l’intégration, des conditions drastiques sont posées. Nous ferons les sacrifices nécessaires pour y parvenir. Car l’intégration, c’est permettre le décollage économique. C’est aussi nous rencontrer, nous parler. Nous marchons avec les autres pays de la région ».
• Hugues Rajaonson, ministère de l’Energie et des Mines de Madagascar
« Dans le cadre d’un co-développement durable, nous souhaitons la mise en commun des potentialités et des experts. Définissons ensemble des projets communs qui tiennent compte de la diversité culturelle et technologique ».
Hugues Rajaonson a évoqué deux projets. Tout d’abord, la protection des sols, et ensuite l’énergie. « Madagascar a un potentiel hydroélectrique de 7.800 mégawatts, nous en exploitons 300. Nous visons 1.700 mégawatts dans les prochaines années. Si nous avons une quantité d’énergie suffisante, nous pourrons fournir à l’ensemble de la région des produits alimentaires ».
• Devdasslall Dusoruth, ministère des Affaires étrangères de Maurice
« L’intégration devient de plus en plus importante comme stratégie de développement. L’accord intermédiaire a changé les données. Nous devons rechercher des voies et des moyens pour des actions régionales complémentaires ».
• Jeanette D’Offray, officier permanent de liaison des Seychelles pour la COI
« Les Zones économiques exclusives sont des ressources maritimes immenses, au potentiel inexploré. Notre espace géographique a montré sa capacité à se mobiliser lors des négociations de l’APE. Les rencontres entre le groupe CMMS et La Réunion ne peuvent que favoriser l’application de l’accord intermédiaire. Les spécificités de l’insularité doivent être prises en compte », conclut-elle avant de rappeler que les Seychelles et La Réunion ont signé plusieurs accords bilatéraux de coopération, dont un accord-cadre.
• Franco Tranquillo, représentant de l’Union européenne
Franco Tranquillo a abordé les outils financiers de la programmation budgétaire 2006-2013. Le 10ème Fonds Européen pour le Développement (FED) sera de 645 millions d’euros à répartir entre le COMESA, l’IGAD et l’EAC. 85% seront consacrés à des projets de nature économique. Par ailleurs, à partir de 2010, une aide au commerce d’un montant global de 2 milliards d’euros est destinée aux pays ACP, que les APE soient signés ou pas.
Quant à l’enveloppe du FEDER consacrée au co-développement, la Région indique que son montant a été multiplié par 7 pour la programmation 2006-2013. 62% de l’enveloppe sont consacrés à de nouvelles thématiques, ce qui ouvre de nouvelles possibilités pour des actions avec les pays de la COI.
Une des questions de ce séminaire est de savoir comment articuler FED et FEDER pour le financement de projets communs.
• Paul Vergès, président de la Région Réunion
Plusieurs projets peuvent être des piliers du co-développement. C’est tout d’abord l’antenne de réception de données satellitaires de Saint-Pierre. C’est également le Centre de veille sanitaire, qui pourra obtenir de meilleurs résultats en s’appuyant sur les acquis de nos voisins. Concernant l’énergie, le président de la Région rappelle que dans notre île, l’objectif de l’autonomie énergétique se construit par des réalisations concrètes, qu’à Maurice, des recherches sont en cours, ainsi qu’à Madagascar. Il est important de mettre ces expériences en commun. Tout aussi importante est la résolution des problèmes de financement dans une organisation qui regroupe des pays à statuts différents.
• Ibrahim Dindar, vice-président du Conseil général
Aller vers la sécurisation alimentaire, cela permet de partager l’expérience réunionnaise en agriculture durable et raisonnée, indique Ibrahim Dindar. Décrivant quelques mesures prises par sa collectivité dans le domaine de l’énergie, le vice-président du Département insiste sur l’importance des défis et la nécessaire mutualisation.
• Conseiller diplomatique du préfet
Le conseiller diplomatique du préfet a évoqué deux projets : l’antenne satellitaire et le câble sous-marin reliant les îles aux autoroutes de l’information à très haut-débit.
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