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12 mai 2007
Il n’y a qu’à se rendre au Muséum d’Histoire naturelle de Saint-Denis pour se rendre compte que le terme “biodiversité” n’est pas un vain mot. En effet, on peut y voir de nombreuses espèces qui ont disparu des Mascareignes et de la planète, dont le fameux dodo. L’année dernière, le chikungunya a provoqué une mortalité importante au niveau de la faune locale. Actuellement, des campagnes d’affichage tentent de préserver le pétrel de Barau. Le respect des espèces locales est une nécessité non seulement pour la chaîne alimentaire, mais aussi, de façon plus matérielle, pour notre espèce humaine qui a tout intérêt à une nourriture variée et naturelle.
Comme “Témoignages” vous en faisait part il y a deux jours, une conférence de trois jours s’est tenue à l’Hôtel de Région à Saint-Denis pour discuter du lancement du programme européen NET-BIOME. Au départ, ce projet a fédéré les 7 Régions Ultrapériphériques (RUP) que sont les 4 Départements d’Outre-mer, les deux régions espagnoles des Açores et des Canaries et enfin Madère (Portugal). En effet, le Conseil régional de La Réunion a décidé de ne plus travailler seul sur ce point. Puis, ce programme a été élargi à la quasi-totalité des Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM). Actuellement, de nouveaux élargissements ou coopérations sont à l’étude ou même effectifs, mais en ce dernier cas, pour de petits programmes. NET-BIOME a pour objectif de fédérer pendant 4 ans, soit jusqu’à la fin 2010, les différents acteurs qui travaillent sur la biodiversité au niveau de ces territoires ultramarins de l’Union européenne. Ainsi, des ateliers thématiques bien précis sont-ils étalés sur 4 ans. En outre, la prochaine réunion des trois comités, soit le Comité exécutif qui élabore le projet, le Comité de gouvernance qui correspond aux décideurs et le Comité consultatif qui rassemble les experts, est prévue dans 1 an.
La philosophie du programme
Dans un premier temps, il s’agit de mettre en réseau les différents acteurs de la biodiversité des territoires concernés. Dans un second temps, au bout des trois ans et demi de partenariats divers, des programmes de recherches communs seront envisagés. Ainsi, pour le Vice-président de la Région Réunion, Philippe Berne, la démarche de NET-BIOME n’est pas d’obtenir plus de financement. Selon lui : « Il faut d’abord faire mieux. Il s’agit de renforcer les réseaux là où ils existent déjà, mais aussi de créer des réseaux là où il n’y en a pas. Au bout de trois ans, il s’agira de proposer des programmes de recherche ». Pour résumer autrement ce projet, un intervenant néerlandais a cité ce que disait Jean Monnet à propos de l’Union européenne : « Nous ne coalisons pas des Etats. Nous unissons des hommes ». Philippe Berne souligne de son côté que c’est une fois ce travail de mise en relation approfondi que le réseau pourra prétendre à plus de crédibilité auprès de l’Europe. C’est pourquoi, des rencontres tels que ces trois jours de discussion sont importantes pour forger des envies des idées de coopération future. A terme, il s’agit de mettre l’Outre-mer à la pointe dans un secteur où elle a un atout extrêmement important à jouer. En effet, la biodiversité dans les territoires ultramarins est unique par sa densité.
Un manque de connaissance des politiques mais aussi du grand public sur ce problème.
Au cours de la conclusion de la conférence de presse qui s’est tenue hier à l’Hôtel de Région, Yann Maubras, de l’Institut français de Biodiversité, a regretté que, dernièrement, le seul Etat qui ait poussé au sein de l’Union européenne pour les fonds pour la biodiversité soit la Slovénie. Il a déploré que les politiques demeurent beaucoup trop frileux sur cet aspect. Colin Hindmarsh, un expert anglais, ne dit pas autre chose et ajoute même que cette responsabilité n’incombe pas seulement à l’UE, mais aussi aux administrations nationales qui doivent plus aider sur ce point. Le rapport du Comité français de l’UICN (Union mondiale pour la nature) intitulé “Financements publics et biodiversité outre-mer”, paru en 2006, ne dit pas autre chose. Quant à Josiane Irissin-Mangata, chargé de recherche au Conseil régional sur ce programme, elle souligne l’enjeu de « faire participer le plus largement possible la population ».
La biodiversité : une prise de conscience mondiale
La première approche au niveau planétaire de la biodiversité s’est inscrite dans le programme intitulé “Millenium Ecosystem Assessment”. Pour traduire librement et résumer en même temps l’objectif de ce projet, on pourrait dire que de nombreux pays du monde ont réalisé un inventaire de toutes les espèces animales et végétales qui existent à la surface de la terre et de la mer. Ce processus s’est déroulé entre 1998 et 2004. Il a abouti à une production très importante en 2005, par la collaboration de scientifiques du monde entier. L’Union européenne s’est emparée de ces résultats pour élaborer une première communication. Celle-ci soulevait la question suivante : où en est-on de l’objectif 2010 du Millenium Ecosystem Assessment qui consiste à enrayer l’érosion de la biodiversité ? Pour atteindre cet objectif au niveau de son territoire, l’UE est en train d’élaborer une stratégie qui est déclinée en plan d’actions. La plate-forme européenne, que Yann Maubras a représentée au cours des trois jours de travaux qui viennent de s’achever à La Réunion, est le conseiller scientifique de l’UE dans ce domaine. Ce dernier est le Directeur adjoint de l’Institut Français de la Biodiversité. Quant à l’organisme dans lequel il travaille, il s’agit du rassemblement des 7 organismes de recherche publique afférents au domaine, plus 5 ministères et certaines ONG comme WWF, France Nature-environnement ou des organisations professionnelles comme Organibio et Assinsel, qui sont des semenciers.
Vers un réseau d’experts qui formulera des recommandations aux politiques en matière de biodiversité
Yann Maubras nous a indiqué : « Notre plateforme nationale retrouve ses homologues européennes dans le EPBRS (European Plateform for Biodiversity Reserch Strategy). Nous travaillons dans le domaine de la recherche. La question majeure de notre fonctionnement est : Comment faire passer les recommandations des scientifiques aux décideurs politiques ? C’est une vraie pierre d’achoppement. Je rappelle qu’en janvier 2005, s’est tenue la conférence internationale de Paris intitulée “Biodiversité et gouvernance”. Elle regroupait des scientifiques du monde entier. Dans son discours, le Président Jacques Chirac a lancé l’idée d’un mécanisme d’expertise intergouvernementale sur la biodiversité. Son but consiste précisément à faire passer aux décideurs politiques des recommandations pour leur action en faveur de la biodiversité. La mise en œuvre qui est en train d’être réalisée s’inspire d’un mécanisme existant utilisé par le Groupe International des Experts sur le Climat (GIEC). Ce mécanisme, IMOSEB, est en cours de création, et la France, par l’Institut Français de la Biodiversité, en est le secrétaire exécutif. Notre rôle est d’aider à la création de ce réseau ».
Pour compléter cette vue d’ensemble, il ajoute que la première Assemblée plénière mondiale sur la biodiversité qui s’est tenue à Paris, en février 2006, a permis de sensibiliser le public aux enjeux, trop ignorés, de la biodiversité. A partir de cette rencontre, des consultations régionales ont commencé. En janvier 2007, il y a eu la conférence nord-américaine, puis l’Afrique a suivi, deux mois plus tard. Celle de l’UE s’est achevée en mai 2007 à Genève. Vont suivre la consultation sud-américaine, puis asiatique, puis océanienne. L’objectif concret consiste à annoncer la création de ce groupe à la prochaine conférence des parties de la Conférence sur la Biodiversité qui aura lieu en Allemagne en mai 2008.
Matthieu Damian
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