Hier à la Région Réunion

Volontaires du Progrès dans l’Océan Indien : « Une expérience extrêmement positive et enrichissante »

4 novembre 2009, par Edith Poulbassia

La Région Réunion accueillait hier des Volontaires du Progrès. Depuis 2002, près de 75 jeunes Réunionnais ont occupé ou occupent encore des postes à responsabilités dans des pays de l’océan Indien et de l’Afrique australe et orientale, dans le cadre de la coopération régionale. Une politique de coopération régionale que la Région veut poursuivre avec l’Agence Française des Volontaires du Progrès.

Le partenariat avec l’Agence Française des Volontaires du Progrès [1] a ainsi été renouvelé hier, par une convention-cadre qui prévoit de recruter des jeunes Réunionnais de 21 à 30 ans jusqu’en 2013, pour aboutir à un effectif d’une cinquantaine de volontaires en poste chaque année, dans les pays privilégiés par la politique de coopération régionale. Les missions vont ainsi de l’appui à la francophonie, du développement des échanges culturels et sportifs, des actions de développement durable, à l’utilisation des TIC, à l’appui au secteur de la santé, de la création d’entreprises, etc.
31 postes sont actuellement pourvus, une quinzaine est à pourvoir dans des pays aussi divers que l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Inde, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, Maurice, les Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, à Madagascar et aux Comores. Pour ces jeunes, c’est l’occasion de valoriser leurs savoir-faire, de découvrir d’autres cultures, d’accomplir des actions de solidarité, et de développer des compétences professionnelles. « La Réunion est une exception dans toute la zone. Notre richesse principale, c’est l’investissement que nous mettons en vous, que nous mettons pour la maîtrise des connaissances » a déclaré Paul Vergès à ces Volontaires du Progrès déjà en poste ou sur le départ. Leur rappelant ainsi qu’ils seront les acteurs de la politique de co-développement.

Des jeunes motivés

Les témoignages se sont succédés lors de cette réunion mettant en avant le travail accompli par ces jeunes, leur motivation et leur fierté d’être Volontaires du Progrès. Marion Guichard, directrice de l’Alliance Française de Nosy Be depuis 7 mois, a pour mission de développer l’enseignement du français, la lecture publique, les activités culturelles et les formations professionnelles. Mickaël Lauret, technicien agronome de formation, apporte son appui depuis 2 ans à l’agriculture, sur l’île de Sainte-Marie et s’est découvert une vocation pour ce type de mission, si bien qu’il compte s’installer à Madagascar. Sur une population de 25.000 habitants, 140 familles vivaient de l’agriculture il y a deux ans. Avec l’aide de Mickaël, ce sont désormais 600 familles (soit 3000 personnes) qui vivent du maraîchage, de l’élevage. 50% des produits agricoles viennent ainsi de la production locale. Térény Péralta, directrice de l’Alliance Française de Lilongwe, au Malawi, n’est pas moins fière d’être Volontaire du Progrès. Mais elle a davantage insisté sur le manque d’accompagnement, le fait d’être parachutée dans une structure où personne ne l’attendait, où tout était à construire, à commencer par la visibilité de l’Alliance Française. Au final, « beaucoup de déception mais une expérience extrêmement positive et enrichissante ainsi qu’une affirmation de mon projet professionnel dans le domaine culturel », affirme la jeune femme.
Des anciens Volontaires, de retour à la Réunion, ont aussi apporté leur expérience. C’est le cas de Nicolas Picard, après 4 ans à Anjouan notamment à l’Alliance Française. Il est revenu il y a un an, a décroché un poste d’animateur à l’Association de développement rurale, avant de devenir gestionnaire de programme à la Maison de la Montagne.
Le retour est parfois difficile mais l’Alliance Française assure que ces jeunes volontaires « retrouvent rapidement une place, aussi bien dans le secteur privé, associatif ou les collectivités locales. Certains reprennent des études, ou sont sollicités pour une carrière internationale ».

EP

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Messages

  • J’aimerais connaître le témoignage de Nicolas Picard sur son séjour à Anjouan 5 J’étais coopérant sur l’île de 1994 à 1997)
    GLM


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