10 ans après le tsunami, le littoral reste la zone la plus risquée pour investir dans le durable

27 décembre 2014, par J.B.

La catastrophe du tsunami de 2004 était internationale. Tout est parti d’un tremblement de terre au large de l’Indonésie avant qu’une vague meurtrière ne déferle sur ce pays. La Malaisie, la Thaïlande, l’Inde et le Sri Lanka ont ensuite été touchées. La vague a traversé tout l’océan Indien. Elle est jugée responsable de la mort de pêcheurs au large des côtes africaines. La Réunion n’était pas à l’abri. Au bout de quelques heures, le tsunami a touché les ports de Sainte-Marie et de Saint-Gilles. Des bateaux ont coulé.

Cette catastrophe est venue rappeler que La Réunion est une île entourée d’eau et que l’océan peut devenir une force dévastatrice. Mais quels enseignements ont été ici tirés de la catastrophe ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est précisément dans cette zone de danger que se concentrent les investissements. Sur une étroite bande de 12 kilomètres, entre Saint-Denis et La Possession, la région prévoit d’engloutir plus de 2 milliards d’euros.
Certes, un tsunami comme celui de 2004 n’est pas un phénomène courant. Mais il rappelle notre vulnérabilité.

Fin 2015, ce sera la conférence de Paris sur le climat. Tout au long de l’année prochaine, il sera justement question des dangers du littoral et des moyens mis en œuvre pour protéger les populations qui y résident. Moins violent que le tsunami, le changement climatique continue de favoriser la hausse inexorable du niveau de la mer. Il s’accompagne de la naissance de supercyclones, comme Hayian qui avait dévasté les Philippines. Ces ouragans sont d’une intensité jamais vue. Des météorologues envisagent de créer une nouvelle catégorie dans l’échelle de l’intensité.
Située en zone intertropicale, La Réunion est concernée par cette menace.

Le littoral est donc bien la zone de tous les dangers. L’arrêt du projet de route en mer se confirme donc comme une preuve de bon sens. En effet, concentrer tous l’argent dans le Nord pour un résultat bien aléatoire privera les habitants de l’Ouest, du Sud et de l’Est des investissements dont ils ont besoin.

A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climat

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus