158 au départ, 25 à l’arrivée
Au-delà de la victoire : la solidarité réunionnaise

28 mars 2011

Ils étaient 158 candidats sur la ligne de départ. Ce qui montre une volonté d’être utile à son pays. Les électrices et les électeurs ont pu ainsi disposer d’une grande diversité d’opinion pour choisir en leur âme et conscience. A l’arrivée, ce dimanche, 25 ont été élus. Ils siègeront durant 3 ans seulement, car le gouvernement actuel a entrepris une réforme générale du Conseil général et du Conseil régional en 2014. Un changement pourrait remettre en cause le contenu de cette réforme.
Les nouveaux élus rejoindront, jeudi, l’hémicycle du Conseil général en compagnie des 24 autres déjà en poste. Ils devront organiser la gouvernance de l’institution : élire la présidence et désigner la Commission permanente. La majorité actuelle a été renforcée et élargie : environ 2/3 de l’assemblée. Elle disposera donc d’un confortable pouvoir de décision. Cela veut dire que la population a mis beaucoup d’espoir dans les mains de la nouvelle majorité. C’est une immense responsabilité qui repose sur le dos de la nouvelle assemblée. Personne n’échappera à ses responsabilités : l’opposition ne pourra pas continuer sur sa ligne démagogique et de radicalisation, comme on a vu dans le dossier de l’ARAST. Les maires se discréditeraient à vouloir continuer à municipaliser l’action de l’institution.

Nous sommes en période de crise et toutes les collectivités sont soumises à un budget gouvernemental d’une extrême rigueur. Le gouvernement a décidé de faire 100 milliards d’économies sur le dos de tout le monde, durant la période 2011 à 2013. Ça va saigner ! On va souffrir ! Ici, l’État doit déjà près de 400 millions d’euros au Conseil général. Comment résister à l’inévitable dégradation de la situation, tout en soulageant la misère des plus nécessiteux, tout en poursuivant la lutte pour un grand changement de politique lors de la prochaine Présidentielle ? Telle est la question essentielle qui va préoccuper fortement la nouvelle équipe.

Dans ces circonstances exceptionnelles, les gens n’attendent pas que les élus fassent des miracles. Ils l’ont dit durant la campagne électorale. Mais ils ont besoin des élus conséquents et transparents. La tâche est difficile, mais pas impossible. Plus que jamais, il faudra agir collectivement et avec fermeté. Dans cette crise, le Conseil général peut devenir le moteur d’une solidarité réunionnaise très attendue.

J.B.

Cantonales 2011

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