19 jours de travail impayé et une crise commerciale exceptionnelle : le patronat devra faire le tri parmi les siens pour recouvrer de la crédibilité

22 mai 2013

Hier soir, les travailleurs ne se sont pas trompés en huant la délégation de la SERMAT à la sortie de la négociation. Le geste était à la hauteur de l’exaspération accumulée depuis près de 3 semaines, et qui va se solder par 19 jours de travail impayé que devront supporter les travailleurs. Sans compter les dénigrements que les grévistes ont enduré, accusés à tort d’être responsables de la paralysie du port. Chacun devra tirer les leçons : les médias et les patrons complices.

De nombreux acteurs économiques ont exprimé leurs colères devant l’arrogance et l’intransigeance des patrons monopolistes de la manutention. Ce conflit va entraîner des pertes commerciales et financières pour des entreprises qui ont misé sur la période de la Pentecôte à la Fête des Mères pour réaliser leur chiffre d’affaires. En trois jours, il sera impossible d’écouler les stocks, et les opérations commerciales sont à l’eau. Les petites entreprises vont souffrir. Déjà, des voix s’élèvent pour réclamer des étalements de dettes et de charges.

A qui faudra-t-il s’adresser ? Ces pertes immenses ont été causées par les décisions irresponsables prises, par les 3 patrons de la société de manutention, de procéder au licenciement de 19 employés exemplaires. C’est donc à ces dirigeants qu’il faudra s’adresser pour demander des comptes. L’audit qui sera fait sur les livres comptables de la SERMAT sera une épreuve supplémentaire pour la Direction du GIE. Seule la transparence permettra de voir un peu plus clair dans les raisons qui ont prévalu à la demande de licenciements.

Hier soir, chacun a pu mesurer le poids de la solidarité qui a forcé l’admiration de tous les honnêtes gens. Face à des patrons têtus et arrogants, il faut leur enlever leurs dernières illusions : ils ne peuvent pas agir à leur guise. En définitive, le patronat devra faire le tri parmi les siens s’il veut recouvrer un semblant de crédibilité.

J.B.

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